C'est un composé organique de formule brute C5H4O3N4 et est une molécule quasiment insoluble dans l’eau, résultant de la dégradation et de l'excrétion des purines (principalement la guanine et l'adénine). Il est présent en faible quantité dans le sang (uricémie) des mammifères (36 à 69 mg/L chez l’humain).
Tautomèrecéto(à gauche) eténol(à droite) de l’acide urique.
L'acide urique a été isolé pour la première fois à partir de calculs rénaux en 1776 par le chimiste suédois Carl Wilhelm Scheele. En 1807, Martin Heinrich Klaproth fut capable de détecter l'acide présent dans le guano péruvien. En 1882, le chimiste ukrainien Ivan Horbaczewski a synthétisé pour la première fois l'acide urique en faisant fondre de l'urée avec de la glycine.
Une des forces de cette réaction vient du fait que si le carbone portant la fonction alcool était chiral, ce centre stéréogénique se retrouve inversé dans le chlorure d'alkyle obtenu en fin de réaction. La réaction est quelque peu similaire à la réaction de Mitsunobu, où la combinaison d'une organophosphine comme accepteur d'oxo, d'un composé diazo comme accepteur d'hydrogène, et d'un nucléophile est utilisée pour convertir un alcool en ester, et si l'alcool était chiral, après l'hydrolyse de cette ester, obtenir le même alcool qu'au départ mais avec son centre stéréogénique inversé.
Le mécanisme est supposé être identique qu'avec les tétrachlorure de carbone, est rapide et fournit de hauts rendements.
Le mécanisme de la réaction d'Appel est ici illustré par la transformation du géraniol du chlorure de géranyle. La réaction débute par la formation de sel de phosphonium (3). La déprotonation de l'alcool, formant le chloroforme, produit un alcoolate (5). La suite de la réaction est la substitution nucléophile du chlorure porté par le sel de phosphonium sur l'alcoolate pour former le chlorure d'alkyle final (8).
Dans le cas d'un alcool primaire ou secondaire, cette réaction se fait en une seule étape par un mécanisme de type SN2.
Dans le cas d'un alcool tertiaire, la réaction se fait par un mécanisme de type SN1, donc en deux étapes, la première produisant un intermédiaire organophosphine (7) et un ion chlorure (6). La principale force derrière cette réaction et d'autres similaires est la formation d'une liaison double forte P=O.
Les caractéristiques physico-chimiques dont l'ordre de grandeur est indiqué ci-après, influencent les risques de transfert de cette substance active vers les eaux, et le risque de pollution des eaux :
Coefficient de partage carbone organique-eau : 300cm3·g-1. Ce paramètre, noté Koc, représente le potentiel de rétention de cette substance active sur la matière organique du sol. La mobilité de la matière active est réduite par son absorption sur les particules du sol.
Durée de demi-vie : 24 jours. Ce paramètre, noté DT50, représente le potentiel de dégradation de cette substance active, et sa vitesse de dégradation dans le sol.
C'est un insecticideorganochloré produit initialement en 1948 par l'entreprise américaine J. Hyman & Co, basée à Denver. Très similaire à l'aldrine, il a été utilisé comme une alternative au DDT avant qu'on découvre son extrême toxicité pour les organismes aquatiques et sa persistance dans le milieu naturel (il est considéré comme polluant organique persistant). Elle provoque également de sérieuses intoxications chez l'homme. Son emploi en France est totalement prohibée depuis 1992. Malgré ces interdictions, son utilisation massive avant 1972 fait qu'il contamine encore de nombreuses anciennes terres agricoles et maraîchères, certains légumes, en particulier les cucurbitacée.
Synthèse
La dieldrine peut être formée à partir de la réaction de Diels-Alder de l'hexachloro-1,3-cyclopentadiène avec le norbornadiène suivie de l'époxydation du produit d'addition avec un peroxyacide tel que l'acide peracétique.
Les chlorates sont de puissants oxydants à conserver à l'écart des matières organiques et des matériaux facilement oxydables. Les chlorates forment avec à peu près n'importe quel combustible (du sucre, de la sciure de bois, du charbon de bois, des solvants organiques, de la poudre métallique, etc.) des mélanges déflagrants, et ont été pour cette raison largement employés en pyrotechnie, bien que leur utilisation à cette fin soit aujourd'hui tombée en désuétude du fait de leur instabilité — on utilise plutôt des perchlorates (sels comportant l'anion ClO– 4, qui sont plus stables.
L'ion chlorate, dans lequel le chlore est hypervalent, ne peut être représenté par une unique structure de Lewis car les trois liaisons Cl–O ont la même longueur (149pm dans le chlorate de potassium KClO3). On le représente généralement comme la résultante de trois mésomères en résonance :
Dans son avis scientifique, datant de 2015, l'Efsa estime que l'exposition au chlorate peut poser un problème potentiel de santé, pour les enfants en particulier. Une exposition chronique à un niveau trop élevé"peut inhiber l'absorption de l'iode"."Un enfant qui consommerait de façon abusive du Coca-Coca actuellement pourrait éventuellement, s'il a déjà une prédisposition à mal fixer l'iode, ou s'il a une carence d'iode, écoper d'une pathologie thyroïdienne", estime Arnaud Cocaul, nutritionniste à la clinique du Mont-Louis (Paris), interrogé lundi surFrance 2.
De façon plus ponctuelle,"un apport élevé de chlorate sur une seule journée pourrait être toxique pour l'homme, car il peut limiter la capacité du sang à absorber l'oxygène, entraînant ainsi une insuffisance rénale", ajoute l'Efsa, qui recommande ainsi un niveau de consommation sûr pour un apport quotidien de 36 microgrammes de chlorate par kilo (qui dépend donc du poids de la personne)."Cependant, même en considérant les niveaux les plus élevés estimés"dans l'alimentation,"il est improbable que l'apport total d'une seule journée dépasse le niveau recommandé pour les consommateurs de tous les groupes d'âge", tempère l'agence européenne.
Coca-Cola n'a pas précisé à quelle quantité de chlorate correspondent les"niveaux élevés"qui ont conduit au rappel. Mais sa filiale française assure que"l'analyse d'experts indépendants a conclu que la probabilité d'un risque associé est très faible". "Nous n'avons reçu aucune réclamation de la part de consommateurs à ce sujet", ajoute l'entreprise.
L'Homme au complet blanc(titre original : The Man in the White Suit) est un film comique de science-fiction satirique britannique produit par Ealing Studios et réalisé par Alexander Mackendrick, sorti en 1951, avec Alec Guiness
Le thème central du film se veut celui du savant qui mène des recherches à la fois contre les patrons de l'''establishment'' ainsi que contre les syndicats d'ouvriers des usines textiles, qui tentent tous de supprimer son invention.
Le film s'ouvre avec un narrateur, Alan Birnley, qui explique au spectateur, que l'industrie du textile anglais vient d'éviter la pire des catastrophes de son histoire. Il se met alors à raconter ce qui est arrivé quelques semaines auparavant... Sidney Stratton, un chimiste sans le sou, conduit des recherches qui le mènent sur la voie d'une découverte susceptible de révolutionner l'industrie textile : le tissu inusable et insalissable. Afin de tester sa découverte, il se fait embaucher dans les filatures et parvient à s'introduire dans les services de recherche. Après de nombreux essais infructueux et autant de dégâts dans les laboratoires, avec l'appui d'Alan Birnley, un gros industriel, la découverte de Stratton semble tout d'abord être un succès.
Corollairement, son succès scientifique se double de succès amoureux : la ravissante fille de Birnley, Daphné, le serre de près, tandis que du côté des "cols bleus", une pétulante déléguée syndicale au buste avantageux lui lance des regards enamourés.
Toutefois les magnats du textile et les syndicats ouvriers entreprennent bien vite d'empêcher l'exploitation d'une invention dans laquelle ils ne voient qu'une dangereuse menace pour leur industrie et leur travail. Après un concours de circonstances burlesques, Sidney est enfermé dans la chambre de Birnley. Avec l'aide de la fille de ce dernier, il arrive à s'échapper avec l'intention de révéler sa découverte à la presse. Il est alors poursuivi en pleine nuit à la fois par les ouvriers et par les patrons. Du fait de son complet blanc immaculé, infroissable et insalissable en tissu miracle, un rayonnement le rend facile à repérer au cours d'une chasse à l'homme échevelée où les barons du textile le chassent en Rolls-Royce et les ouvriers à pied ou en vélo.
Au moment où Sidney est acculé de toute part, la pluie se met à tomber en averse et on s'aperçoit que le tissu se dégrade sous l'action de l'eau de pluie, défaut pour le moins gênant sous le climat britannique. Ce léger détail lui évite un lynchage en règle alors que tout le monde s'en va, en laissant le pauvre inventeur seul dans la rue.
A la fin du film, sous le regard de Birnley, Sidney désormais licencié, part en relisant ses notes et, à son attitude, il semble qu'il ait vu où réside le problème, laissant la voie ouverte à une prochaine nouvelle invention.
Roger MacDougall est un auteur dramatique et scénariste britannique, né le à Glasgow (Écosse) et mort le à Northwood (Angleterre).
Il accède à la notoriété au début des années 1950 grâce au film L'Homme au complet blanc (The Man in the White Suit) avec Alec Guinness, écrit en collaboration avec John Dighton et Alexander Mackendrick d'après sa propre pièce, qui lui vaut une nomination à l'Oscar du meilleur scénario en 1953.
Il est l'auteur de nombreuses pièces à succès dont The Gentle Gunman, To Dorothy a Son, MacAdam and Eve (1950), Escapade (1952), The Facts of Life (1954), The Delegate (1955), Hide and Seek (1957), Trouble With Father (1964) et Jack in the Box (1971).
Il est généralement décrit avec la formule semi-développée OCHCO2H, c'est-à-dire associant des fonctionsacide carboxylique et aldéhyde. En fait, l'aldéhyde n'est pas observé ni en solution, ni à l'état solide. En général, les aldéhydes connectés à des substituants électroattracteurs existent principalement sous forme de leur hydrate. Ainsi, la formule de l'acide glyoxylique est en réalité (HO)2CHCO2H, décrit comme le "monohydrate". Ce diol géminal est en équilibre avec l'hémiacétaldimérique en solution :
2 (HO)2CHCO2H ⇌ O[(HO)CHCO2H]2 + H2O
L'acide glyoxylique est environ dix fois plus acide que l'acide acétique avec un Ka de 4,7 × 10−4 :
(HO)2CHCO2H ⇌ [(HO)2CHCO2]− + H+
En présence de bases, l'acide glyoxylique dismute:
Même si la forme aldéhyde est très minoritaire dans ses solutions, l'acide glyoxylique se comporte comme un aldéhyde dans ses réactions. Par exemple, il donne des hétérocycles par condensation avec l'urée ou le 1,2-diaminobenzène.
Pendant longtemps, le composé n'a pas été considéré comme hautement toxique dans les modèles animaux (DL50 de 2500 mg/kg pour les rats). Cependant, des observations récentes de lésions rénales aiguës consécutives à l'exposition à des produits lissants indiquent qu'il est toxique. Après absorption transcutanée, l'acide glyoxylique contenu dans les crèmes renforçant les cheveux provoque une néphropathie à l'oxalate de calcium. Contrairement à l'acide glycolique, l'acide glyoxylique peut augmenter considérablement l'excrétion urinaire d'oxalate. L'application topique de cosmétiques contenant de l'acide glyoxylique pouvant provoquer des lésions rénales aiguës, son utilisation devrait être interdite.
Le chlorure de vinyle, ou CVM (pour chlorure de vinyle monomère), également connu sous le nom de chloroéthène dans la nomenclature IUPAC, est un important composé organique industriel principalement utilisé pour produire son polymère, le polychlorure de vinyle (PVC).
À température ambiante, il se présente sous la forme d’un gaz toxique incolore à l’odeur douceâtre. Il est classé cancérogène certain pour l’homme par le Centre international de recherche sur le cancer depuis 1987.
À partir des années 1960/1970, en réponse aux préoccupations écologiques et sanitaires, cette méthode de production a été progressivement remplacée par des procédés plus économiques et moins polluants. L'alternative la plus commune utilise l'éthylène comme matière première, et des procédés de chloration et d'oxychloration pour synthétiser le dichloroéthane, lequel est ensuite pyrolysé pour obtenir du CVM.
L'utilisation de loin la plus importante du chlorure de vinyle est sa polymérisation pour fabriquer le PVC. L'opération à risque étant le décroutage des autoclaves après polymérisation.
poly(chlorure de vinyle)
Dans l'eau du robinet : histoire d'un nouveau scandale sanitaire
Des années 1960 aux années 1980, des dizaines de milliers de kilomètres de canalisations en PVC ont été installées (dont en France) pour transporter l'eau potable. À cause des procédés de fabrication retenus dans ces deux décennies par l'Industrie du plastique, ces tuyaux relarguent, de manière chronique, dans l'eau, des résidus de chlorure de vinyle connus pour leur caractère cancérogène. Là et quand il est recherché, ce polluant est encore retrouvés par les analyses d'eau, à des taux dépassant dans plusieurs milliers de communes françaises la limite réglementaire (fixée par l'Union européenne en 1998) de 0,5μg/L ; des centaines de milliers de Français ingèrent donc, sans le savoir et depuis des décennies, cette molécule.
En dépit d'obligations légales, la première campagne systématique de recherche du CVM dans l'eau n'a débuté qu'en 2011; et en 2025, la cartographie de cette pollution est encore lacunaire. Selon le ministère de la Santé, environ 140 000 km de canalisations seraient concernés par une contamination au CVM.
Une étude a montré qu'en conditions d'écoulement maîtrisées, en 48 heures de contact entre une eau à 10 °C et une eau à 20 °C, le taux de CVM dissous dans l'eau double ;
à une température donnée, la teneur en CVM dans l'eau d'une canalisation en PVC augmente pratiquement linéairement avec le temps de contact ; la concentration double entre 24 heures et 48 heures de temps de contact ;
le transfert de CVM depuis une telle canalisation en PVC vers l'eau est important au début de l'exploitation de la canalisation, puis décroît au fil des années. Toutefois, au vu des concentrations en CVM dans les canalisations et dans l'eau, il est estimé que le relargage de CVM peut encore théoriquement durer plusieurs siècles.
En , le journal Le Monde relaye un article scientifique qui critique « le discours mensonger des industriels chargés de sa fabrication » et l'inaction de l'État français en matière de prévention et de traitement de ce problème sanitaires, et qui rappelle que les industriels connaissaient la toxicité de cette molécule dès les années 1960 ; une molécule pour laquelle l'Union européenne n'a pas fait de focus, et qui a fait l'objet de déclarations trompeuses des autorités françaises (qui ont systématiquement minimisé les risques associés à l'ingestion de monomère de plastique « en occultant des informations décisives dans ses communications publiques », alors que la dangerosité du CVM, même à faible dose, était connue des industriels et confirmée par les agences sanitaires du pays). Le chercheur, en s'appuyant sur des arguments scientifiques, sur des rapports publics et les données d'agences régionales de santé (ARS), montre que l'État français n'a en outre pas respecté son obligation européenne de mettre en place des mesures visant à éviter les dépassements de normes de potabilité de l'eau, ce qui fait selon lui de ce problème un « scandale sanitaire majeur » et une « négligence fautive ».
Les substances perfluoroalkylées et polyfluoroalkylées (SPFA), plus connues sous le nom « PFAS » (de l'anglais per- and polyfluoroalkyl substances), également appelées polluants éternels du fait de leur persistance dans l’environnement, autrefois aussi dénommées composés perfluorés, sont des composés organofluorés synthétiques comportant un ou plusieurs groupes fonctionnelsalkyle per- ou polyfluorés. Elles contiennent au moins un groupement perfluoroalkyle –CnF2n–.
Un sous-groupe des PFAS, les tensioactifs fluorés, possèdent une « tête » hydrophile en plus de la « queue » fluorée. En tant que tensioactifs, ils abaissent plus efficacement la tension de surface de l'eau que leur homologues dont la queue hydrophobe est à base hydrocarbure.
Certaines PFAS (acide perfluorooctanesulfonique (PFOS), acide perfluorooctanoïque (PFOA) et Acide perfluorononanoïque (PFNA) notamment) attirent l'attention des chercheurs, des autorités de réglementation et d'Organisations non gouvernementales environnementales en raison de leur toxicité et de leur écotoxicité, de leur caractère de polluant très persistant, et d'une présence déjà généralisée dans l'eau, l'air, le sol, les pluies et les écosystèmes (faune en particulier) et dans le sang de la population générale humaine et de la faune. Ils sont retrouvés dans les organismes vivants sur toute la planète. Les scientifiques et diverses administrations appellent à rapidement « réglementer, surveiller et gérer » les PFAS.
formule développée du PFOA
Les PFAS sont « une large famille de plus de quatre mille composés chimiques » : avec leurs propriétés antiadhésives, imperméabilisantes, résistantes aux fortes chaleurs, depuis les années 1950, « ils sont largement utilisés dans divers domaines industriels et produits de consommation courante : textiles, emballages alimentaires, mousses anti-incendie, revêtements antiadhésifs, cosmétiques, produits phytosanitaires, etc. ».
Les PFAS sont souvent globalement surnommées Forever Chemicals (« Produits chimiques éternels ») ou FC à la suite d'un jeu de mots utilisé dans un éditorial du Washington Post de 2018. Les lettres « F-C » évoquent les symboles du fluor et du carbone, éléments chimiques qui constituent le squelette de ces molécules ; par ailleurs, la liaison carbone-fluor est l'une des liaisons les plus fortes en chimie organique, ce qui confère à ces produits une demi-vie dans l'environnement extrêmement.