fénétytilline
ou
1,3-diméthyl-7-[2-(1-phénylpropan-2-ylamino)éthyl]purine-2,6-dione
C'est un composé organique, également appelé amphétaminothéophylline, combinaison de l'amphétamine et de la théophylline. Elle est un psychostimulant qui a été commercialisé sous le nom Captagon, Biocapton ou Fitton, utilisé comme médicament dans le traitement de la narcolepsie et du trouble déficitaire de l'attention.
C'est un co-médicament constitué d'une molécule d'amphétamine unie à une molécule de théophylline par un pont éthyle.
Elle se comporte comme une prodrogue, métabolisée dans l'organisme en ces deux molécules. Elle a été commercialisée sous le nom Captagon, Biocapton ou Fitton. Ses effets sont similaires à ceux de la dextroamphétamine, quoique moins puissants.
Elle a été synthétisée pour la première fois en 1961 par l'entreprise allemande Degussa. Certaines sources évoquent une existence antérieure. Comme médicament, elle a été principalement utilisée dans le traitement du TDAH et de la narcolepsie et comme psychostimulant. Ses propriétés psychostimulantes en ont fait un produit dopant dans certains milieux sportifs2.
Le captagon, contrefaçon du Captagon, nom commercial sous lequel la fenétylline est vendue, est une drogue populaire dans certains pays. Il ne s'agit pas de fénétylline, dont les stocks mondiaux sont pratiquement épuisés depuis 2009: les pilules de captagon qui circulent au Moyen-Orient contiennent en réalité de l'amphétamine.
Henri Cartier-Bresson
(1908 - 2004)
1944
Irène Joliot-Curie
(1897 - 1956)
et
Frédéric Joliot-Curie
(1900 - 1958)
Henri Cartier-Bresson, né le à Chanteloup-en-Brie et mort le à Montjustin, est un photographe, photojournaliste et dessinateur français.
Connu pour la précision et le graphisme de ses compositions (jamais recadrées au tirage), il s'est surtout illustré dans la photographie de rue, la représentation des aspects pittoresques ou signifiants de la vie quotidienne (Les Européens).
Avec Robert Capa, David Seymour, William Vandivert et George Rodger, ils fondent en 1947 l'agence coopérative Magnum Photos.
Le concept de « l'instant décisif » est souvent utilisé à propos de ses photos, mais on peut l'estimer trop réducteur et préférer celui de « tir photographique », qui prend le contexte en compte. Pour certains, il est une figure mythique de la photographie du XXe siècle, qu'une relative longévité de sa carrière photographique lui permet de traverser, en portant son regard sur les évènements majeurs qui ont jalonné le milieu du siècle.
RMN et substances illicites
En collaboration avec le Service national de police scientifique (SNPS) de Lyon, le laboratoire Chimie et interdisciplinarité : synthèse analyse modélisation (CEISAM, CNRS/Nantes Université ) propose une méthode inédite combinant la spectroscopie de Résonance Magnétique Nucléaire (RMN) sur des appareils compacts à des bases de données multi-méthodes pour déterminer la composition de drogues en mélanges complexes saisies par la Police. Parmi elles, les nouvelles substances psychoactives (NSP) dont la consommation augmente et qui sont une menace pour la santé publique en Europe.
La plateforme analytique développée pour caractériser les NSP intègre plusieurs techniques afin de rendre les instruments RMN transportables plus performants. En combinant les résultats d’un ensemble d’expériences RMN optimisées mono- et bidimensionnelles sur un spectromètre compact (60 MHz en 1H) à des données obtenues par spectroscopie Infra-Rouge, une nouvelle base de données a été créée et a permis d’identifier de manière fiable les NSP qu’elles soient pures ou en mélanges. Cette plateforme analytique intégrée (voir Figure ci-dessous) a été validée en « blind test » sur 6 échantillons réels saisis par la police. Une analyse quantitative plus poussée a même permis d’évaluer la pureté de chaque substance, information essentielle pour tracer les réseaux de trafiquants
Plus accessible et plus durable que la RMN à plus haut champ magnétique et moins coûteuse que la spectrométrie de masse à haute résolution, cette approche offre à la police un nouvel outil analytique fiable pour caractériser des drogues inconnues en quelques heures.
La spectroscopie térahertz
En physique, la spectroscopie TéraHertz dans le domaine temporel ( THz-TDS ) est une technique spectroscopique dans laquelle les propriétés de la matière sont sondées avec de courtes impulsions de rayonnement térahertz.
Le schéma de génération et de détection est sensible à l'effet de l'échantillon sur l'amplitude et la phase du rayonnement térahertz. En mesurant dans le domaine temporel, la technique peut fournir plus d'informations que la spectroscopie à transformée de Fourier conventionnelle, qui n'est sensible qu'à l'amplitude. La nature impulsionnelle de la radiation utilisée donne accès à des quantités comme l’indice complexe de réfraction en mesurant le retard introduit par la traversée de l’échantillon.
Utilisations du rayonnement THz
Le rayonnement THz présente plusieurs avantages distincts pour une utilisation en spectroscopie. De nombreux matériaux sont transparents aux longueurs d'onde térahertz, et ce rayonnement est sans danger pour les tissus biologiques car non ionisants (par opposition aux rayons X ).
De nombreux matériaux intéressants ont des empreintes digitales spectrales uniques dans la gamme des térahertz qui peuvent ainsi être utilisées pour l'identification. Les exemples qui ont été démontrés comprennent plusieurs types différents d'explosifs, des formes polymorphes de nombreux composés utilisés comme ingrédients pharmaceutiques actifs (API) dans les médicaments commerciaux ainsi que plusieurs substances narcotiques illégales.
Étant donné que de nombreux matériaux sont transparents au rayonnement THz, les matériaux sous-jacents sont accessibles à travers des couches intermédiaires visuellement opaques. Bien qu'il ne s'agisse pas strictement d'une technique spectroscopique, la largeur ultracourte des impulsions de rayonnement THz permet des mesures (par exemple, l'épaisseur, la densité, l'emplacement des défauts) sur des matériaux difficiles à sonder (par exemple, la mousse).
L'intérêt pour THz-TDS de la part de la communauté médicale a augmenté ces dernières années. Récemment, des chercheurs ont été aptes de détecter le cancer de la peau et de surveiller la cicatrisation croissance. En outre, THz-TDS peut également être utilisé pour détecter des bactéries et virus via des métamatériaux THz. Les métamatériaux comprennent des structures de sous-longueurs d'onde d'origine humaine dont l'amélioration du champ local augmente considérablement la sensibilité du THz-TDS. L'utilisation des métamatériaux en THz-TDS permet donc la mesure de concentrations extrêmement faibles et de nouvelles applications commerciales. Ces capacités de mesure partagent de nombreuses similitudes avec celles des systèmes à ultrasons pulsés, car la profondeur des structures enterrées peut être déduite grâce à la synchronisation de leurs réflexions de ces courtes impulsions térahertz.
psilocybine
ou
4-Phosphoryloxy-N,N-diméthyltryptamine
C'est un ester d'acide phosphorique, la 4-hydroxydiméthyltryptamine est un alcaloïde de type indole avec un radical d'acide phosphorique qui est le principe actif de certains champignons hallucinogènes.
Elle fut isolée par Albert Hofmann en 1958 à partir de sclérotes du Psilocybe mexicana Heim, cultivée au laboratoire du Muséum national d'histoire naturelle de Paris par Roger Heim.
Albert Hofmann
(1906 - 2008)
gaz moutarde
ou
ypérite
ou
1-chloro-2‑[(2‑chloroéthyl)sulfanyl]éthane
C'est un composé chimique cytotoxique et vésicant qui a la capacité de former de grandes vésicules sur la peau exposée.
Mis au point par le chimiste allemand Fritz Haber, il a été particulièrement utilisé comme arme chimique visant à infliger de graves brûlures chimiques des yeux, de la peau et des muqueuses, y compris à travers les vêtements et à travers le caoutchouc naturel des bottes et masques.
Aux alentours de 1822, le chimiste français César Despretz fait réagir du dichlorure de soufre et de l'éthylène mais ne mentionne pas d'effets du produit de réaction. Cette réaction est reproduite en 1854 par un autre chimiste français, Alfred Riche, qui ne décrit pas non plus de propriétés indésirables.
Il faut attendre 1860 et les travaux de Frederick Guthrie, un chimiste anglais, pour synthétiser et caractériser le gaz moutarde et identifier ses propriétés irritantes. La même année, le chimiste allemand Albert Niemann répète la réaction et constate des propriétés vésicantes de la molécule.
En 1886, Viktor Meyer publie un article proposant une synthèse de la molécule avec un bon rendement. Le 2-chloroéthanol réagit avec du sulfure de potassium aqueux pour former le thiodiglycol qui, en présence de trichlorure de phosphore, forme le gaz moutarde. Le rendement étant supérieur, les effets indésirables sur la santé en cas d'exposition sont accrus.
Sous sa forme pure et à température ambiante, c'est un liquide visqueux incolore et inodore.
Le sulfure de dichlorodiéthyle est une molécule symétrique à chaîne courte, avec un atome central de soufre et deux atomes de chlore aux deux extrémités, de formule chimique C4H8Cl2S , appartenant à la famille des thioéthers.
Synthèses
1/ avec la méthode Depretz, le dichlorure de soufre réagit avec de l'éthylène :
SCl2 + 2 C2H4 → (ClC2H4)2S
2/ avec la méthode de Meyer, le thiodiglycol est formé par la réaction entre le 2-chloroéthanol et du sulfure de potassium. La molécule forme en présence de trichlorure de phosphore le gaz moutarde.
3 (HOC2H4)2S + 2 PCl3 → 3 (ClC2H4)2S + 2 P(OH)3
3/ avec la méthode Meyer–Clarke, l'acide chlorhydrique concentré (HCl) est employé à la place du PCl3 :
(HOC2H4)2S + 2 HCl → (ClC2H4)2S + 2 H2O