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17 février 2025 1 17 /02 /février /2025 18:48

benfluraline

 

ou

 

N-butyl-N-ethyl-2,6-dinitro-4-(trifluoromethyl)aniline

 

 

Gefahrensymbol Gefahrensymbol Gefahrensymbol

 

 

C'est une substance active de produit phytosanitaire (ou produit phytopharmaceutique, ou pesticide), qui présente un effet herbicide, et qui appartient à la famille chimique des toluidines.

 

Image illustrative de l’article Benfluraline

 

Les caractéristiques physico-chimiques dont l'ordre de grandeur est indiqué ci-après, influencent les risques de transfert de cette substance active vers les eaux, et le risque de pollution des eaux :

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14 février 2025 5 14 /02 /février /2025 17:17

dimethachlore

 

ou

 

 

2-chloro-N-(2,6-diméthylphényl)-N-(2-méthoxyéthyl)acétamide

 

1977

 

 

Image illustrative de l’article Diméthachlore

 

 

C'est un composé chimique du groupe des chloroacétanilides, avec l'alachlore et le métolachlore. Cet herbicide sélectif de prélevée agit en inhibant la synthèse des acides gras.

 

 

Le diméthachlore peut être produit par réaction de 2,6-diméthylaniline et de méthoxyacétaldéhyde, suivie d'une hydrogénation et d'une réaction avec du chlorure d'acide chloroacétique.

 

 

 

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14 février 2025 5 14 /02 /février /2025 17:16

dieldrine

 

ou

 

1,2,3,4,10,10-hexachloro-6,7-époxy-1,4,4a,5,6,7,8,8a-octahydro-1,4,5,8-diméthanonaphtalène

 

Image illustrative de l’article Dieldrine

 

C'est un insecticide organochloré produit initialement en 1948 par l'entreprise américaine J. Hyman & Co, basée à Denver. Très similaire à l'aldrine, il a été utilisé comme une alternative au DDT avant qu'on découvre son extrême toxicité pour les organismes aquatiques et sa persistance dans le milieu naturel (il est considéré comme polluant organique persistant). Elle provoque également de sérieuses intoxications chez l'homme. Son emploi en France est totalement prohibée depuis 1992. Malgré ces interdictions, son utilisation massive avant 1972 fait qu'il contamine encore de nombreuses anciennes terres agricoles et maraîchères, certains légumes, en particulier les cucurbitacée.

 

Synthèse

 

La dieldrine peut être formée à partir de la réaction de Diels-Alder de l'hexachloro-1,3-cyclopentadiène avec le norbornadiène suivie de l'époxydation du produit d'addition avec un peroxyacide tel que l'acide peracétique.

 

 

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14 février 2025 5 14 /02 /février /2025 17:10

Chimie et arts

 

zhanna

 

glassware and chemicals

 

Zhanna

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1 février 2025 6 01 /02 /février /2025 17:28
article paru dans L'actu du 31 janvier 2025

article paru dans L'actu du 31 janvier 2025

les chlorates

 

Un chlorate (ou trioxochlorate) est un composé chimique contenant l'anion chlorate ClO
3
. Cet anion est la 
base conjuguée de l'acide chlorique HClO3, et les chlorates sont les sels de cet acide. L'atome de chlore y est au degré d’oxydation +V.

 

Ce sont par exemple le chlorate de potassium KClO3, le chlorate de sodium NaClO3 et le chlorate de magnésium Mg(ClO3)2.

 

L'anion ClO
3
 a une configuration 
pyramidale à base triangulaire, l'atome de chlore étant lié à trois atomes d'oxygène.

 

Les chlorates sont de puissants oxydants à conserver à l'écart des matières organiques et des matériaux facilement oxydables. Les chlorates forment avec à peu près n'importe quel combustible (du sucre, de la sciure de bois, du charbon de bois, des solvants organiques, de la poudre métallique, etc.) des mélanges déflagrants, et ont été pour cette raison largement employés en pyrotechnie, bien que leur utilisation à cette fin soit aujourd'hui tombée en désuétude du fait de leur instabilité — on utilise plutôt des perchlorates (sels comportant l'anion ClO
4
, qui sont plus stables.

 

L'ion chlorate, dans lequel le chlore est hypervalent, ne peut être représenté par une unique structure de Lewis car les trois liaisons Cl–O ont la même longueur (149 pm dans le chlorate de potassium KClO3). On le représente généralement comme la résultante de trois mésomères en résonance :

Mésomères en résonance de l'anion chlorate.

 

 

Dans son avis scientifique, datant de 2015, l'Efsa estime que l'exposition au chlorate peut poser un problème potentiel de santé, pour les enfants en particulier. Une exposition chronique à un niveau trop élevé "peut inhiber l'absorption de l'iode". "Un enfant qui consommerait de façon abusive du Coca-Coca actuellement pourrait éventuellement, s'il a déjà une prédisposition à mal fixer l'iode, ou s'il a une carence d'iode, écoper d'une pathologie thyroïdienne", estime Arnaud Cocaul, nutritionniste à la clinique du Mont-Louis (Paris), interrogé lundi sur France 2.

De façon plus ponctuelle, "un apport élevé de chlorate sur une seule journée pourrait être toxique pour l'homme, car il peut limiter la capacité du sang à absorber l'oxygène, entraînant ainsi une insuffisance rénale", ajoute l'Efsa, qui recommande ainsi un niveau de consommation sûr pour un apport quotidien de 36 microgrammes de chlorate par kilo (qui dépend donc du poids de la personne). "Cependant, même en considérant les niveaux les plus élevés estimés" dans l'alimentation, "il est improbable que l'apport total d'une seule journée dépasse le niveau recommandé pour les consommateurs de tous les groupes d'âge", tempère l'agence européenne.

Coca-Cola n'a pas précisé à quelle quantité de chlorate correspondent les "niveaux élevés" qui ont conduit au rappel. Mais sa filiale française assure que "l'analyse d'experts indépendants a conclu que la probabilité d'un risque associé est très faible". "Nous n'avons reçu aucune réclamation de la part de consommateurs à ce sujet", ajoute l'entreprise.

 

article France-Info du 27 janvier 2025

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31 janvier 2025 5 31 /01 /janvier /2025 11:31

l'homme au complet blanc

 

1951

 

L'Homme au complet blanc (titre original : The Man in the White Suit) est un film comique de science-fiction satirique britannique produit par Ealing Studios et réalisé par Alexander Mackendrick, sorti en 1951, avec Alec Guiness

 

Le thème central du film se veut celui du savant qui mène des recherches à la fois contre les patrons de l'''establishment'' ainsi que contre les syndicats d'ouvriers des usines textiles, qui tentent tous de supprimer son invention.

 

 

Le film s'ouvre avec un narrateur, Alan Birnley, qui explique au spectateur, que l'industrie du textile anglais vient d'éviter la pire des catastrophes de son histoire. Il se met alors à raconter ce qui est arrivé quelques semaines auparavant... Sidney Stratton, un chimiste sans le sou, conduit des recherches qui le mènent sur la voie d'une découverte susceptible de révolutionner l'industrie textile : le tissu inusable et insalissable. Afin de tester sa découverte, il se fait embaucher dans les filatures et parvient à s'introduire dans les services de recherche. Après de nombreux essais infructueux et autant de dégâts dans les laboratoires, avec l'appui d'Alan Birnley, un gros industriel, la découverte de Stratton semble tout d'abord être un succès.

 

L'Homme au complet blanc (The Man in the White Suit) d'Alexander  Mackendrick - 1951 - Shangols

 

Corollairement, son succès scientifique se double de succès amoureux : la ravissante fille de Birnley, Daphné, le serre de près, tandis que du côté des "cols bleus", une pétulante déléguée syndicale au buste avantageux lui lance des regards enamourés.

Toutefois les magnats du textile et les syndicats ouvriers entreprennent bien vite d'empêcher l'exploitation d'une invention dans laquelle ils ne voient qu'une dangereuse menace pour leur industrie et leur travail. Après un concours de circonstances burlesques, Sidney est enfermé dans la chambre de Birnley. Avec l'aide de la fille de ce dernier, il arrive à s'échapper avec l'intention de révéler sa découverte à la presse. Il est alors poursuivi en pleine nuit à la fois par les ouvriers et par les patrons. Du fait de son complet blanc immaculé, infroissable et insalissable en tissu miracle, un rayonnement le rend facile à repérer au cours d'une chasse à l'homme échevelée où les barons du textile le chassent en Rolls-Royce et les ouvriers à pied ou en vélo.

Au moment où Sidney est acculé de toute part, la pluie se met à tomber en averse et on s'aperçoit que le tissu se dégrade sous l'action de l'eau de pluie, défaut pour le moins gênant sous le climat britannique. Ce léger détail lui évite un lynchage en règle alors que tout le monde s'en va, en laissant le pauvre inventeur seul dans la rue.

A la fin du film, sous le regard de Birnley, Sidney désormais licencié, part en relisant ses notes et, à son attitude, il semble qu'il ait vu où réside le problème, laissant la voie ouverte à une prochaine nouvelle invention.

Roger MacDougall est un auteur dramatique et scénariste britannique, né le  à Glasgow (Écosse) et mort le  à Northwood (Angleterre).

 

 

Il accède à la notoriété au début des années 1950 grâce au film L'Homme au complet blanc (The Man in the White Suit) avec Alec Guinness, écrit en collaboration avec John Dighton et Alexander Mackendrick d'après sa propre pièce, qui lui vaut une nomination à l'Oscar du meilleur scénario en 1953.

On lui doit également entre autres les scénarios de La Souris qui rugissait avec Peter Sellers et Un brin d'escroquerie (A Touch of Larceny) avec James Mason (1959), ainsi que les paroles de plusieurs chansons.

Il est l'auteur de nombreuses pièces à succès dont The Gentle Gunman, To Dorothy a Son, MacAdam and Eve (1950), Escapade (1952), The Facts of Life (1954), The Delegate (1955), Hide and Seek (1957), Trouble With Father (1964) et Jack in the Box (1971).

 

Sa pièce la plus célèbre est Double Image, écrite en collaboration avec Ted Allan et créée en 1956 par Laurence Olivier et Richard Attenborough au Savoy Theatre de Londres. Elle connaîtra un immense succès en France sous le titre de Gog et Magog, adaptation de Gabriel Arout, mise en scène de François Périer, avec Jacqueline Maillan, François Périer, René Blancard et Teddy Bilis au Théâtre de la Michodière (plus de 1000 représentations).

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25 janvier 2025 6 25 /01 /janvier /2025 19:32

acide glyoxylique

 

ou

 

acide oxoacétique

 

Julius Tafel - 1904

 

 

C'est un acide organique. Avec l'acide acétique, l'acide glycolique et l'acide oxalique, l'acide glyoxylique est l'un des acides carboxyliques en C2. C'est un solide incolore naturellement présent et il est utile industriellement.

 

Il est généralement décrit avec la formule semi-développée OCHCO2H, c'est-à-dire associant des fonctions acide carboxylique et aldéhyde. En fait, l'aldéhyde n'est pas observé ni en solution, ni à l'état solide. En général, les aldéhydes connectés à des substituants électroattracteurs existent principalement sous forme de leur hydrate. Ainsi, la formule de l'acide glyoxylique est en réalité (HO)2CHCO2H, décrit comme le "monohydrate". Ce diol géminal est en équilibre avec l'hémiacétal dimérique en solution :

 
2 (HO)2CHCO2H    O[(HO)CHCO2H]2 + H2O

 

L'acide glyoxylique est environ dix fois plus acide que l'acide acétique avec un Ka de 4,7 × 10−4 :

 
(HO)2CHCO2H    [(HO)2CHCO2] + H+

 

En présence de bases, l'acide glyoxylique dismute:

 
2 OCHCO2H + H2O → HOCH2CO2H + HO2CCO2H

 

Même si la forme aldéhyde est très minoritaire dans ses solutions, l'acide glyoxylique se comporte comme un aldéhyde dans ses réactions. Par exemple, il donne des hétérocycles par condensation avec l'urée ou le 1,2-diaminobenzène.

 

Pendant longtemps, le composé n'a pas été considéré comme hautement toxique dans les modèles animaux (DL50 de 2500 mg/kg pour les rats). Cependant, des observations récentes de lésions rénales aiguës consécutives à l'exposition à des produits lissants indiquent qu'il est toxique. Après absorption transcutanée, l'acide glyoxylique contenu dans les crèmes renforçant les cheveux provoque une néphropathie à l'oxalate de calcium. Contrairement à l'acide glycolique, l'acide glyoxylique peut augmenter considérablement l'excrétion urinaire d'oxalate. L'application topique de cosmétiques contenant de l'acide glyoxylique pouvant provoquer des lésions rénales aiguës, son utilisation devrait être interdite.

 

 

article paru dans L'actu du 28 janvier 2025

article paru dans L'actu du 28 janvier 2025

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20 janvier 2025 1 20 /01 /janvier /2025 19:08

carbène

 

 

 

Le carbène est une molécule organique contenant un atome de carbone divalent.

 

Très stable dans un environnement tétravalent, le carbone peut également adopter un mode de liaison divalent. On lui attribue alors un doublet non liant et une lacune électronique.

 

Les carbènes sont en général utilisés comme intermédiaires réactionnels dans quelques réactions chimiques, où leur très forte instabilité permet de rendre réactives des fonctions relativement inertes.

 

En particulier, ils peuvent réagir avec un alcène afin de générer un motif cyclopropane, ou s'insérer dans une liaison C-C ou C-H. Naturellement instables, les carbènes peuvent acquérir une certaine stabilité en s'associant à des métaux de transition pour former des complexes métallo-carbènes. La double liaison carbone-métal formée dans ce type de composés permet de stabiliser temporairement le carbène.

 

Exemple la synthèse récente d'un ester en transformant à température presque ambiante (40 °C) du méthane CH4 en propionate d'éthyle CH3CH2C(=O)O-CH2CH3. Pour ce faire, un carbène (composé très réactif) a été introduit dans une liaison du méthane via un catalyseur organométallique.

 

La formation des carbènes est souvent effectuée à partir de composés diazo. La libération d'une molécule de diazote permet alors d'obtenir le carbone divalent.

 

Il existe des carbènes stables dits carbènes persistants comme ceux formés par des dérivés de l'imidazoline.

 

 

Histoire

 

Les carbènes ont été postulés pour la première fois par Eduard Buchner en 1903 dans des études de cyclopropanation du diazoacétate d'éthyle avec du toluène. En 1912, Hermann Staudinger a également converti des alcènes en cyclopropanes avec du diazométhane et du CH2 comme intermédiaire. Doering en 1954 a démontré leur utilité synthétique avec du dichlorocarbène.

 

Synthèse

 

Dans l'élimination α, deux substituants s'éliminent du même atome de carbone. Cela se produit avec des réactifs sans bons groupes partants vicinaux à un proton acide exposés à une base forte ; par exemple, le phényllithium soustrait HX d'un haloforme (CHX3).

 

Les molécules sans proton acide peuvent également former des carbènes. Un dihalogénure géminé exposé à des organolithiens peut subir un échange métal-halogène puis éliminer un sel de lithium pour donner un carbène, et le métal zinc soustrait les halogènes de la même manière dans la réaction de Simmons-Smith.

 

R2CBr2 + BuLi → R2CLi(Br) + BuBr

R2CLi(Br) → R2C + LiBr
 
Il n'est pas certain que ces conditions forment des carbènes réellement libres ou un complexe métal-carbène. Néanmoins, les métallocarbènes ainsi formés donnent les produits organiques attendus. Dans un cas spécialisé mais instructif, les composés α-halomercure peuvent être isolés et thermolysés séparément. Le « réactif de Seyferth » libère du CCl2 lors du chauffage :
 
 
C6H5HgCCl3 → CCl2 + C6H5HgCl
 
 
Les carbènes peuvent être produits séparément à partir d'une réaction d'extrusion avec un changement d'énergie libre important. Les diazirines et les époxydes se photolysent avec une libération considérable de contrainte cyclique en carbènes. Les premiers extrudent de l'azote gazeux inerte, mais les époxydes donnent généralement des déchets carbonyles réactifs, et les époxydes asymétriques peuvent potentiellement former deux carbènes différents. En général, la liaison C-O avec un ordre de liaison fractionnaire inférieur (moins de structures de résonance à double liaison) se brise. Par exemple, lorsqu'un substituant est un alkyle et un autre un aryle, le carbone substitué par un aryle est généralement libéré sous forme de fragment de carbène. La contrainte cyclique n'est pas nécessaire pour une force motrice thermodynamique forte. La photolyse, la chaleur ou les catalyseurs à base de métaux de transition (généralement le rhodium et le cuivre) décomposent les diazoalcanes en un carbène et en azote gazeux ; cela se produit dans la réaction de Bamford-Stevens et le réarrangement de Wolff. Comme dans le cas des métallocarbènes, certaines réactions de diazoalcanes qui se déroulent formellement via des carbènes peuvent plutôt former un intermédiaire cycloadduit [3+2] qui extrude l'azote.

 

   Pour générer un carbène alkylidène, une cétone peut être exposée au   triméthylsilyl diazométhane puis à une base forte.

 

Alkylidene carbene

 

 

 

 

 

article paru dans L'Actualité chimique de mars 2024
article paru dans L'Actualité chimique de mars 2024

article paru dans L'Actualité chimique de mars 2024

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18 janvier 2025 6 18 /01 /janvier /2025 18:30

CVM

 

Le chlorure de vinyle, ou CVM (pour chlorure de vinyle monomère), également connu sous le nom de chloroéthène dans la nomenclature IUPAC, est un important composé organique industriel principalement utilisé pour produire son polymère, le polychlorure de vinyle (PVC).

 

À température ambiante, il se présente sous la forme d’un gaz toxique incolore à l’odeur douceâtre. Il est classé cancérogène certain pour l’homme par le Centre international de recherche sur le cancer depuis 1987.

 

Image illustrative de l’article Chlorure de vinyle

 

 

 

SGH02 : InflammableSGH04 : Gaz sous pressionSGH08 : Sensibilisant, mutagène, cancérogène, reprotoxique

 

 

Le chlorure de vinyle n'existe pas dans la Nature ; il été synthétisé pour la première fois en 1835 par Justus von Liebig et son assistant Henri Victor Regnault. Ils l'ont obtenu par traitement du 1,2-dichloro-éthane avec une solution d'hydroxyde de potassium dans l’éthanol.

 

En 1912, Fritz Klatte, un chimiste allemand travaillant pour Griesheim-Elektron, a fait breveter un procédé pour produire le chlorure de vinyle à partir de l’acétylène et de l'acide chlorhydrique en utilisant le chlorure mercurique comme catalyseur. 

 

À partir des années 1960/1970, en réponse aux préoccupations écologiques et sanitaires, cette méthode de production a été progressivement remplacée par des procédés plus économiques et moins polluants. L'alternative la plus commune utilise l'éthylène comme matière première, et des procédés de chloration et d'oxychloration pour synthétiser le dichloroéthane, lequel est ensuite pyrolysé pour obtenir du CVM.

 

L'utilisation de loin la plus importante du chlorure de vinyle est sa polymérisation pour fabriquer le PVC. L'opération à risque étant le décroutage des autoclaves après polymérisation.

 

Image illustrative de l’article Polychlorure de vinyle

 

poly(chlorure de vinyle)

 

 

     Dans l'eau du robinet : histoire d'un nouveau scandale sanitaire

 

Des années 1960 aux années 1980, des dizaines de milliers de kilomètres de canalisations en PVC ont été installées (dont en France) pour transporter l'eau potable. À cause des procédés de fabrication retenus dans ces deux décennies par l'Industrie du plastique, ces tuyaux relarguent, de manière chronique, dans l'eau, des résidus de chlorure de vinyle connus pour leur caractère cancérogène. Là et quand il est recherché, ce polluant est encore retrouvés par les analyses d'eau, à des taux dépassant dans plusieurs milliers de communes françaises la limite réglementaire (fixée par l'Union européenne en 1998) de 0,5 μg/L ; des centaines de milliers de Français ingèrent donc, sans le savoir et depuis des décennies, cette molécule.

 

En dépit d'obligations légales, la première campagne systématique de recherche du CVM dans l'eau n'a débuté qu'en 2011; et en 2025, la cartographie de cette pollution est encore lacunaire. Selon le ministère de la Santé, environ 140 000 km de canalisations seraient concernés par une contamination au CVM.

 

Une étude a montré qu'en conditions d'écoulement maîtrisées, en 48 heures de contact entre une eau à 10 °C et une eau à 20 °C, le taux de CVM dissous dans l'eau double ;

  • à une température donnée, la teneur en CVM dans l'eau d'une canalisation en PVC augmente pratiquement linéairement avec le temps de contact ; la concentration double entre 24 heures et 48 heures de temps de contact ;
  • le transfert de CVM depuis une telle canalisation en PVC vers l'eau est important au début de l'exploitation de la canalisation, puis décroît au fil des années. Toutefois, au vu des concentrations en CVM dans les canalisations et dans l'eau, il est estimé que le relargage de CVM peut encore théoriquement durer plusieurs siècles.

 

En , le journal Le Monde relaye un article scientifique qui critique « le discours mensonger des industriels chargés de sa fabrication » et l'inaction de l'État français en matière de prévention et de traitement de ce problème sanitaires, et qui rappelle que les industriels connaissaient la toxicité de cette molécule dès les années 1960 ; une molécule pour laquelle l'Union européenne n'a pas fait de focus, et qui a fait l'objet de déclarations trompeuses des autorités françaises (qui ont systématiquement minimisé les risques associés à l'ingestion de monomère de plastique « en occultant des informations décisives dans ses communications publiques », alors que la dangerosité du CVM, même à faible dose, était connue des industriels et confirmée par les agences sanitaires du pays). Le chercheur, en s'appuyant sur des arguments scientifiques, sur des rapports publics et les données d'agences régionales de santé (ARS), montre que l'État français n'a en outre pas respecté son obligation européenne de mettre en place des mesures visant à éviter les dépassements de normes de potabilité de l'eau, ce qui fait selon lui de ce problème un « scandale sanitaire majeur » et une « négligence fautive ».

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16 janvier 2025 4 16 /01 /janvier /2025 15:45

PFAS

 

Les substances perfluoroalkylées et polyfluoroalkylées (SPFA), plus connues sous le nom « PFAS » (de l'anglais per- and polyfluoroalkyl substances), également appelées polluants éternels du fait de leur persistance dans l’environnement, autrefois aussi dénommées composés perfluorés, sont des composés organofluorés synthétiques comportant un ou plusieurs groupes fonctionnels alkyle per- ou polyfluorés. Elles contiennent au moins un groupement perfluoroalkyle –CnF2n

 

Un sous-groupe des PFAS, les tensioactifs fluorés, possèdent une « tête » hydrophile en plus de la « queue » fluorée. En tant que tensioactifs, ils abaissent plus efficacement la tension de surface de l'eau que leur homologues dont la queue hydrophobe est à base hydrocarbure.

 

Certaines PFAS (acide perfluorooctanesulfonique (PFOS), acide perfluorooctanoïque (PFOA) et Acide perfluorononanoïque (PFNA) notamment) attirent l'attention des chercheurs, des autorités de réglementation et d'Organisations non gouvernementales environnementales en raison de leur toxicité et de leur écotoxicité, de leur caractère de polluant très persistant, et d'une présence déjà généralisée dans l'eau, l'air, le sol, les pluies et les écosystèmes (faune en particulier) et dans le sang de la population générale humaine et de la faune. Ils sont retrouvés dans les organismes vivants sur toute la planète. Les scientifiques et diverses administrations appellent à rapidement « réglementer, surveiller et gérer » les PFAS.

 


formule développée du PFOA

 

Les PFAS sont « une large famille de plus de quatre mille composés chimiques » : avec leurs propriétés antiadhésivesimperméabilisantes, résistantes aux fortes chaleurs, depuis les années 1950« ils sont largement utilisés dans divers domaines industriels et produits de consommation courante : textiles, emballages alimentaires, mousses anti-incendie, revêtements antiadhésifs, cosmétiques, produits phytosanitaires, etc. ».

Certains PFAS peuvent également se trouver dans l'emballage alimentaire des burgers ou des intrants agricoles ou des poêles antiadhésives.

 

Les PFAS sont souvent globalement surnommées Forever Chemicals (« Produits chimiques éternels ») ou FC à la suite d'un jeu de mots utilisé dans un éditorial du Washington Post de 2018. Les lettres « F-C » évoquent les symboles du fluor et du carbone, éléments chimiques qui constituent le squelette de ces molécules ; par ailleurs, la liaison carbone-fluor est l'une des liaisons les plus fortes en chimie organique, ce qui confère à ces produits une demi-vie dans l'environnement extrêmement.

 

 

Quelques tensioactifs fluorés :

 

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