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17 février 2025 1 17 /02 /février /2025 18:49

clomazon

 

ou

 

2-(2-chlorobenzyl)-4,4-diméthyl-1,2-oxazolidin-3-one

 

1983

 

Image illustrative de l’article Clomazone

 

C'est une substance active de produit phytosanitaire (ou produit phytopharmaceutique, ou pesticide), qui présente un effet herbicide, et qui appartient à la famille des isoxazolidinones.

 

Le clomazone peut être obtenu par la réaction de 2-chlorobenzaldéhyde avec de l'hydroxylamine dont le produit est traité avec un cyanoborohydrure fournissant la N-((2-chlorophényl)méthyl)hydroxylamine, laquelle par réaction avec le chlorure de diméthylchlorométhylacétyle donne le clomazone.

 

Les caractéristiques physico-chimiques dont l'ordre de grandeur est indiqué ci-après, influencent les risques de transfert de cette substance active vers les eaux, et le risque de pollution des eaux :

 

 

SGH06 : Toxique

 

 

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14 février 2025 5 14 /02 /février /2025 17:16

dieldrine

 

ou

 

1,2,3,4,10,10-hexachloro-6,7-époxy-1,4,4a,5,6,7,8,8a-octahydro-1,4,5,8-diméthanonaphtalène

 

Image illustrative de l’article Dieldrine

 

C'est un insecticide organochloré produit initialement en 1948 par l'entreprise américaine J. Hyman & Co, basée à Denver. Très similaire à l'aldrine, il a été utilisé comme une alternative au DDT avant qu'on découvre son extrême toxicité pour les organismes aquatiques et sa persistance dans le milieu naturel (il est considéré comme polluant organique persistant). Elle provoque également de sérieuses intoxications chez l'homme. Son emploi en France est totalement prohibée depuis 1992. Malgré ces interdictions, son utilisation massive avant 1972 fait qu'il contamine encore de nombreuses anciennes terres agricoles et maraîchères, certains légumes, en particulier les cucurbitacée.

 

Synthèse

 

La dieldrine peut être formée à partir de la réaction de Diels-Alder de l'hexachloro-1,3-cyclopentadiène avec le norbornadiène suivie de l'époxydation du produit d'addition avec un peroxyacide tel que l'acide peracétique.

 

 

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1 février 2025 6 01 /02 /février /2025 17:28
article paru dans L'actu du 31 janvier 2025

article paru dans L'actu du 31 janvier 2025

les chlorates

 

Un chlorate (ou trioxochlorate) est un composé chimique contenant l'anion chlorate ClO
3
. Cet anion est la 
base conjuguée de l'acide chlorique HClO3, et les chlorates sont les sels de cet acide. L'atome de chlore y est au degré d’oxydation +V.

 

Ce sont par exemple le chlorate de potassium KClO3, le chlorate de sodium NaClO3 et le chlorate de magnésium Mg(ClO3)2.

 

L'anion ClO
3
 a une configuration 
pyramidale à base triangulaire, l'atome de chlore étant lié à trois atomes d'oxygène.

 

Les chlorates sont de puissants oxydants à conserver à l'écart des matières organiques et des matériaux facilement oxydables. Les chlorates forment avec à peu près n'importe quel combustible (du sucre, de la sciure de bois, du charbon de bois, des solvants organiques, de la poudre métallique, etc.) des mélanges déflagrants, et ont été pour cette raison largement employés en pyrotechnie, bien que leur utilisation à cette fin soit aujourd'hui tombée en désuétude du fait de leur instabilité — on utilise plutôt des perchlorates (sels comportant l'anion ClO
4
, qui sont plus stables.

 

L'ion chlorate, dans lequel le chlore est hypervalent, ne peut être représenté par une unique structure de Lewis car les trois liaisons Cl–O ont la même longueur (149 pm dans le chlorate de potassium KClO3). On le représente généralement comme la résultante de trois mésomères en résonance :

Mésomères en résonance de l'anion chlorate.

 

 

Dans son avis scientifique, datant de 2015, l'Efsa estime que l'exposition au chlorate peut poser un problème potentiel de santé, pour les enfants en particulier. Une exposition chronique à un niveau trop élevé "peut inhiber l'absorption de l'iode". "Un enfant qui consommerait de façon abusive du Coca-Coca actuellement pourrait éventuellement, s'il a déjà une prédisposition à mal fixer l'iode, ou s'il a une carence d'iode, écoper d'une pathologie thyroïdienne", estime Arnaud Cocaul, nutritionniste à la clinique du Mont-Louis (Paris), interrogé lundi sur France 2.

De façon plus ponctuelle, "un apport élevé de chlorate sur une seule journée pourrait être toxique pour l'homme, car il peut limiter la capacité du sang à absorber l'oxygène, entraînant ainsi une insuffisance rénale", ajoute l'Efsa, qui recommande ainsi un niveau de consommation sûr pour un apport quotidien de 36 microgrammes de chlorate par kilo (qui dépend donc du poids de la personne). "Cependant, même en considérant les niveaux les plus élevés estimés" dans l'alimentation, "il est improbable que l'apport total d'une seule journée dépasse le niveau recommandé pour les consommateurs de tous les groupes d'âge", tempère l'agence européenne.

Coca-Cola n'a pas précisé à quelle quantité de chlorate correspondent les "niveaux élevés" qui ont conduit au rappel. Mais sa filiale française assure que "l'analyse d'experts indépendants a conclu que la probabilité d'un risque associé est très faible". "Nous n'avons reçu aucune réclamation de la part de consommateurs à ce sujet", ajoute l'entreprise.

 

article France-Info du 27 janvier 2025

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25 janvier 2025 6 25 /01 /janvier /2025 19:32

acide glyoxylique

 

ou

 

acide oxoacétique

 

Julius Tafel - 1904

 

 

C'est un acide organique. Avec l'acide acétique, l'acide glycolique et l'acide oxalique, l'acide glyoxylique est l'un des acides carboxyliques en C2. C'est un solide incolore naturellement présent et il est utile industriellement.

 

Il est généralement décrit avec la formule semi-développée OCHCO2H, c'est-à-dire associant des fonctions acide carboxylique et aldéhyde. En fait, l'aldéhyde n'est pas observé ni en solution, ni à l'état solide. En général, les aldéhydes connectés à des substituants électroattracteurs existent principalement sous forme de leur hydrate. Ainsi, la formule de l'acide glyoxylique est en réalité (HO)2CHCO2H, décrit comme le "monohydrate". Ce diol géminal est en équilibre avec l'hémiacétal dimérique en solution :

 
2 (HO)2CHCO2H    O[(HO)CHCO2H]2 + H2O

 

L'acide glyoxylique est environ dix fois plus acide que l'acide acétique avec un Ka de 4,7 × 10−4 :

 
(HO)2CHCO2H    [(HO)2CHCO2] + H+

 

En présence de bases, l'acide glyoxylique dismute:

 
2 OCHCO2H + H2O → HOCH2CO2H + HO2CCO2H

 

Même si la forme aldéhyde est très minoritaire dans ses solutions, l'acide glyoxylique se comporte comme un aldéhyde dans ses réactions. Par exemple, il donne des hétérocycles par condensation avec l'urée ou le 1,2-diaminobenzène.

 

Pendant longtemps, le composé n'a pas été considéré comme hautement toxique dans les modèles animaux (DL50 de 2500 mg/kg pour les rats). Cependant, des observations récentes de lésions rénales aiguës consécutives à l'exposition à des produits lissants indiquent qu'il est toxique. Après absorption transcutanée, l'acide glyoxylique contenu dans les crèmes renforçant les cheveux provoque une néphropathie à l'oxalate de calcium. Contrairement à l'acide glycolique, l'acide glyoxylique peut augmenter considérablement l'excrétion urinaire d'oxalate. L'application topique de cosmétiques contenant de l'acide glyoxylique pouvant provoquer des lésions rénales aiguës, son utilisation devrait être interdite.

 

 

article paru dans L'actu du 28 janvier 2025

article paru dans L'actu du 28 janvier 2025

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18 janvier 2025 6 18 /01 /janvier /2025 18:30

CVM

 

Le chlorure de vinyle, ou CVM (pour chlorure de vinyle monomère), également connu sous le nom de chloroéthène dans la nomenclature IUPAC, est un important composé organique industriel principalement utilisé pour produire son polymère, le polychlorure de vinyle (PVC).

 

À température ambiante, il se présente sous la forme d’un gaz toxique incolore à l’odeur douceâtre. Il est classé cancérogène certain pour l’homme par le Centre international de recherche sur le cancer depuis 1987.

 

Image illustrative de l’article Chlorure de vinyle

 

 

 

SGH02 : InflammableSGH04 : Gaz sous pressionSGH08 : Sensibilisant, mutagène, cancérogène, reprotoxique

 

 

Le chlorure de vinyle n'existe pas dans la Nature ; il été synthétisé pour la première fois en 1835 par Justus von Liebig et son assistant Henri Victor Regnault. Ils l'ont obtenu par traitement du 1,2-dichloro-éthane avec une solution d'hydroxyde de potassium dans l’éthanol.

 

En 1912, Fritz Klatte, un chimiste allemand travaillant pour Griesheim-Elektron, a fait breveter un procédé pour produire le chlorure de vinyle à partir de l’acétylène et de l'acide chlorhydrique en utilisant le chlorure mercurique comme catalyseur. 

 

À partir des années 1960/1970, en réponse aux préoccupations écologiques et sanitaires, cette méthode de production a été progressivement remplacée par des procédés plus économiques et moins polluants. L'alternative la plus commune utilise l'éthylène comme matière première, et des procédés de chloration et d'oxychloration pour synthétiser le dichloroéthane, lequel est ensuite pyrolysé pour obtenir du CVM.

 

L'utilisation de loin la plus importante du chlorure de vinyle est sa polymérisation pour fabriquer le PVC. L'opération à risque étant le décroutage des autoclaves après polymérisation.

 

Image illustrative de l’article Polychlorure de vinyle

 

poly(chlorure de vinyle)

 

 

     Dans l'eau du robinet : histoire d'un nouveau scandale sanitaire

 

Des années 1960 aux années 1980, des dizaines de milliers de kilomètres de canalisations en PVC ont été installées (dont en France) pour transporter l'eau potable. À cause des procédés de fabrication retenus dans ces deux décennies par l'Industrie du plastique, ces tuyaux relarguent, de manière chronique, dans l'eau, des résidus de chlorure de vinyle connus pour leur caractère cancérogène. Là et quand il est recherché, ce polluant est encore retrouvés par les analyses d'eau, à des taux dépassant dans plusieurs milliers de communes françaises la limite réglementaire (fixée par l'Union européenne en 1998) de 0,5 μg/L ; des centaines de milliers de Français ingèrent donc, sans le savoir et depuis des décennies, cette molécule.

 

En dépit d'obligations légales, la première campagne systématique de recherche du CVM dans l'eau n'a débuté qu'en 2011; et en 2025, la cartographie de cette pollution est encore lacunaire. Selon le ministère de la Santé, environ 140 000 km de canalisations seraient concernés par une contamination au CVM.

 

Une étude a montré qu'en conditions d'écoulement maîtrisées, en 48 heures de contact entre une eau à 10 °C et une eau à 20 °C, le taux de CVM dissous dans l'eau double ;

  • à une température donnée, la teneur en CVM dans l'eau d'une canalisation en PVC augmente pratiquement linéairement avec le temps de contact ; la concentration double entre 24 heures et 48 heures de temps de contact ;
  • le transfert de CVM depuis une telle canalisation en PVC vers l'eau est important au début de l'exploitation de la canalisation, puis décroît au fil des années. Toutefois, au vu des concentrations en CVM dans les canalisations et dans l'eau, il est estimé que le relargage de CVM peut encore théoriquement durer plusieurs siècles.

 

En , le journal Le Monde relaye un article scientifique qui critique « le discours mensonger des industriels chargés de sa fabrication » et l'inaction de l'État français en matière de prévention et de traitement de ce problème sanitaires, et qui rappelle que les industriels connaissaient la toxicité de cette molécule dès les années 1960 ; une molécule pour laquelle l'Union européenne n'a pas fait de focus, et qui a fait l'objet de déclarations trompeuses des autorités françaises (qui ont systématiquement minimisé les risques associés à l'ingestion de monomère de plastique « en occultant des informations décisives dans ses communications publiques », alors que la dangerosité du CVM, même à faible dose, était connue des industriels et confirmée par les agences sanitaires du pays). Le chercheur, en s'appuyant sur des arguments scientifiques, sur des rapports publics et les données d'agences régionales de santé (ARS), montre que l'État français n'a en outre pas respecté son obligation européenne de mettre en place des mesures visant à éviter les dépassements de normes de potabilité de l'eau, ce qui fait selon lui de ce problème un « scandale sanitaire majeur » et une « négligence fautive ».

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16 janvier 2025 4 16 /01 /janvier /2025 15:45

PFAS

 

Les substances perfluoroalkylées et polyfluoroalkylées (SPFA), plus connues sous le nom « PFAS » (de l'anglais per- and polyfluoroalkyl substances), également appelées polluants éternels du fait de leur persistance dans l’environnement, autrefois aussi dénommées composés perfluorés, sont des composés organofluorés synthétiques comportant un ou plusieurs groupes fonctionnels alkyle per- ou polyfluorés. Elles contiennent au moins un groupement perfluoroalkyle –CnF2n

 

Un sous-groupe des PFAS, les tensioactifs fluorés, possèdent une « tête » hydrophile en plus de la « queue » fluorée. En tant que tensioactifs, ils abaissent plus efficacement la tension de surface de l'eau que leur homologues dont la queue hydrophobe est à base hydrocarbure.

 

Certaines PFAS (acide perfluorooctanesulfonique (PFOS), acide perfluorooctanoïque (PFOA) et Acide perfluorononanoïque (PFNA) notamment) attirent l'attention des chercheurs, des autorités de réglementation et d'Organisations non gouvernementales environnementales en raison de leur toxicité et de leur écotoxicité, de leur caractère de polluant très persistant, et d'une présence déjà généralisée dans l'eau, l'air, le sol, les pluies et les écosystèmes (faune en particulier) et dans le sang de la population générale humaine et de la faune. Ils sont retrouvés dans les organismes vivants sur toute la planète. Les scientifiques et diverses administrations appellent à rapidement « réglementer, surveiller et gérer » les PFAS.

 


formule développée du PFOA

 

Les PFAS sont « une large famille de plus de quatre mille composés chimiques » : avec leurs propriétés antiadhésivesimperméabilisantes, résistantes aux fortes chaleurs, depuis les années 1950« ils sont largement utilisés dans divers domaines industriels et produits de consommation courante : textiles, emballages alimentaires, mousses anti-incendie, revêtements antiadhésifs, cosmétiques, produits phytosanitaires, etc. ».

Certains PFAS peuvent également se trouver dans l'emballage alimentaire des burgers ou des intrants agricoles ou des poêles antiadhésives.

 

Les PFAS sont souvent globalement surnommées Forever Chemicals (« Produits chimiques éternels ») ou FC à la suite d'un jeu de mots utilisé dans un éditorial du Washington Post de 2018. Les lettres « F-C » évoquent les symboles du fluor et du carbone, éléments chimiques qui constituent le squelette de ces molécules ; par ailleurs, la liaison carbone-fluor est l'une des liaisons les plus fortes en chimie organique, ce qui confère à ces produits une demi-vie dans l'environnement extrêmement.

 

 

Quelques tensioactifs fluorés :

 

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4 janvier 2025 6 04 /01 /janvier /2025 18:14

GBL

 

Image illustrative de l’article Gamma-Butyrolactone

 

La γ-butyrolactone (GBL) est un solvant industriel précurseur de l'acide γ-hydroxybutyrique (GHB). Elle est utilisée dans l'industrie comme solvant de peinture, époxyde ou vernis à ongles où ses caractéristiques de solvant dissout le plastique et les vernis.

 

Cette lactone possède une faible odeur caractéristique de beurre rance (l'acide butyrique tirant son nom du beurre, les lactones faisant primordialement référence aux compositions et décompositions acides-alcools du lait où elles ont été découvertes par distillation). Elle est présente à l'état naturel à la concentration de 3 à 10 et même 20 μg/mL (0,02 mL/L) dans différents vins8, plus particulièrement rouges. C'est du point de vue chimique la plus simple des lactones.

 

Effet sur l'organisme

 

 

Dans le corps humain, la gamma-butyrolactone se transforme en gamma-hydroxybutyrate (GHB); c'est pour cela qu'elle produit les mêmes effets que le GHB : euphorie, production d'hormone de croissance, relaxation, augmentation de la libido ; coma potentiellement mortel en cas d'overdose.

 

Ce solvant peut être détourné en drogue. Ses dosages sont très faibles, entre 0,25 et 2,0 ml le plus souvent et strictement selon la sensibilité individuelle (dose très inférieure à celle de l'alcool pur, de vingt à quarante fois plus fortes plus les doses de GBL sont élevées). Au-delà, une sédation lourde amenant à un profond sommeil et une incapacité à rester éveillé peut se faire ressentir, et ce typiquement entre 1,2 et 2,5 ml maximum. La prise à jeun augmente la vitesse d'absorption et donc les effets, qui se font ressentir en moins de 20 min au lieu de 45 à 60 min. Les effets durent d'une à quelques heures (quatre à cinq).

 

Comme pour le GHB, les faibles doses peuvent produire une euphorie, une sensation vertigineuse et une exacerbation de la sensibilité (libido, érotisme tactile…) de type alcool, sans pour autant perturber la vigilance ni distordre les perceptions au degré de ce dernier. Une envie de dormir succombante peut se faire ressentir et peut s'avérer très dangereuse selon les circonstances. Des doses plus fortes bloquent l'effet euphorique et tout le système de récompense (même des opiacés), notamment dopaminergique, et provoquent un puissant effet hypnotique. Le dosage est ainsi délicat et peut s'avérer problématique ou traitre en cas de prise répétée ou rapprochées ; l'accumulation peut amener à une concentration provoquant ce pressant sommeil. 

 

Son caractère hautement acide, tout autant que sa saveur écœurante, impose une haute dilution préalable à toute consommation et c'est pourquoi le GHB (également appelé drogue du violeur) lui est préféré car il est nettement moins dangereux. Le GBL est aussi beaucoup moins stable quand il est dilué (il se dégrade vite en milieu aqueux et au contact d'acides ou de bases). Ses pics plasmatiques se montrent plus aigus (plus concentrés et provoquant plus de somnolence), imprévisibles (absorption aléatoire) et nauséeux. Pour ces raisons, le GBL n'est pas souvent recherché comme psychotrope, il n'est considéré que comme un succédané parfois redouté et mal perçu du GHB.

 

GHB

 

Image illustrative de l’article Acide gamma-hydroxybutyrique

 

L'acide 4-hydroxybutanoïque ou γ-hydroxybutyrate (GHB), anciennement et uniquement dans le monde francophone, connu sous le nom abrégé de gamma-OH, est un psychotrope et très puissant dépresseur du système nerveux central, utilisé à des fins médicales ou à des fins détournées. Le GHB est une substance endogène, produite physiologiquement et naturellement dans le cerveau des mammifères et sa structure chimique est très proche du neurotransmetteur GABA..

 

Le GHB est synthétisé pour la première fois en 1874 par le chimiste russe Aleksandr Mikhaïlovitch Zaïtsev.. Henri Laborit, au cours de ses études sur le neurotransmetteur GABA, le synthétise de nouveau en 1961.

 

Relation chimique entre GBL et GHB

 

L'ouverture du cycle de la GBL s'effectue généralement en milieu basique par exemple en présence de soude caustique.

 

La réaction se produit par attaque nucléophile de l'ion hydroxyde (HO) sur le carbone portant la fonction ester interne (lactone), celui-ci étant déficitaire en électrons par l'effet inductif attracteur de l'oxygène. Le cycle s'ouvre (lactonolyse) par retour d'un doublet d'électrons sur l'oxygène. On obtient ainsi le gamma-hydroxybutyrate. Une réaction de saponification peut en découler et conduire à la formation de gamma-hydroxybutyrate de sodium (sel sodique de l'acide gamma-hydroxybutyrique).

 

À noter : en milieu basique ou fortement anhydre, le GHB peut être reconverti dans sa forme lactone, donc en GBL.

 

Ouverture de la GBL en GHB

 

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19 décembre 2024 4 19 /12 /décembre /2024 18:06

cyantraniliprole

 

ou

 

3-bromo-1-(3-chloropyridin-2-yl)-N-[4-cyano-2-méthyl-6-(méthylcarbamoyl)phényl]-1H-pyrazole-5-carboxamide

 

Image illustrative de l’article Cyantraniliprole

 

Le cyantraniliprole est un insecticide du groupe d'ingrédients actifs appelés modulateurs des récepteurs de la ryanodine.

 

Il a été introduit par la société DuPont Crop Protection en 2008.

 

Le cyantraniliprole est un insecticide de la classe des ryanoïdes, plus précisément c'est un insecticide diamide. Son utilisation est approuvée aux États-Unis, au Canada, en Chine, en Inde ainsi qu'en France.

 

En raison de son mécanisme d'action peu commun en tant que ryanoïde, il a une activité contre les ravageurs tels que Diaphorina citri qui ont développé une résistance à d'autres classes d'insecticides. Pour ces raisons une dérogation existe en France permettant son utilisation contre les grosses altises sur colza et moutarde dans les régions où une résistance a été caractérisée3.

Mais le cyantraniliprole est hautement toxique pour les abeilles, ce qui a retardé l'enregistrement de son utilisation comme insecticide aux États-Unis.

 

Noms commerciaux

 

de FMC (société DuPont) :

Exirel®

Bénévia®

Verimark®

Cyazypyr

de Corteva:

Corteva Lumiposa®

de Syngenta:

Syngenta Minecto® Pro (en association avec l'Abamectine) Syngenta Minecto® Duo 40WG (en association avec le thiaméthoxame).

 

 

 

ALERTE!!! -55- Le cyantraniliprole
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16 décembre 2024 1 16 /12 /décembre /2024 19:50
Article signé Laurence Plumey paru dans Bien-être et Santé de mars 2023
Article signé Laurence Plumey paru dans Bien-être et Santé de mars 2023

Article signé Laurence Plumey paru dans Bien-être et Santé de mars 2023

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28 novembre 2024 4 28 /11 /novembre /2024 17:02
Article paru dans l'Actu n°7598 du 28 novembre 2024

Article paru dans l'Actu n°7598 du 28 novembre 2024

psilocybine

 

ou

 

4-Phosphoryloxy-N,N-diméthyltryptamine

 

C'est un ester d'acide phosphorique, la 4-hydroxydiméthyltryptamine est un alcaloïde de type indole avec un radical d'acide phosphorique qui est le principe actif de certains champignons hallucinogènes.

 

 

Image illustrative de l’article Psilocybine

 

Elle fut isolée par Albert Hofmann en 1958 à partir de sclérotes du Psilocybe mexicana Heim, cultivée au laboratoire du Muséum national d'histoire naturelle de Paris par Roger Heim.

 

 

Albert Hofmann

(1906 - 2008)

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