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16 novembre 2020 1 16 /11 /novembre /2020 18:24
Article paru dans Ouest-France du 10/11/2020

Article paru dans Ouest-France du 10/11/2020

La Vitamine D et le COVID 19

 

Vitamine D3 ou cholécalciférol

 

Structure chimique du cholécalciférol

 

(voir classification 18 et classification 64)

 

 

Selon Fiona Mitchell & al (2020), « un nombre croissant de preuves circonstanciées établit désormais un lien spécifique entre les résultats du COVID-19 et le statut en vitamine D ».

  • La pandémie s'est d'abord propagée dans les zones de moyenne latitude nord où la température moyenne était de 5 à 11 °C et une faible humidité. Aucun lien de cause à effet n'est à ce jour explicite, mais des chercheurs de l'université de Cambridge (12 mai 2020) attirent l'attention sur le fait que la carence en vitamine D (« qui a également été décrite comme une pandémie ») sévit sous certaines latitudes (en particulier en Europe), à tous les âges et pour toutes les origines ethniques : ainsi, 40 % des Européens manquent de vitamine D (taux de 25 (OH) D <50 nmol/L) et 13 % sont en carence grave (25 (OH) D <30 nmol/L). Une relation quadratique a été mise en évidence entre les niveaux de vitamine D et le degré de pénétration de la COVID-19, selon la latitude. Dans la population générale, les pays où l'on manque le moins de vitamine D sont équatoriaux, et moindrement subtropicaux (Arabie saoudite 46 %, Qatar 46 %, Iran 33,4 %, Chili 26,4 %). Les pays des latitudes moyennes en manquent plus (France 27,3 %, Portugal 21,2 % et Autriche 19,3 %) et les pays de carence sévère (proche de 0 % à haute latitude) sont proches des pôles (ex : Norvège, Finlande, Suède, Danemark et Pays-Bas). Selon eux, une sévère carence en vitamine D pourrait aggraver le taux de mortalité de la COVID-19.
  • Les malades de la COVID-19 ont généralement un taux anormalement bas de vitamine D. Cela a été montré en Suisse par des dosages rétrospectifs de 25-hydroxyvitamine D (25 (OH) D) dans le plasma d'une cohorte de patients suisses. Les patients testés positifs au virusSARS-CoV-2 en avaient (en valeur médiane) 11,1 ng/mL, soit deux fois moins que le dosage médian (24,6 ng/mL) des patients testés négatifs ; cette différence restait valable en stratifiant les patients selon l'âge (> 70 ans).
  • La vitamine D est connue pour interagir avec l'enzyme de conversion de l'angiotensine 2.
  • Elle semble favoriser une meilleure production de peptides antimicrobiens dans l'épithélium des voies respiratoires (immunité cellulaire renforcée).
  • Elle atténue la réponse inflammatoire excessive (choc cytokinique) induite par le système immunitaire inné face au SARS-CoV-2 (chez les malades atteint par la forme sévère de la COVID-19, le système immunitaire inné génère un flux très élevé de cytokines pro-inflammatoires en réponse aux infections virales et bactériennes). La vitamine D semble freiner la production de cytokines Th1 pro-inflammatoires, tout comme le facteur de nécrose tumorale α et l'interféron γ [31]. L'administration de vitamine D réduit l'expression des cytokines pro-inflammatoires, tout en favorisant l'expression des cytokines anti-inflammatoires par les macrophages.
  • La vitamine D (parmi de nombreux autres facteurs) agit sur le système immunitaire adaptatif.

Ceci expliquerait des morbidité et mortalité plus élevées en hiver et dans les pays nordiques, et que « les Noirs et les minorités ethniques – qui sont plus susceptibles de souffrir d'une carence en vitamine D parce qu'ils ont la peau foncée – semblent être plus affectés que les Blancs par la COVID-19 » (par exemple, en Angleterre et au Pays de Galles les Noirs sont plus de quatre fois plus susceptibles de mourir du COVID-19 que les Blancs). L'Italie et l'Espagne, deux pays bien ensoleillés, semblent contredire cette théorie, mais la prévalence de la carence en vitamine D y est« étonnamment courante ».

Sur ces bases, et sachant que les effets secondaires de cette vitamine sont rares, plusieurs équipes scientifiques ont suggéré une supplémentation prophylactique en vitamine D et/ou l'enrichissement des aliments comme thérapie adjuvante dans le monde.

Articles parus dans Ouest-France des 19 et 22 février 2021

Articles parus dans Ouest-France des 19 et 22 février 2021

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16 novembre 2020 1 16 /11 /novembre /2020 15:16

 les néonicotinoïdes - 1

 

beaucoup d'usages refusés et retirés

puis réadmis

depuis le 08 octobre 2020 par l'Assemblée Nationale en France

voir document

 

 

voir aussi ALERTE!!! - 26- les néonicotinoïdes destructeurs d'oiseaux

 

 

La nicotine est un puissant insecticide employé dès les années 1690 par l'agronome français Jean-Baptiste de La Quintinie qui l'utilise en infusion et observe ses propriétés biocides sur ses cultures fruitières et horticoles. Son usage comme insecticide se développe dans l'entre-deux-guerres qui voit l'industrie agrochimique produire de la nicotine ou du sulfate de nicotine à partir de déchets en poudres venant de la fabrication des cigarettes.

 

Dans les années 1980, des géants mondiaux de l'agrochimie (BayerBASF), mettent au point des néonicotinoïdes, insecticides neurotoxiques plus efficaces en raison de leur traitement systémique et leur meilleure stabilité moléculaire que la nicotine. Cette classe de biocide connaît un développement très rapide dans les années 1990, remplaçant la nicotine dont la production atteignait plus de 2 500 tonnes après la Seconde Guerre mondiale.

 

Le premier néonicotinoïde (imidaclopride) a été découvert en 1985 par Shinzo Kagabu (Bayer CropScience, Japon) et mis sur le marché en 1991.

 

Des études scientifiques ont justifié l'interdiction de certains néonicotinoïdes (dans certains pays dont en France avec l'imidaclopride sur le tournesol depuis 1999 et sur le maïs depuis 2004), mais ils sont encore très utilisés dans le monde : un tiers des insecticides vendus dans le monde sont des néonicotinoïdes.

 

nicotine: Image illustrative de l’article Nicotine

 

 

 

imidaclopride:

Image illustrative de l’article Imidaclopride
Image illustrative de l’article Imidaclopride
tautomères* de l'imidaclopride

 

 

 

Les tautomères sont des couples d'isomères de constitution interconvertibles par la réaction chimique réversible appelée tautomérisation. Dans la plupart des cas, la réaction se produit par migration d'un atome d'hydrogène accompagnée d'un changement de localisation d'une double liaison. Dans une solution d'un composé capable de tautomérisation, un équilibre entre les deux tautomères se crée. Le rapport entre tautomères est fonction du solvant, de la température et du pH.

 

La tautomérie est la transformation d'un groupe fonctionnel en un autre, le plus souvent par déplacement concomitant d'un atome d'hydrogène et d'une liaison π (liaison double ou triple). Contrairement à la mésomérie, les liaisons σ (liaisons simples) peuvent être déplacées avec le proton.

 

 

 

Néonicotinoïdes actuels :

 

 

 

- l'acétamipride, commercialisé par Scotts et Bayer CropScience pour les formulations commerciales Suprême, Polysect, Bambi, Equinoxe, etc., et principalement pour le traitement des arbres (fruitiers ou non), légumes, pomme de terre, tabac, rosiers, etc. ;

Image illustrative de l’article Acétamipride

  • la clothianidine, commercialisée par Bayer CropScience, par exemple pour la formulation commerciale Poncho (usage interdit en France) ;

Image illustrative de l’article Clothianidine

Image illustrative de l’article Dinotéfurane

Image illustrative de l’article Nitenpyrame

  • le thiaclopride, utilisé par Bayer CropScience dans le Proteus ou Proteus (mention abeille), c'est-à-dire emploi autorisé durant la floraison ;

Thiacloprid structure.svg

  • le thiaméthoxame, utilisé par Syngenta dans le Cruiser, l'Actara, le Luzindo (usage autorisé provisoirement en France sur la vigne).

Image illustrative de l’article Thiaméthoxame

 

 

 

 

Extraits d'un article d'Amélie Poinssot dans Médiapart du 09/10/2020
Extraits d'un article d'Amélie Poinssot dans Médiapart du 09/10/2020

Extraits d'un article d'Amélie Poinssot dans Médiapart du 09/10/2020

Article paru dans Ouest-France du 12 décembre 2020

Article paru dans Ouest-France du 12 décembre 2020

Article paru dans Ouest-France du 16 mars 2021

Article paru dans Ouest-France du 16 mars 2021

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14 novembre 2020 6 14 /11 /novembre /2020 09:30

acide 4-(bromométhyl)benzoïque

 

 

 

4-(Bromomethyl)benzoic acid 97%

 

 

 

point de fusion: 225°C

 

 

 

Substitution radicalaire initiée par le peroxyde de benzoyle.

 

 

 

Mode opératoire:

 

1/ dans un ballon de 100 cm3, introduire un barreau aimanté (olive) 3.4 g d'acide 4-méthylbenzoïque, 4.45 g de N-bromosuccinimide et 0.2 g de peroxyde de benzoyle puis ajouter 30 cm3 de tétrachlorométhane. Adapter un réfrigérant à boules et chauffer à reflux pendant 60 minutes, tout en agitant.

 

acide 4-méthylbenzoïque: Skeletal formula of p-toluic acid

 

N-bromosuccinimide: Image illustrative de l’article N-Bromosuccinimide

 

peroxyde de benzoyle: Image illustrative de l’article Peroxyde de benzoyle

 

2/ refroidir dans un bain glacée puis filtrer sur entonnoir Büchner.

 

3/ laver avec 3 fois 15 cm3 de pentane. Sécher quelques minutes par aspiration. Transférer le solide obtenu dans un erlenmeyer de 150 cm3 contenant 50 cm3 d'eau. Agiter vigoureusement pendant 15 minutes. Puis filtrer et laisser sécher à l'étuve réglée à 90°C pendant 20 minutes.

 

spectre infrarouge

spectre infrarouge

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12 novembre 2020 4 12 /11 /novembre /2020 11:08

lindane

 

 

ou

 

 

gamma-1,2,3,4,5,6-hexachlorocyclohexane

 

 

(Teunis van der Linden 1884 - 1965)

 

 

Strukturformel von Lindan

 

 

La photochloration du benzène mène à la synthèse de cinq stéréoisomères notés alpha (2 atomes de chlore en 1- et 2- axiaux et les 4 autres équatoriaux), béta (6 atomes de chlore équatoriaux), gamma (lindane:  3 atomes de chlore 1-, 2- et 3- axiaux et les 3 autres équatoriaux), delta (un atome de chlore 2- axial et les 5 autres équatoriaux) et epsilon (2 atomes de chlore 2- et 6- axiaux et les 4 autres équatoriaux).

 

 

Mode opératoire:

 

1/ remplir, sous hotte, un erlenmeyer de 125 cm3 de dichlore. Verser quelques gouttes de benzène. Fermer le flacon et l'exposer pendant 60 minutes au rayonnement d'une lampe à lumière blanche. Il y a formation de fumée blanche (rendement de 15% en lindane).

 

2/ pour isoler le lindane rajouter 50 cm3 de méthanol et agiter pendant 15 minutes. Concentrer de moitié le milieu réactionnel à l'évaporateur rotatif. Recristalliser en refroidissant dans un mélange eau + glace + sel. Un solide blanc cristallise (point de fusion: 113°C).

Spectre infrarouge du lindane

Spectre infrarouge du lindane

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31 octobre 2020 6 31 /10 /octobre /2020 10:13

le philtre d'Amour

 

 

Mélusine, jeune, gentille et si belle mi fée et mi sorcière de 119 ans

 

 

à Cybele

 

 

Qui a dit que la Chimie n'était pas une science exacte!

 

Mode opératoire:

 

1/ lecture protocole expérimental extrait du "Ars magna"  + incantation:

 

"perle et deux fois pour contrôler l'eau du ruisseau et saupoudrer avec des cheveux blancs et des cerises noires"

 

+ addition de réactif liquide + chauffage + vapeurs nocives,

 

2/ chauffage + ébullition + addition quantitative de réactif solide + vapeurs toxiques,

 

3/ chauffage + ébullition + addition non quantitative de réactifs solides + vapeurs hallucinogènes,

 

4/ chauffage + ébullition + addition non quantitative de réactifs solides + vapeurs fuligineuses,

 

5/ chauffage + ébullition + addition non quantitative de réactifs solides + vapeurs nauséabondes,

 

6/ chauffage + ébullition + addition non quantitative de réactifs liquides + vapeurs nocives,

 

7/ filtration par gravité + flaconnage.

 

 

Les tentatives de préparation de philtres et élixirs d'amour à base de plante magique ou aphrodisiaque, remontent à l'époque ancienne des guérisseur-chamandruide celtessorcier, magicienalchimisteapothicairemarabout d'Afrique, ou charlatans (ésotérismeoccultisme,escroquerie) de l'Antiquité et de Moyen Âge...

 

Quelques ingrédients historiques

Mélusine - Sortilèges - Tome  1 - Page 37

Mélusine - Sortilèges - Tome 1 - Page 37

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30 octobre 2020 5 30 /10 /octobre /2020 11:32

Acide pérestroïkique

 

"ca flanque tout en l'air et après c'est pire qu'avant"

Ninotschka, amie de Leonid

 

La perestroïka [peʁɛstʁɔjka] (en russe : перестройка) est le nom donné aux réformes économiques et sociales menées par le président de l'URSS Mikhaïl Gorbatchev en Union soviétique d' à , selon trois axes prioritaires respectivement économique, social et éthique : l'accélération, la démocratisation et la transparence.

 

Le mot signifie en russe « reconstruction », « restructuration », avec un élément novateur de « péré- » = re-, et « stroïka » = construction.

 

réaction entre "Na2OH4" et CO2

 

"Na2(OH)4" + CO2 = réaction fortement exothermique

 

probablement [Na2(OH)4]2-

Leonid et Spoutnika -Tome 2 - Page 44

Leonid et Spoutnika -Tome 2 - Page 44

Le professeur de Chimie Molotov fait référence à  Viatcheslav Mikhaïlovitch Molotov (1890 - 1986), homme politique et diplomate soviétique. Chef du gouvernement de l'URSS de 1930 à 1941, ministre des Affaires étrangères jusqu'en 1949, membre titulaire du Politburo de 1926 à 1957, il est considéré comme le bras droit de Joseph Staline. Il demeure un membre influent du Parti communiste de l'Union soviétique jusqu'à son éviction, lors de la déstalinisation.

 

Le célèbre cocktail Molotov lui doit son nom. Il fut donné par dérision par les soldats de l'armée finlandaise, pendant l'invasion de leur pays par les Soviétiques en 1939, au dispositif incendiaire rudimentaire qu'ils utilisaient contre les chars soviétiques.

 

Ce nom est une réponse à une déclaration de Molotov qui avait affirmé que l'URSS ne lançait pas de bombes sur la Finlande, mais transportait simplement par avion des provisions pour les Finlandais affamés.

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28 octobre 2020 3 28 /10 /octobre /2020 18:34

les sels ou les complexes de Meisenheimer

 

 

 

Principe:

 

 

 

Réaliser des substitutions nucléophiles sur des cycles aromatiques.. Il faut savoir que les cycles aromatiques autorisent dans la majorité des cas des substitutions électrophiles, du fait de la forte délocalisation des électrons sur le cycle aromatique (règle de Hückel: 4n + 2 électrons délocalisés).

 

Cette réaction de substitution nucléophile faisant intervenir une perte de l'aromaticité, elle n'est réalisable que si l'intermédiaire anionique (à droite ci-dessous) est stabilisé. pour cela il est nécessaire que le cycle aromatique soit substitué en 2- ou en 4- par des groupements attracteurs (comme ici ci-dessous le groupement nitro par exemple NO2). Dans l'exemple ci-dessous le résultat est du type 2,2,4-trinitro-1-alkoxybenzène ou (C6H2)(NO2)3OR'

 

 

 

Scheme 1, the Meisenheimer complex

 

 

 

 

Jakob Meisenheimer (1876 - 1934)

 

Jakob Meisenheimer.jpg

 

 

 

 

 

voir aussi Théorie -49- réaction de Meisenheimer

 

 

 

Mode opératoire:

 

1/ dissoudre dans un tube à essai noté (1) 1.5 g de 4-nitro-1-chlorobenzène dans 5 cm3 de diméthylformamide et dans un tube à essai noté (2) 2.0 g de 2,4-dinitro-1-chlorobenzène dans 5 cm3 de diméthylformamide.

 

2/ ajouter dans chaque tube 5 gouttes d'une solution d'hydroxyde de sodium à 10%. Une coloration jaune apparait pour le premier et rouge pour le second.

 

3/ Les mêmes tests dans de l'éthanol donnent respectivement une solution incolore pour le (1) et orange pour le (2).

 

 

 

 

 

 

 

 

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7 octobre 2020 3 07 /10 /octobre /2020 13:58

3,4-dihydroxyacétophénone

 

ou

 

acétoprotocatéchone

 

C8H8O3

 

Neitzel - 1891

 

par transposition de Fries

 

Karl Theophil Fries (1875 - 1962)

 

C'est une réaction de réarrangement

d'un ester à base de phénol (ici le diéthanoate de pyrocatéchol)

en une hydroxy arylcétone (ici la 3,4-dihydroxyacétophénone)

avec un catalyseur du genre acide de Lewis

comme ici le chlorure d'aluminium anhydre.

 

 

 

 

 

Mode opératoire:

 

1/ Dans un ballon monocol de 50 cm3, introduir 2.75 g de pyrocatéchol et y ajouter 10 cm3 d'anhydride éthanoïque. Poser un réfrigérant à boules avec, à sa partie supérieure, un flacon de garde au chlorure de calcium. Chauffer à reflux pendant 120 minutes.

 

2/ Refroidir à température ambiante et ajouter goutte à goutte 10 cm3 d'eau. Evaporer à sec avec un évaporateur rotatif.

 

3/ Recristalliser le solide blanc obtenu avec de l'eau qui est du diéthanoate de pyrocatéchol.

 

pyrocatéchol: Image illustrative de l’article Pyrocatéchol

 

diéthanoate de pyrocatéchol:

Catechol diacetate.png

4/ Dans un ballon bicol de 100 cm3, placer 5.0 g de chlorure d'aluminium anhydre dans 7.5 cm3 de chlorobenzène. Mettre en place le précédent réfrigérant à boules avec son flacon de garde au chlorure de calcium. Installer sur l'ouverture latérale du bicol une ampoule de coulée et introduire goutte à goutte une solution de 2.4 g de diéthanoate de pyrocatéchol dans 5 cm3 de chlorobenzène. Chauffer à 80°C pendant 120 minutes.

 

5/ Verser le contenu du bicol dans un erlenmeyer de 250 cm3 contenant de 25 g de glace dans laquelle il y a 3 cm3 d'acide chlorhydrique concentré. Filtrer la suspension sur un filtre de verre fritté et laver avec 5 cm3 de dichlorométhane puis 5 cm3 d'eau. Sécher pendant 5 minutes par aspiration. Recueillir la 3.4-dihydroxyacétophénone.

 

 

 

 

Spectre infrarouge

Spectre infrarouge

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18 septembre 2020 5 18 /09 /septembre /2020 18:49
Article de Christelle Guibert paru dans Ouest-France du 30 septembre 2020

Article de Christelle Guibert paru dans Ouest-France du 30 septembre 2020

Article d'André Thomas paru dans Ouest-France du 15 octobre 2020

Article d'André Thomas paru dans Ouest-France du 15 octobre 2020

 

 

Environnement : contribution à l'effet de serre

 

Le méthane est un gaz à effet de serre qui contribue au réchauffement climatique. Il absorbe une partie du rayonnement infrarouge émis par la Terre, et l'empêche ainsi de s'échapper vers l'espace. De plus, il contribue aussi indirectement à l'effet de serre, en diminuant la capacité de l'atmosphère à oxyder d'autres gaz à effet de serre (comme les fréons). Son utilisation comme combustible émet du CO2 à hauteur de 380 Mt/an (les émissions industrielles avoisinent 6 000 Mt/an). L'influence du méthane sur le climat est moins importante que celle du dioxyde de carbone, mais est tout de même préoccupante. L'influence du méthane a longtemps été sous-estimée, son potentiel de réchauffement global (PRG) à cent ans passant de 21 dans le cadre du protocole de Kyoto, à 28 et même 34 en prenant en compte les rétroactions climatiques. Le méthane persiste moins de dix ans dans l'atmosphère, où il est détruit par des radicaux hydroxyle OH, mais c'est un gaz à effet de serre bien plus puissant que le CO2, responsable, au niveau actuel de sa concentration, de quelques pour cent de l'effet de serre total à l'œuvre dans notre atmosphère. Ainsi, à titre comparatif, sur un horizon de 100 ans, relâcher une certaine quantité de méthane dans l'atmosphère a un effet sur le réchauffement climatique environ neuf fois plus important que brûler cette même quantité de méthane en CO2. Le méthane est le deuxième gaz responsable du dérèglement climatique (forçage radiatif de 0,97 W/m2 en 2011) derrière le CO2 (1,68 W/m2), mais loin devant les fréons (0,18 W/m2) et le protoxyde d'azote (0,17 W/m2). Une molécule de méthane absorbe en moyenne 28 fois plus de rayonnement qu'une molécule de dioxyde de carbone sur une période de 100 ans; à échéance de 20 ans, son PRG est même de 67. Le méthane contribue pour 20 % au réchauffement en cours (contre 70 % pour le CO2), parce que, malgré sa concentration beaucoup plus faible, son potentiel de réchauffement global (PRG) est 28 fois plus élevé.Hausse continue des émissions de méthane depuis 2007 (+9 % par an), avec une forte accélération depuis 2014. Ces émissions atteignaient 596 Mt en 2017, dont 60 % dues aux activités humaines : agriculture et déchets 227 Mt (38 %), production et utilisation de combustibles fossiles 108 Mt (18 %), biomasse et biocarburant 28 Mt (5 %). Elles proviennent pour 193 Mt (32 %) d'Asie, dont 56 Mt (9 %) de Chine... et 30 Mt d'Europe. L'agriculture et les déchets ont contribué à hauteur de 60 % à la hausse des émissions mondiales, l'exploitation du pétrole et du gaz à plus de 20 %, et celle du charbon à plus de 10 %.

   

 

 

 

 

Origine des émissions

 

Globalement, les émissions de méthane vers l’atmosphère sont estimées entre 500 et 900 Mt/an, dont les trois quarts sont d’origine anthropique. Les principales sources sont, par ordre décroissant d'importance quantitative, estimées comme suit :

La température agit sur les émissions, qui atteignent leur valeur maximale entre 37 °Cet 48 °C, d’où une amplification des émissions en cas de réchauffement.
L'analyse des gaz piégés il y a 10 000 ans dans les glaces polaires et l'étude du rapport isotopique carbone 13/carbone 12 du carbone de ces molécules de méthane (δ13CH4) ont montré un doublement des taux de CH4 lors de la dernière transition glaciaire-interglaciaire. Ce doublement est dû, à près de 50 %, aux régions marécageuses tropicales, renforcées par les émissions des tourbières boréales favorisées par la transition climatique ;
  • 2/ les énergies fossiles (21 % des émissions) : le gaz naturel est composé à 90 % de méthane. Les fuites dans l'atmosphère lors de son extraction, de son transport, de son traitement et de sa distribution pourraient représenter jusqu'à 2 % de la production de gaz naturel.
Plusieurs études scientifiques ont montré que les émissions de méthane dues à l'exploitation de gaz de schiste sont beaucoup plus élevées que celles des gisements de gaz conventionnels au point que l'empreinte en équivalent CO2 d’un puits de gaz de schiste en 20 ans serait de 20 à 50 % plus élevée que si on avait utilisé du charbon pour produire la même quantité d'énergie.
De même, le gaz piégé dans les filons de charbon lors de sa formation (le grisou) est relâché lors de l'extraction du minerai.
  • 3/ les ruminants (éructations, flatulencesfumiers et lisiers) : dans les années 1990, on montre que les élevages bovins, via leur digestion et leur fumier, contribuent significativement aux émissions mondiales de méthane (environ 16 % vers 2010). En France, en 2008 l'élevage était la source (fumier d'étable compris) de 80 % du méthane émis (contre 69 % en 1990, avec un accroissement relatif de 4,6 % en 18 ans). L'élevage lui-même serait responsable de 92 % des émissions nationales de méthane (dont 70 % sont dues à la fermentation entérique et 30 % aux émanations des lisiers).
Une seule vache peut émettre 100 à 500 litres de méthane par jour (5 % venant des flatulences et 95 % d'éructations liées à la rumination),
Les excréments (fumier d'étable) qui continuent leur décomposition avec une méthanisation plus ou moins anaérobie selon le contexte sont aussi source de méthane.
4/ les déchets humains (11 % des émissions) : les décharges fermentent et   émettent de grandes quantités de méthane ; ce biogaz peut être utilisé comme source d’énergie. Les égouts peuvent aussi en émettre ;
  • 5/ la biomasse (10 % des émissions) ; le méthane émis provient surtout de l'oxydation incomplète des végétaux, lors de certains processus de décomposition organique naturelle (comme les feuilles mortes des sous-bois accumulées sous l'eau, fermentation de vases riches en matière organique) ; certaines espèces (termites) peuvent produire des quantités significatives de méthane ; l'utilisation de la biomasse comme source d'énergie est aussi source de quelques fuites de CH4 dans l'air ;
  • 6/ les sédiments et les océans (4 % des émissions, mais qui pourrait fortement augmenter) : les hydrates contenant du méthane (clathrates) pourraient émettre du gaz en cas de perturbation de la température océanique et/ou du dégel de certains sols riches de la toundra sibérienne et canadienne. Ces émissions sont actuellement limitées mais le réchauffement global entrainera une augmentation de l'émission de CH4 par les clathrates (dont en périphérie des calottes polaires). Cette source pourrait donc constituer une véritable « bombe à retardement climatique » en cas de réchauffement des fonds océaniques et des calottes glaciaires ;
  • 7/ les pergélisols : ils contiennent du méthane, libéré quand le climat se réchauffe. Dans les années 2000, une étude internationale (2003-2008) dans les eaux du plateau arctique de Sibérie orientale (plus de deux millions de kilomètres carrés) a montré que les pergélisols immergés perdent du méthane, plus et plus vite que prévu par les modèles: durant 5 ans, plus de 50 % des eaux de surface et plus de 80 % des eaux profondes étudiées présentaient un taux de méthane environ huit fois supérieur à la normale. Le taux actuel moyen de CH4 en Arctique est au tout début du xxie siècle d'environ 1,85 ppm, soit la plus élevée depuis 400 000 ans. Un taux encore plus élevé au-dessus du plateau arctique sibérien oriental, signe d'instabilité dans le permafrost immergé.
  • 8/ les inlandsis : en 2018, ils ne sont toujours pas comptabilisés dans les « budgets » mondiaux du méthane, mais il est démontré depuis peu que des écosystèmes microbiens assez actifs existent sous la calotte polaire arctique, alimentés par d'anciens sols organiques, chaque été, quand l'eau liquide est présente; cette matière organique provient des anciennes zones humides, toundra et tourbières qui prospéraient là lors des interglaciaires précédents). Des indices (paléo-climatiques notamment) laissent cependant penser que ce CH4 pourrait amplifier le réchauffement climatique. Ce méthane pouvant influencer les cycles biogéochimiques planétaires, des scientifiques appellent à accélérer l'étude de la biogéochimie des écosystèmes microbiens sous-glaciaire ; ces études ont commencé sous le glacier Russel en limite ouest du Groenland, où du méthane est abondamment produit par des bactéries, mais en partie consommé par d'autres bactéries (méthanotrophes). Lors des deux étés 2012 et 2013, en conditions aérobies (qui n'existent que localement), plus de 98 % du méthane de l'eau sous-glaciaire échantillonnée était consommé par des microbes méthanotrophes (en environ 30 jours d'incubation à +/- °C). À chaque saison chaude se forment sous l'indlandsis des réseaux de ruisseaux, de torrents, tunnels, lacs, etc d'où émergent des "bouffées" d'eaux sursaturées en méthane (CH4 (aq)) qui perdent ensuite une grande partie de ce CH4 dans l'air (l'« évasion atmosphérique » est dans cette région le principal puits de méthane une fois que le ruissellement atteint la bordure de la calotte de glace). Pour la zone étudiée, la première estimation de ce flux saisonnier était de 6,3 tonnes (moyenne ; allant de 2,4 à 11 tonnes) de CH4 dissous (CH4aq) transporté latéralement depuis le dessous de la calotte glaciaire.
 
 
 
A nos Deux Amoureux pour lesquels leur RE-chauffement est le Bonheur
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18 septembre 2020 5 18 /09 /septembre /2020 08:45

le dioxyde de titane

 

 

1

 

comme pigment (voir article ci-dessous)

Article paru dans Ouest-France du 10 septembre 2020

Article paru dans Ouest-France du 10 septembre 2020

Article non signé paru dans Ouest-France du vendredi 8 octobre 2021

Article non signé paru dans Ouest-France du vendredi 8 octobre 2021

 

2

 

comme catalyseur

 

 

La cristallinité et la dimension particulaire du dioxyde de titane peuvent lui conférer une activité photocatalytique.

 

La forme anatase est seulement active dans la photocatalyse ayant une séparation de bandes (énergie de gap) de 3,2 eV.

 

Hombikat UV-100 TiO2 se compose de la forme anatase pure et ses particules ont une superficie de PARI d'environ 186 m2 g-1. Cependant, la majorité des investigations a été effectuée en utilisant Degussa P-25 TiO2. Ce matériau se compose de 80% d'anatase et 20% de rutile et a une surface spécifique de BET d'environ 55 m2 g-1. Le diamètre de ses particules se situe habituellement entre 25 nm et 35 nm.

 

On peut utiliser le dioxyde de titane pour :

 

Rappels:

 

Anatase

 

L'anatase est un minéral tétragonal, à groupe d'espace I41/amd, ayant pour paramètres de maille :

  • a = 3,785 2 Å ;
  • c = 9,513 9 Å.

Elle a une densité théorique de 3,893. Chauffée au-delà de 700 °C, elle se transforme en rutile.

L'anatase fut isolée pour la première fois en 1791 par le révérend William Gregor dans le sable noir du Devon (Angleterre). En 1795Martin Klaproth remarqua que ce produit était similaire aux traces que l'on trouvait dans le rutile.

Le brevet de fabrication industrielle fut déposé en 1917. La présence d'anatase est un des éléments que Walter Mac Crone utilisa pour démontrer que la carte du Vinland serait un faux document.

 

Brookite

 

De structure orthorhombiquegroupe d'espace Pcab, ses paramètres de maille sont:

  • a = 5,455 8 Å ;
  • b = 9,181 9 Å ;
  • c = 5,142 9 Å.

Elle a une densité théorique de 4,120 et une densité généralement mesurée de 4,140.

 

Rutile

 

C'est un système réticulaire tétragonal, à groupe d'espace P 4/mnm ayant pour paramètres de maille:

  • a = 4,593 3 Å ;
  • c = 2,959 2 Å.

Il a une densité théorique de 4,250 mais la densité généralement mesurée est de 4,230.

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