VT correspond au volume de versé au témoin.
VE correspond au volume de versé à l’essai.
Une masse d'acide gras est mise en excès avec du réactif de Wijs. L'excès est dosé par une solution de thiosulfate de sodium (VE). En parallèle, un témoin est réalisé dans les mêmes conditions (même réactif mais sans corps gras).
Réaliser dans les mêmes conditions un témoin en utilisant la moitié des réactifs mais sans corps gras.
Ne rien jeter dans le lavabo. Se débarrasser des déchets organiques dans un conteneur prévu à cet effet.
(Si un témoin a été réalisé avec tous les réactifs, ne pas multiplier VT par deux.)
Une mole de réagit avec deux moles de , donc :
avec :
Ensuite, il faut rapporter à cent grammes de corps gras.
Exemple :
Le nombre de doubles liaisons vaut ,
avec , la masse molaire de l'acide gras supposé pur.
Parution le 19 juin 2014
du tome 3:
Chimie organique analytique
De l’incertain à l’évident
en passant par la détermination structurale et le mécanisme
aux Editions Hermann
Table des matières
1ère partie La recherche de la structure moléculaire
Chapitre 1 Etat des lieux
Chapitre 2 Détermination structurale
Chapitre 3 Premiers éléments de confirmation
Chapitre 4 Premiers éléments structuraux
Chapitre 5 Eléments d’investigations approfondies
2ème partie Les composés chimiques
Chapitre 6 Les composés organiques simples
Chapitre 7 Les composés organiques polyfonctionnels
Chapitre 8 Les composés organométalliques
3ème partie La réaction chimique
Chapitre 9 L’état des lieux
Chapitre 10 Le mécanisme et les méthodes spectroscopiques
l’indice de réfraction
Ou n(D,20)
Pourquoi un tel symbole ? Parce que pour comparaison avec une valeur de référence, il se mesure avec une lampe à sodium (connue pour la raie D à 589 nm dans le spectre d’émission) et à la température de 20°C.
Mais comme souvent la température de mesure n’est pas forcément de 20°C, il y a une formule de conversion qui est la suivante :
n(D,20) = n(D,t) + 0.00045 x (t-20)
où n(D,t) est la valeur de l’indice de réfraction (sans unité) à la température t (en degré Celsius) du réfractomètre.
L’indice de réfraction est le rapport entre la vitesse de la célérité c de la lumière dans le vide sur la vitesse v de celle-ci dans le produit obtenu transparent.
Pratiquement cette mesure se fait à l’aide d’un réfractomètre d’Abbe (vers 1874) essentiellement avec les composés liquides.
Le mode opératoire est en deux étapes:
1- A l’aide d’un compte-goutte, quelques gouttes du produit obtenu sont étalées sur une fenètre sur laquelle est ensuite positionnée un prisme et la lampe d’éclairage à vapeur de sodium. Le principe est de centrer dans un oculaire deux zones une sombre et une claire par rapport à l’intersection de deux diagonales fixes, ce faisant avec une molette latérale actionnée manuellement.
2- Sur certains réfractomètres à affichage numérique, le résultat apparaît, après validation, sur un écran, ainsi que la température t de la mesure. Le réfractomètre le donne avec une bonne fiabilité.
Attention: supérieur à 1, il se note avec 4 chiffres après la virgule.
le point de fusion tfus
Ou melting point : mp, pour les solides, c’est la mesure du passage à l’état liquide sous l’action d’une élévation de température progressive.
l’appareil à point de fusion
Le plus connu est le banc de Kofler, mais sa précision laisse à désirer (de l’ordre du degré Celsius), car les graduations sont de deux en deux.
Il en existe d’autres, semi-automatiques ou automatiques, pouvant aller jusqu’au demi-degré Celsius.
Tous nécessitent au préalable avant toute mesure un étalonnage avec des substances étalons.
a mesure
Elle se fait en trois étapes:
1- il faut déplacer quelques cristaux du produit à étudier avec la spatule afin de déterminer approximativement le point de fusion.
2- il faut choisir une substance étalon dont le point de fusion est le plus proche de celui déterminé précédemment. Puis il faut déplacer quelques cristaux de la substance étalon avec la spatule jusqu'à la fusion. Alors il faut régler le petit curseur sur la température de fusion indiquée sur le flacon de la substance étalon.
3- il faut déplacer de nouveau quelques cristaux de la substance à étudier jusqu'à sa fusion et lire la température avec précision en se repèrant à l'aide de l'index du petit curseur.
Attention: bien prendre soin d'essuyer la plaque chauffante entre chaque étape.
a plaque de CCM
Son but est d’apprécier la pureté d’un composé liquide ou solide en le comparant avec des composés de référence : réactif(s) et/ou produit(s).
Pour ce faire est utilisée une plaque CCM dont la taille la plus fonctionnelle est 10 par 5 cm. Il s’agit d’une plaque d’aluminium revêtue d’une couche de gel de silice extrêmement fine parfois sensible au rayonnement ultraviolet.
En quelques mots la plaque de CCM avec les dépôts des composés étudiés est mise à la verticale dans une cuve contenant un éluant. Celui-ci les entraîne, c’est le développement. Arrivé à une limite maximale, la plaque est extraite de la cuve, séchée et révélée au rayonnement ultraviolet. Ainsi apparaissent des taches correspondant aux constituants purs des dépôts initiaux.
Le protocole chronologique en est le suivant :
1- la cuve et l’éluant
C’est un bécher assez large et assez haut pour contenir la plaque de CCM, muni d’un couvercle, très souvent le couvercle d’une boite de Pétri. Il faut verser à l’intérieur l’éluant qui assurera le développement de la plaque en migrant vers le haut et en entraînant les composants des différents dépôts. L’éluant est souvent un mélange de solvants polaires ou non; quant à sa composition qualitative et les proportions, elle est la plupart du temps précisée. Nombreux sont à base de cyclohexane, d’éthanoate d’éthyle, de toluène, de méthanol...
Le niveau de l’éluant dans la cuve est évalué à 5 mm du fond. Le couvercle permet à l’éluant de ne pas se volatiliser, c’est la saturation. Ainsi la plaque est mieux imprégnée lors de l’étape de développement.
2- la préparation de la plaque
Les dépôts se font à l’aide de micropipettes à usage unique à partir de solutions à 1 ou 2% (en masse) dans un solvant précisé dans le protocole expérimental, sur une ligne tracée à 1 cm d’un des petits cotés de la plaque. Pour chaque dépôt, pas plus de 5 gouttes, et après chacune d’elles il faut sécher la plaque au sèche-cheveux. S’il y a n dépôts, diviser la plaque en n+1 intervalles pour éviter que les progressions ne se chevauchent lors du développement. Enfin il a été question de limite maximale, elle est fixée à 1 cm à l’autre extrémité de la plaque. Cette dernière, une fois prête, peut être déposée avec précaution dans la cuve avec son éluant.
3- le développement
Attendre une vingtaine de minutes que l’éluant atteigne la limite maximale ou front de solvant. Après avoir extrait la plaque, il faut la sécher parfaitement afin qu’il n’y est qu’un minimum d’éluant.
4- la révélation
Sous la lampe à rayonnement ultraviolet, le repérage des taches et du front de solvant se fait avec un crayon gris en les entourant. Si le contraste n’est pas bon, c’est que le séchage est insuffisant.
5- le calcul des rapports frontaux Rf
Il fait partie des critères de pureté par comparaison avec les composés de référence : réactifs et/ou produits.
Son calcul est simple pour chaque tâche :
Rf = h / H,
où h en cm est la hauteur entre la ligne de départ et le centre de la tache et H en cm entre la ligne de départ et la limite maximale ou front de solvant.
fonction concernée: les phénols.
6-1 introduction
trois tests permettent d'identifier un phénol.
rappel: un phénol possède une liaison entre un atome d'oxygène et un atome d'hydrogène, ce groupement étant raccordé à un cycle benzénique du type C6H5-OH.
6-2 test à l'ion fer (III)
voir Classification 46
réactif: solution neutre à 1% en chlorure de fer(III) obtenue en ajoutant une solution diluée d'hydroxyde de sodium jusqu'à précipitation.
mode opératoire: 0.01 g du composé à tester dissout dans 1 cm3 d'eau diminéralisée; en cas de mauvaise solubilité, dissoudre à chaud puis filtrer. ajouter quelques gouttes du réactif à 1 cm3 du composé à tester en solution dans un tube à essai.
observation: une coloration violette ou bleue apparait.
6-3 test à l'eau de dibrome
réactif: eau de dibrome.
mode opératoire: dissoudre 0.25 g du composé à tester dans 10 cm3 d'acide chlorhydrique dilué et verser goutte à goutte le réactif jusqu'à disparition de la coloration de l'eau de dibrome.
observation: un précipité blanc se forme.
équation: C6H5-OH + Br2 ------> C6H4(-OH)-Br + HBr
6-4 test à la phtaléine
réactif: solution à 5 % en hydroxyde de sodium.
mode opératoire: 0.5 g du composé à tester réagit, à chaud: 150°C, avec 0.5 g d'anhydride phtalique C6H4C2O3 (de type proche d'une lactone, avec une double liaison C=O en plus), en présence de 0.1 cm3 d'acide sulfurique. puis à froid verser 5 cm3 du réactif ci-dessus. agiter pour dissoudre puis rajouter un volume équivalent d'eau déminéralisée.
observation: fluorescence contre un écran blanc puis contre un écran noir.
ce test transforme un phénol en phtaléine, qui a une coloration caractéristique en milieu basique.
fonctions concernées: les esters et les anhydrides.
5-1 introduction
Deux tests permettent d'identifier un ester de type R-C(=O)-O-R ou un anhydride (de type R-C(=O)-O-C(=O)-R).
Le premier contribue à identifier l'un ou l'autre et le second permet la différenciation entre ester et anhydride.
5-2 test à l'hydroxylamine NH2-OH
réactif: solution éthanolique à 0.5M en chlorure d'hydroxylammonium HONH3+, Cl- ou NH2-OH,HCl.
mode opératoire: quelques gouttes du composé à étudier avec 1 cm3 du réactif et 0.2 cm3 d'une solution 6M en hydroxyde de sodium. Après chauffage et refroidissement, ajouter 1 cm3 d'acide chlorhydrique 1M et 2 cm3 d'éthanol. Verser une goutte d'une solution aqueuse à 5% de chlorure de fer(III)
observation: une coloration magenta apparait suite à la formation d'un complexe du fer(III).
équation: R1C(=O)-O-R2 + NH2-OH ---(+NaOH)---> R1C(=O)-NH-OH + R2-OH
5-3 test par hydrolyse basique
cette réaction est plus rapide avec un anhydride qu'avec un ester.
réactif: solution aqueuse en hydroxyde de sodium 1M.
mode opératoire: 1 cm3 du composé à étudier avec 2 cm3 d'eau déminéralisée contenant une goutte du réactif et quelques gouttes de phénolphtaléine. chauffer au bain marie.
observation: disparition rapide de la coloration rose (milieu basique: zone de virage à pH 9.4) avec un anhydride.
équation: R1-C(=O)-O-C(=O)-R2 + OH- ------> R1C(=O)-O- + R2-(C=O)-OH
R1C(=O)-O- forme basique moins basique que OH-