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4 janvier 2025 6 04 /01 /janvier /2025 18:16

Les CFC

 

Les chlorofluorocarbures ou CFC sont une sous-classe de gaz fluorés, eux-mêmes faisant partie de la famille des halogénoalcanes. Ce sont des gaz composés dérivés des alcanes, où tous les atomes d’hydrogène ont été substitués par des atomes de chlore et de fluor.

 

Ils font partie des gaz qui contribuent à la dégradation de la couche d'ozone.

 

Le chimiste français Henri Victor Regnault est le premier à isoler le chlorure de méthylène en 1840. C'est le chimiste belge Frédéric Swarts qui a développé la synthèse des CFC au cours des années 1890.

 

Vers la fin des années 1920, Thomas Midgley Jr. a amélioré le procédé de synthèse et breveté l'usage des CFC comme réfrigérants, en substitution à l'ammoniac (NH3), au chlorométhane (CH3Cl) et au dioxyde de soufre (SO2), qui étaient alors utilisés communément malgré leur toxicité. Parmi les avantages des CFC comme agents réfrigérants, une basse température d'ébullition, un moindre degré de toxicité et plus généralement les propriétés d'un gaz inerte.

 

En 1930, à l'assemblée du congrès de l’Association américaine de chimie, Midgley démontra le caractère non toxique et ininflammable du Fréon en inhalant le gaz et le soufflant ensuite lentement sur une bougie allumée, qu’il éteignit.

 

Contrairement à d'autres halogénoalcanes, par exemple les hydrochlorofluorocarbures (HCFC), les CFC ne contiennent plus aucun atome d'hydrogèneces molécules sont complètement halogénées. Seuls subsistent les atomes de carbone centraux de l'alcane, entourés par des atomes de chlore et de fluor. Les différences entre les diverses molécules de CFC sont le nombre d'atomes de carbone, de chlore et de fluor, et la disposition des atomes dans l'espace (isomères). 

 

 

Synthèse

 

Les chlorofluorocarbures sont synthétisés à partir d'alcanes, par substitution des atomes d'hydrogène par des atomes de chlore et de fluor.

CH4 + 4Cl2 → CCl4 + 4HCl
CCl4 + 2HF → CCl2F2 + 2HCl.

Dans ce cas, c'est le méthane qui est substitué par deux atomes de fluor et deux de chlore.

 

Les CFC doivent leurs succès industriels et commerciaux à leurs propriétés : inerte, stable, ininflammable, non-toxique et très faible prix de fabrication. Ce qui explique que les gaz nobles, très coûteux, ne sont pas utilisés à leur place. En outre, chaque CFC a un point d'ébullition différent, convenant à des applications variées. Avant que les CFC ne soient découverts et industriellement produits, pour les mêmes usages on utilisait : l'ammoniac anhydre (NH3), le tétrachlorométhane (CCl4), le chlorométhane (CH3Cl), le dioxyde de soufre (SO2) et le méthane (CH4) qui étaient toxiques et/ou inflammables et/ou explosifs, source d'accidents domestiques : des gens mouraient asphyxiés ou brûlés vifs durant leur sommeil à cause d’une fuite de leur réfrigérateur ou lors de l’utilisation d’une bombe aérosol, le méthane propulsant le liquide pouvant former un mélange détonant avec l’air dans une pièce close.

 

Dans les années 1980, les CFC étaient utilisés dans plusieurs secteurs industriels :

  • l'industrie du froid ;
  • l'industrie des nettoyants industriels ;
  • l'industrie des propulseurs ;
  • l'industrie des mousses isolantes.

 

Certains CFC sont de puissants gaz à effet de serre et sont en outre responsables, pour une bonne part, de la destruction de la couche d'ozone stratosphérique — couche qui protège les écosystèmes des effets délétères des UV solaires et évite aux humains de nombreux cancers de la peau et des dégâts oculaires et immunitaires. Chaque atome de chlore issu de la décomposition de CFC en altitude détruirait en moyenne cent mille molécules d'ozone5. Le brome, bien moins abondant que le chlore, est cependant 45 à 60 fois plus efficace que lui (par atome) pour détruire l'ozone stratosphérique. On combine leurs effets pour donner un indice global en « équivalent-chlore » ; dont le pic planétaire a eu lieu entre mi-1992 et mi-19942.

 

La catastrophe!

 

Les CFC modifient les molécules d'ozone stratosphérique (O3) en leur ôtant un atome d'oxygène. Comme ils ne se dégradent que très lentement, l'effet destructeur des CFC se poursuit jusqu'à plusieurs siècles après leur émission. Par exemple le CFC-11 ou trichlorofluorométhane:

 

Image illustrative de l’article Trichlorofluorométhane

 

qui a une durée de vie estimée de 52 à 58 ans dans l'atmosphère selon l'OMM est un destructeur d’ozone stratosphérique et un puissant gaz à effet de serre (son potentiel de réchauffement global est de 5,160 sur 100 ans).

 

Les États ont interdit les CFC, via le Protocole de Montréal, signé en 1987. Depuis les années 1990, le trou de la couche d'ozone a commencé à se réparer, mais l'amélioration semble moins rapide depuis le début du XXIe siècle.

 

En 2018, Montzka et al., l'OMM9, la NOAA et l'AGAGE montrent que l'émission mondiale de CFC-11 était d’environ treize gigagrammes par an (Gg/an) pour 2014-2016, dépassant la moyenne 2002-2012. L'Asie de l'Est semble en cause, avec une augmentation détectée dès 2013 par l'AGAGE. Une augmentation de 10 Gg/an a été observée de 2014 à 2016, par rapport à la période de référence 2002-20127 et cette augmentation pourrait avoir commencé dès 20077.

 

Thomas Midgley Jr. (1889-1944)

 

l'une des personnes ayant causé le plus de dommages à la couche d'ozone dans l'Histoire humaine

 

C'est un ingénieur américain formé à la mécanique mais rapidement devenu chimiste et inventeur dans le domaine de l'automobile, des carburants et des caoutchoucs synthétiques.

 

Il a cofondé et codirigé Ethyl Gasoline Corp. qui a été et reste le premier producteur mondial d'additifs de carburants, et en particulier du plomb tétraéthyle.

 

Il s'est principalement fait connaître pour avoir développé deux inventions qui ont marqué le XXe siècle : le plomb tétraéthyle, un additif antidétonant pour carburants, et les chlorofluorocarbures (CFC), utilisés durant la Seconde Guerre mondiale comme diffuseur atmosphérique de répulsifs chimiques contre les insectes, mais surtout massivement utilisés dans le monde durant plusieurs décennies dans les aérosols et systèmes de climatisation.

 

Malgré leur utilité apparente, ces deux produits se sont révélés gravement nocifs pour l'environnement et pour la santé.

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17 décembre 2024 2 17 /12 /décembre /2024 09:54

mocchos de sidon

 

Mochus (Μωχός), également connu sous le nom de MoschusÔchosMôchos de Sidon et Mochus le Phénicien est un physiologue ou philosophe naturel (proto-philosophe) antique.

 

 

Il est répertorié par Diogène Laërce avec Zalmoxis et l'Atlas de Maurétanie, en tant que proto-philosophe.

 

Strabon, sous l'autorité de Posidonios d'Apamée, parle d'un Mochus ou Moschus de Sidon comme l'auteur de la théorie atomique et dit qu'il était plus ancien que la guerre de Troie

 

Il est également mentionné par Flavius JosèpheTatien le Syrien et Eusèbe de Césarée.

 

 

Sa référence se serait généralisée dans les cercles atomistes issues de Diotimos de Tyr, élève de Démocrite.

 

 

Selon le physicien et chimiste irlandais Robert Boyle, père de la chimie moderne, « Learned men attribute the devising of the atomical hypothesis to one Moschus a Phenician» ou "Les savants attribuent l'élaboration de l'hypothèse atomique à un certain Moschus, un Phénicien.")

.

Isaac NewtonHenry More, et Ralph Cudworth créditent aussi Mochus de Sidon comme l'auteur de la théorie atomique et certains comme en 1598 le philologue hollandais Johannes Arcerius Theodoretus (1538-1604), élève de Praedinius, puis Isaac Casaubon et John Selden identifient Mochus à Moïse. Cette thèse du Mochus/Moïse est considérée douteuse dès 1791.

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5 décembre 2024 4 05 /12 /décembre /2024 19:13
article paru dans l'Actualité Chimique n°499, signé Pierre Avenas

article paru dans l'Actualité Chimique n°499, signé Pierre Avenas

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30 janvier 2022 7 30 /01 /janvier /2022 18:53

eau de javel

 

 

Le chlore a été découvert en 1774 par le chimiste suédois Scheele.

 

 

Claude-Louis Berthollet étudie quelques années après les propriétés décolorantes du chlore et en tire un procédé de blanchiment des toiles utilisant une solution de chlorure et d'hypochlorite de potassium : il vient d'inventer la « lessive de Berthollet », bientôt dénommée eau de Javel à la suite de la localisation de son premier site de production: la manufacture de produits chimiques construite en 1777 dans le village de Javel, au sud-ouest de Paris, qui donnera son nom au produit.

 

 

L'eau de Javel a rapidement connu un vif succès comme décolorant (auparavant, on devait exposer les toiles au soleil pendant des mois pour les blanchir ; la rosée du matin avait aussi ce pouvoir).

 

 

En 1820, le pharmacien Antoine Germain Labarraque étudie les qualités désinfectantes des dérivés chlorés et des hypochlorites de potassium et de sodium. Il met au point une solution de chlorure et d'hypochlorite de sodium qu'il appelle « liqueur de Labarraque ».

 

 

En 1900, on appelait eau de Javel l'hypochlorite de potassium, et eau de Labarraque l'hypochlorite de sodium. Plus tard, le procédé de fabrication a remplacé le potassium par le sodium, sans changement de nom.

 

 

À partir du XIXe siècle, l'eau de Javel est couramment utilisée comme désinfectant et pour le traitement de l'eau potable.

 

 

Les chlorures décolorants, hypochlorites de sodium (eau de Javel) et de calcium (chlorure de chaux), ont été le premier débouché du chlore. Ils étaient obtenus par action du chlore sur les solutions de soude ou sur la chaux éteinte. Le chlore liquide a remplacé peu à peu le chlorure de chaux, qui est un mélange d'hypochlorite de calcium Ca(ClO)2 et de chlorure de calcium CaCl2 utilisé comme agent décolorant actif avant l'eau de Javel (jusqu'en 1925).

 

 

L'eau de Javel (appelée aussi javel ou anciennement eau de Javelle) est une solution liquide oxydante fréquemment utilisée comme désinfectant et comme décolorant.

 

 

Étudiée particulièrement à partir de 1775 par le chimiste Claude-Louis Berthollet, dont la manufacture de produits chimiques a été construite dans le quartier de Javel à Paris, elle est composée d'hypochlorite de sodium pur (NaClO), en solution aqueuse avec du sel (NaCl), résiduel du procédé de fabrication.

 

 

La réaction de fabrication de l'eau de Javel (NaClO) à partir de dichlore et de soude (NaOH) est :

Cl2 + 2 NaOHNaCl + NaClO + H2O.

 

L'eau de Javel est une solution basique, dont le pH varie en fonction de la concentration (pH = 11,5 pour l'eau de Javel à 2,6 % de chlore actif ; pH = 12,5 pour l'eau de Javel concentrée à 9,6 % de chlore actif).

 

 

L'eau de Javel contenant des atomes de chlore, on dit souvent par extension que de l'eau javellisée est « chlorée », terme qui est imprécis, car l'acide chlorhydrique est également une solution chlorée, et l'odeur caractéristique de l'eau de Javel n'a rien à voir avec l'odeur du dichlore.

 

 

L'unité officielle est la masse de dichlore produite par une masse donnée de solution, exprimée en % (% de chlore actif ou c.a.). Exemple : 1 g de dichlore produit par 100 g de solution.

 

 

Dans les pays francophone, on a utilisé jusqu'en 2001 le degré chlorométrique Gay Lussac, quantité de chlore gazeux, exprimée en litres, nécessaire pour obtenir un litre d’eau de javel. Un degré chlorométrique correspond à 3,17 g de chlore libre par litre.

 

Article signé Michel Cabaret paru dans Ouest-France du 27 janvier 2022

Article signé Michel Cabaret paru dans Ouest-France du 27 janvier 2022

Article de Pierre Avenas paru dans L'actualité chimique de janvier 2014

Article de Pierre Avenas paru dans L'actualité chimique de janvier 2014

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20 novembre 2021 6 20 /11 /novembre /2021 20:32

mercurochrome

 

ou

 

merbromine

 

ou

 

Sel disodique de l'acide 2-(2,7-dibromo-3-hydroxy-4-hydroxymercuri-6-oxoxanthèn-9-yl)benzoïque

 

1917

 

nom composé de mercuro pour la présence de mercure

et chrome pour sa couleur rouge.

 

Image illustrative de l’article Merbromine

 

 

Cette molécule fait partie de la famille des composés organomercuriels eux-mêmes intégrés dans les composés organométalliques.

 

Action antiseptique par l'utilisation de cette molécule sous forme diluée (dans des solutions d'eau ou un mélange eau + alcool), généralement à 2 %. Souvent on appelait cette solution: le rouge.

 

Toxicité: En raison du mercure organique qu'elle contient, il existe un risque d’allergie et d'intoxication lors d'applications cutanées répétées. En outre, sa couleur rouge peut masquer des lésions.

 

 

aux messagers rouges de B&JL

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27 avril 2021 2 27 /04 /avril /2021 09:10

cétone de Michler

 

ou

 

4,4'-bis(diméthylamino)benzophénone

 

1875

 

 

Wilhelm Michler

 

 

(1846 - 1889)

 

 

C'est un chimiste wurtembergeois. Il étudie sous la direction de Hermann von Fehling et de Viktor Meyer à Stuttgart, puis accompagne Meyer à l'École polytechnique fédérale de Zurich en 1871, où il devient professeur en 1878. Il quitte l'Europe en  pour un voyage d'étude en Amérique du Sud afin d'y étudier les des naturels locaux. Il arrive au Brésil, et y mène des recherches de 1882 à sa mort, en 1889. Il était entre-temps devenu professeur à l'École polytechnique de l'Université fédérale de Rio de Janeiro.

 

 

Il est principalement connu pour la synthèse de la bis(diméthylamino)benzophénone, un composé important dans la synthèse de colorants et de pigments, aujourd'hui connue sous le nom de cétone de Michler. Il travaillera également sur le phosgène, et étudiera en particulier les urées N-substituées sur lesquelles il publiera de nombreux articles. Il meurt gazé par un de ses collègues alors qu'il travaillait avec du phosgène dans une pièce fermée. Les motivations de cet acte restent obscures.

 

 

 

 

la cétone de Michler

 

 

C'est un composé organique de formule [(CH3)2NC6H4]2CO. Ce dérivé de la benzophénone riche en électrons est un intermédiaire dans la production de teintures et de pigments comme le violet de méthyle ou le vert malachite, ainsi que comme photosensibilisateur.

 

 

Image illustrative de l’article Cétone de Michler

 

 

 

 

 

(voir 219 - synthèse du vert malachite)

 

 

 

Synthèse par une acylation de Friedel-Crafts de la diméthylaniline (C6H5NMe2) par le phosgène(COCl2) ou un réactif équivalent (triphosgène par exemple) :

 

 

 

COCl2 + 2 C6H5NMe2 → (Me2NC6H4)2CO + 2 HCl

 

 

 

synthèse du vert malachite (voir 219- synthèse du vert mamachite)

synthèse du vert malachite (voir 219- synthèse du vert mamachite)

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16 mars 2021 2 16 /03 /mars /2021 18:23

le papier d'Arménie

 

 

À la fin du XIXème siècle, Auguste Ponsot, chimiste français, découvre lors d'un voyage que les Arméniens font brûler du benjoin, une résine qui vient de Malaisie, pour parfumer et désinfecter leurs maisons

 

 

C'est un papier parfumé à la résine de benjoin du Laos (Styrax benzoin).

 

 

Le principal composant du benjoin est l'acide benzoïque pour le benjoin d'Indochine et l'acide cinnamique pour le benjoin de Sumatra. Ils contiennent également un petit pourcentage de vanilline. Le nom de benjoin est à l'origine de celui du benzène.

 

 

acide benzoïque: Image illustrative de l’article Acide benzoïque

 

 

acide cinnamique: Image illustrative de l’article Acide cinnamique

 

 

vanilline: Vanillin2.svg

 

 

D’abord le benjoin est macéré dans de l'éthanol, des feuilles de papier buvard passent dans les bacs d'eau salée (pour retarder la combustion) puis sont séchées avant d'être trempées dans le benjoin et placées en étuve. Le procédé permet au produit final de se consumer sans flamme.

 

 

Auguste Ponsot

 

(1846 - 1907)

 

 

 

 

 

 

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1 février 2021 1 01 /02 /février /2021 09:41
Article paru dans l'Actualité Chimique

Article paru dans l'Actualité Chimique

acide oxalique

 

ou acide éthanedioïque

 

Grâce à la liaison entre les deux groupes carboxyles, il est l'un des acides organiques les plus utilisés (pKA1 = 1,27 et pKA2 = 4,27) car il se décompose facilement en gaz (CO2, CO).  Chauffé en présence d'acide sulfurique vers 160 °C, il se décompose en eau, monoxyde de carbone et dioxyde de carbone. 

 

Image illustrative de l’article Acide oxalique

 

plante acide oxalique
(mg/100 g, masse sèche)
cladodes de platyopuntia 13 000
Feuilles de betterave >12 000
Cacao 4500
Thé 3700
Épinards 460 – 3200
Rhubarbe 500 – 2400
Blette 690
Oseille 300 – 500
Betterave 340
Persil 190
Bilimbi 845 - 1470
Carambole 18 - 980

 

 

 

 

ion oxalate

 

ou ion éthanedioate

 

L'ion oxalate, aussi appelé éthanedioate C2O42-, est la dibase conjuguée d'un diacide, l'acide oxalique.

 

 

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29 janvier 2021 5 29 /01 /janvier /2021 18:20
Article paru dans l'Actualité Chimique

Article paru dans l'Actualité Chimique

Cinq acides alpha-aminés

(2ème partie)

 

 

l'asparagine, l'acide aspartique, la leucine,

la sérine, la glycine

 

Sauf la glycine, tous ces acides alpha-aminés, à savoir la présence d'un groupement amine sur l'atome de carbone en C2 de la fonction acide carboxylique, ont un atome de carbone asymétrique justement en C2. C'est à dire un atome de carbone entouré de quatre atome(s) ou groupement(s) d'atomes différents. Cela entraîne l'existence de deux isomères optiques ou énantiomères notés R (ou D pour destro) et S (ou L pour levo).

 

Pour exemple l'asparagine a un atome de carbone en C2 entouré d'un atome d'hydrogène, d'un groupement éthanamide CH2-C(=O)NH2, d'un groupement amine NH2 et d'un groupement acide carboxylique C(=O)-OH.

 

 

1/ l'asparagine

 

ou acide 2,4-diamino-4-oxobutanoïque

 

L-Asparagin - L-Asparagine.svg
L ou S(–)-asparagine

D-Asparagine.svg
D ou R(+)-asparagine

 

 

 

2/ l'acide aspartique

 

ou acide 2-aminobutanoïque

 

L-Asparaginsäure - L-Aspartic acid.svg
Acide L ou S(+)-aspartique

D-Aspartic acid.svg
Acide D ou R(-)-aspartique

 

 

3/ la leucine

 

ou acide 2-amino-4-méthylpentanoïque

 

L-Leucine
L ou S(+)-leucine

D-Leucine
D ou R(–)-leucine

 

Aliment
pour 100 g
Leucine
contenu en g
Leucine contenu 
en % des protéines tot.
Œuf, blanc, en poudre 7,17 8,49 %
Soja, isolat de protéines 6,78 7,67 %
Morue de l’Atlantique, salée 5,11 8,13 %
Spiruline, en poudre 4,95 8,61 %
Gruyère 3,1 10,40 %
Escalope de veau 2,88 7,96 %
Lait entier, en poudre 2,58 9,80 %
Germe de blé 1,57 6,78 %
Protéine de lactosérum (whey) 1,19 9,2 %
Yaourt entier, nature 0,58 16,71 %

 

 

 

4/ la sérine

 

ou acide 2-amino-3-hydroxypropanoïque

 

 

L-Serin - L-Serine.svgD-Serine.svg
L ou S(–)-sérine   et   D ou R(+)-sérine

 

 

 

 

 

 

5/ la glycine

 

ou acide 2-aminoéthanoïque

 

C'est le seul acide aminé qui ne soit pas une molécule chirale, car elle n'a pas de carbone asymétrique. Un analogue structurel est le glyphosate, molécule utilisée comme matière active de la plupart des pesticides désherbants totaux foliaires utilisés dans le monde.

 

Glycin - Glycine.svg  
 

Un analogue structurel est le glyphosate, molécule utilisée comme matière active de la plupart des pesticides désherbants totaux foliaires utilisés dans le monde. Un atome d'hydrogène de la fonction amine est substitué par un groupement phosphonométhyl CH2-P(=O)(OH)2.

 

Image illustrative de l’article Glyphosate

 

 

Voir Alerte!!! -05- le glyphosate

 

 

 

 

 

 

 

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27 janvier 2021 3 27 /01 /janvier /2021 20:54
Article paru dans l'actualité chimique

Article paru dans l'actualité chimique

Cinq acides alpha-aminés

(1ère partie)

 

tous ces acides alpha-aminés, à savoir la présence d'un groupement amine sur l'atome de carbone en C2 de la fonction acide carboxylique, ont un atome de carbone asymétrique justement en C2. C'est à dire un atome de carbone entouré de quatre atome(s) ou groupement(s) d'atomes différents. Cela entraîne l'existence de deux isomères optiques ou énantiomères notés R (ou D pour destro) et S (ou L pour levo). Pour exemple l'alanine a un atome de carbone en C2 entouré d'un atome d'hydrogène, d'un groupement méthyl CH3, d'un groupement amine NH2 et d'un groupement acide carboxylique C(=O)-OH.

 

 

1/ la méthionine

 

 

ou acide 2-amino-4-(méthylthioéther)butanoïque

 

L-Methionin - L-Methionine.svg
L ou S-méthionine

D-Methionine.svg
D ou R-méthionine.

 

 

 

2/ l'alanine

 

ou acide 2-aminopropanoïque

 

L ou S(+)-alanineD ou R(–)-alanine
L ou S(+)-alanine   et   D ou R(–)-alanine

 

 

 

3/ la phénylalanine

 

ou acide 2-amino-3-phénylpropanoïque

 

L-Phenylalanin - L-Phenylalanine.svg
L ou S(–)-phénylalanine

D-Phenylalanine.svg
D ou R(+)-phénylalanine

 

 

 

4/ la proline

 

ou acide pyrrolidine-2-carboxylique

 

 

L-Prolin - L-Proline.svgD-Proline.svg
L ou S(–)-proline   et   D ou R(+)-proline

 

 

 

5/ la cystine

 

 

Image illustrative de l’article Cystine

 

 
 
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