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23 février 2021 2 23 /02 /février /2021 18:16

clofoctol

 

ou

 

2-[(2,4-dichlorophényl)méthyl]-4-(2,4,4-triméthylpentan-2-yl)phénol

 

 

 

Image illustrative de l’article Clofoctol

 

 

C'est un antibiotique bactériostatique utilisé dans le traitement d'infections des voies respiratoiresde la bouche ou de la sphère ORL, à bactéries Gram-positives. Il a été commercialisé sous forme de suppositoire en France jusqu'en 2005 sous le nom commercial Octofene.

 

 

 

En 2020 l'Institut Pasteur de Lille étudie les effets in vitro du clofoctol sur le virus du SARS-CoV-2« Pris aux premiers symptômes de la maladie, ce médicament réduit la charge virale du porteur de la maladie, évite la contagion. Pris plus tard, il contrecarre ses formes graves. »

 

 

 

 

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25 janvier 2021 1 25 /01 /janvier /2021 20:23
Article paru dans Ouest-France du 19 janvier 2021

Article paru dans Ouest-France du 19 janvier 2021

 

Constitution

 

Un pneu est constitué:

- de caoutchouc (naturel et artificiel),

- d'adjuvants chimiques (soufrenoir de carbonehuiles, etc.),

- de câbles textiles et métalliques.

 

 

 

 

Le principal constituant du caoutchouc naturel et de certains caoutchoucs synthétiques est le cis-1,4-polyisoprène (1 dans le Tableau A ci-dessous), issu de l'isoprène (isopren) et de l'isopentényl-pyrophosphate (précurseurs: voir Tableau B ci-dessous)).

 

 

Tableau A

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

                    1

 

 

Tableau B

 

 

 

 

 

 

 

 

Dégradation

 

 

Abandonnés dans la nature ou mis en décharge les pneus sont des déchets polluants et non biodégradables. Ils sont source de lixiviats polluants et potentiellement d'incendies graves produisant des fumées hautement toxiques.

 

Les brûler est également polluant (selon des travaux américains cités par l'INERIS, brûler 1 kg de pneu produit 100 g de suies, responsables de la couleur noire de la fumée de pneu, qui contient aussi de l'acide sulfurique, et le pneu surchauffé libère une huile noire et malodorante de pyrolyse (en moyenne 5 litres par pneu) qui pollue le sol et l'eau. Les feux « accidentels » de décharge de pneus peuvent aussi polluer l'eau et le sol.

 

Sans parler des résidus fragmentés des câbles textiles ou métalliques se dispersant dans les eaux de pluie, dans les sous-sols ou dans les herbages.

 

Des décennies durant, des pneus ont servi à fixer des bâches agricoles, comme barrières pare-chocs de voiture ou pare-battage de bateaux voire pour fabriquer des jeux pour enfants ou des aménagements « paysagers » ou de pseudos récifs artificiels, usages maintenant controversés ou interdits en raison de la lixiviation (extraction de produits solubles par un solvant et en particulier l'eau de pluie circulant dans le sol ou un substrat contenant des produits toxiques) de métaux et d'autres contaminants chimiques qui contaminent alors l'eau, les sols et les écosystèmes.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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24 janvier 2021 7 24 /01 /janvier /2021 20:25
Alerte!!! -15- Epuisement des 90 principaux éléments chimiques naturels

2019

Année internationale du tableau périodique des éléments

 

 

 

2019 est le 150ème anniversaire du tableau périodique

des éléments conçu en 1869

par le chimiste russe Dmitri Mendeleev.

Cet anniversaire présente un nouveau tableau périodique des éléments montrant les 90 éléments naturels qui servent à tout fabriquer et qui nous alerte sur leur rareté.

"A moins que des solutions soient trouvées, nous risquons de voir beaucoup de ces éléments naturels, qui contribuent à façonner le monde autour de Nous, s'épuiser Que ce soit pour des réserves limitées, que ce soit pour une localisation dans des zones à conflits ou que ce soit pour notre incapacité à les recycler. Et les "smartphones" semblent être les Numéros 1, les premiers coupables avec au moins 30 fois l'icône du téléphone mobile sur des éléments connus."

Tableau périodiques des éléments et leur utilisation en objet du quotidien

Tableau périodiques des éléments et leur utilisation en objet du quotidien

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3 décembre 2020 4 03 /12 /décembre /2020 09:00

HAP

 

ou

 

Hydrocarbures Aromatiques Polycycliques

 

 

 

Les hydrocarbures aromatiques polycycliques sont une sous-famille des hydrocarbures aromatiques, c'est-à-dire des molécules constituées d’atomes de carbone et d’hydrogène mais dont la structure comprend au moins deux cycles aromatiques condensés.

 

Depuis de nombreuses années, les HAP sont très étudiés car ce sont des composés présents dans tous les milieux environnementaux et qui montrent une forte toxicité

 

 

Principaux HAP

 

 

Composé chimique   Composé chimique  
Anthracène Anthracene.svg

Benzo[a]pyrène

un des HAP les plus toxiques.

Benzo-a-pyrene.svg
Chrysène Chrysene.svg Coronène Coronene.svg
Corannulène Corannulene.svg Tétracène Naftacene.svg
Naphtalène Naphthalene-2D-Skeletal.svg Pentacène Pentacene.svg
Phénanthrène Phenanthrene.svg Pyrène Pyrene.svg
Triphénylène Triphenylene.svg Ovalène Ovalene.svg

 

 

 

Aujourd’hui, c’est l’origine pyrolytique anthropique qui est considérée comme la source majeure de HAP dans l’environnement, notamment à cause des émissions domestiques et industrielles. Les HAP pyrolytiques sont générés par des processus de combustion incomplète de la matière organique à haute température. Les mécanismes mis en jeu lors de leur formation font intervenir la production de radicaux libres par pyrolyse à haute température (≥ 500 °C) de la matière fossile (pétroles, fioul, matières organiques, etc.) dans des conditions déficientes en oxygène. Les HAP d’origine pyrolytique proviennent de la combustion du carburant automobile, de la combustion domestique (charbonbois…), de la production industrielle (aciéries, alumineries…), de la production d’énergie (centrales électriques fonctionnant au pétrole ou au charbon…) ou encore des incinérateurs.

Article de Christophe Violette paru dans Ouest-France du 02 décembre 2020

Article de Christophe Violette paru dans Ouest-France du 02 décembre 2020

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16 novembre 2020 1 16 /11 /novembre /2020 18:24
Article paru dans Ouest-France du 10/11/2020

Article paru dans Ouest-France du 10/11/2020

La Vitamine D et le COVID 19

 

Vitamine D3 ou cholécalciférol

 

Structure chimique du cholécalciférol

 

(voir classification 18 et classification 64)

 

 

Selon Fiona Mitchell & al (2020), « un nombre croissant de preuves circonstanciées établit désormais un lien spécifique entre les résultats du COVID-19 et le statut en vitamine D ».

  • La pandémie s'est d'abord propagée dans les zones de moyenne latitude nord où la température moyenne était de 5 à 11 °C et une faible humidité. Aucun lien de cause à effet n'est à ce jour explicite, mais des chercheurs de l'université de Cambridge (12 mai 2020) attirent l'attention sur le fait que la carence en vitamine D (« qui a également été décrite comme une pandémie ») sévit sous certaines latitudes (en particulier en Europe), à tous les âges et pour toutes les origines ethniques : ainsi, 40 % des Européens manquent de vitamine D (taux de 25 (OH) D <50 nmol/L) et 13 % sont en carence grave (25 (OH) D <30 nmol/L). Une relation quadratique a été mise en évidence entre les niveaux de vitamine D et le degré de pénétration de la COVID-19, selon la latitude. Dans la population générale, les pays où l'on manque le moins de vitamine D sont équatoriaux, et moindrement subtropicaux (Arabie saoudite 46 %, Qatar 46 %, Iran 33,4 %, Chili 26,4 %). Les pays des latitudes moyennes en manquent plus (France 27,3 %, Portugal 21,2 % et Autriche 19,3 %) et les pays de carence sévère (proche de 0 % à haute latitude) sont proches des pôles (ex : Norvège, Finlande, Suède, Danemark et Pays-Bas). Selon eux, une sévère carence en vitamine D pourrait aggraver le taux de mortalité de la COVID-19.
  • Les malades de la COVID-19 ont généralement un taux anormalement bas de vitamine D. Cela a été montré en Suisse par des dosages rétrospectifs de 25-hydroxyvitamine D (25 (OH) D) dans le plasma d'une cohorte de patients suisses. Les patients testés positifs au virusSARS-CoV-2 en avaient (en valeur médiane) 11,1 ng/mL, soit deux fois moins que le dosage médian (24,6 ng/mL) des patients testés négatifs ; cette différence restait valable en stratifiant les patients selon l'âge (> 70 ans).
  • La vitamine D est connue pour interagir avec l'enzyme de conversion de l'angiotensine 2.
  • Elle semble favoriser une meilleure production de peptides antimicrobiens dans l'épithélium des voies respiratoires (immunité cellulaire renforcée).
  • Elle atténue la réponse inflammatoire excessive (choc cytokinique) induite par le système immunitaire inné face au SARS-CoV-2 (chez les malades atteint par la forme sévère de la COVID-19, le système immunitaire inné génère un flux très élevé de cytokines pro-inflammatoires en réponse aux infections virales et bactériennes). La vitamine D semble freiner la production de cytokines Th1 pro-inflammatoires, tout comme le facteur de nécrose tumorale α et l'interféron γ [31]. L'administration de vitamine D réduit l'expression des cytokines pro-inflammatoires, tout en favorisant l'expression des cytokines anti-inflammatoires par les macrophages.
  • La vitamine D (parmi de nombreux autres facteurs) agit sur le système immunitaire adaptatif.

Ceci expliquerait des morbidité et mortalité plus élevées en hiver et dans les pays nordiques, et que « les Noirs et les minorités ethniques – qui sont plus susceptibles de souffrir d'une carence en vitamine D parce qu'ils ont la peau foncée – semblent être plus affectés que les Blancs par la COVID-19 » (par exemple, en Angleterre et au Pays de Galles les Noirs sont plus de quatre fois plus susceptibles de mourir du COVID-19 que les Blancs). L'Italie et l'Espagne, deux pays bien ensoleillés, semblent contredire cette théorie, mais la prévalence de la carence en vitamine D y est« étonnamment courante ».

Sur ces bases, et sachant que les effets secondaires de cette vitamine sont rares, plusieurs équipes scientifiques ont suggéré une supplémentation prophylactique en vitamine D et/ou l'enrichissement des aliments comme thérapie adjuvante dans le monde.

Articles parus dans Ouest-France des 19 et 22 février 2021

Articles parus dans Ouest-France des 19 et 22 février 2021

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16 novembre 2020 1 16 /11 /novembre /2020 15:16

 les néonicotinoïdes - 1

 

beaucoup d'usages refusés et retirés

puis réadmis

depuis le 08 octobre 2020 par l'Assemblée Nationale en France

voir document

 

 

voir aussi ALERTE!!! - 26- les néonicotinoïdes destructeurs d'oiseaux

 

 

La nicotine est un puissant insecticide employé dès les années 1690 par l'agronome français Jean-Baptiste de La Quintinie qui l'utilise en infusion et observe ses propriétés biocides sur ses cultures fruitières et horticoles. Son usage comme insecticide se développe dans l'entre-deux-guerres qui voit l'industrie agrochimique produire de la nicotine ou du sulfate de nicotine à partir de déchets en poudres venant de la fabrication des cigarettes.

 

Dans les années 1980, des géants mondiaux de l'agrochimie (BayerBASF), mettent au point des néonicotinoïdes, insecticides neurotoxiques plus efficaces en raison de leur traitement systémique et leur meilleure stabilité moléculaire que la nicotine. Cette classe de biocide connaît un développement très rapide dans les années 1990, remplaçant la nicotine dont la production atteignait plus de 2 500 tonnes après la Seconde Guerre mondiale.

 

Le premier néonicotinoïde (imidaclopride) a été découvert en 1985 par Shinzo Kagabu (Bayer CropScience, Japon) et mis sur le marché en 1991.

 

Des études scientifiques ont justifié l'interdiction de certains néonicotinoïdes (dans certains pays dont en France avec l'imidaclopride sur le tournesol depuis 1999 et sur le maïs depuis 2004), mais ils sont encore très utilisés dans le monde : un tiers des insecticides vendus dans le monde sont des néonicotinoïdes.

 

nicotine: Image illustrative de l’article Nicotine

 

 

 

imidaclopride:

Image illustrative de l’article Imidaclopride
Image illustrative de l’article Imidaclopride
tautomères* de l'imidaclopride

 

 

 

Les tautomères sont des couples d'isomères de constitution interconvertibles par la réaction chimique réversible appelée tautomérisation. Dans la plupart des cas, la réaction se produit par migration d'un atome d'hydrogène accompagnée d'un changement de localisation d'une double liaison. Dans une solution d'un composé capable de tautomérisation, un équilibre entre les deux tautomères se crée. Le rapport entre tautomères est fonction du solvant, de la température et du pH.

 

La tautomérie est la transformation d'un groupe fonctionnel en un autre, le plus souvent par déplacement concomitant d'un atome d'hydrogène et d'une liaison π (liaison double ou triple). Contrairement à la mésomérie, les liaisons σ (liaisons simples) peuvent être déplacées avec le proton.

 

 

 

Néonicotinoïdes actuels :

 

 

 

- l'acétamipride, commercialisé par Scotts et Bayer CropScience pour les formulations commerciales Suprême, Polysect, Bambi, Equinoxe, etc., et principalement pour le traitement des arbres (fruitiers ou non), légumes, pomme de terre, tabac, rosiers, etc. ;

Image illustrative de l’article Acétamipride

  • la clothianidine, commercialisée par Bayer CropScience, par exemple pour la formulation commerciale Poncho (usage interdit en France) ;

Image illustrative de l’article Clothianidine

Image illustrative de l’article Dinotéfurane

Image illustrative de l’article Nitenpyrame

  • le thiaclopride, utilisé par Bayer CropScience dans le Proteus ou Proteus (mention abeille), c'est-à-dire emploi autorisé durant la floraison ;

Thiacloprid structure.svg

  • le thiaméthoxame, utilisé par Syngenta dans le Cruiser, l'Actara, le Luzindo (usage autorisé provisoirement en France sur la vigne).

Image illustrative de l’article Thiaméthoxame

 

 

 

 

Extraits d'un article d'Amélie Poinssot dans Médiapart du 09/10/2020
Extraits d'un article d'Amélie Poinssot dans Médiapart du 09/10/2020

Extraits d'un article d'Amélie Poinssot dans Médiapart du 09/10/2020

Article paru dans Ouest-France du 12 décembre 2020

Article paru dans Ouest-France du 12 décembre 2020

Article paru dans Ouest-France du 16 mars 2021

Article paru dans Ouest-France du 16 mars 2021

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18 septembre 2020 5 18 /09 /septembre /2020 18:49
Article de Christelle Guibert paru dans Ouest-France du 30 septembre 2020

Article de Christelle Guibert paru dans Ouest-France du 30 septembre 2020

Article d'André Thomas paru dans Ouest-France du 15 octobre 2020

Article d'André Thomas paru dans Ouest-France du 15 octobre 2020

 

 

Environnement : contribution à l'effet de serre

 

Le méthane est un gaz à effet de serre qui contribue au réchauffement climatique. Il absorbe une partie du rayonnement infrarouge émis par la Terre, et l'empêche ainsi de s'échapper vers l'espace. De plus, il contribue aussi indirectement à l'effet de serre, en diminuant la capacité de l'atmosphère à oxyder d'autres gaz à effet de serre (comme les fréons). Son utilisation comme combustible émet du CO2 à hauteur de 380 Mt/an (les émissions industrielles avoisinent 6 000 Mt/an). L'influence du méthane sur le climat est moins importante que celle du dioxyde de carbone, mais est tout de même préoccupante. L'influence du méthane a longtemps été sous-estimée, son potentiel de réchauffement global (PRG) à cent ans passant de 21 dans le cadre du protocole de Kyoto, à 28 et même 34 en prenant en compte les rétroactions climatiques. Le méthane persiste moins de dix ans dans l'atmosphère, où il est détruit par des radicaux hydroxyle OH, mais c'est un gaz à effet de serre bien plus puissant que le CO2, responsable, au niveau actuel de sa concentration, de quelques pour cent de l'effet de serre total à l'œuvre dans notre atmosphère. Ainsi, à titre comparatif, sur un horizon de 100 ans, relâcher une certaine quantité de méthane dans l'atmosphère a un effet sur le réchauffement climatique environ neuf fois plus important que brûler cette même quantité de méthane en CO2. Le méthane est le deuxième gaz responsable du dérèglement climatique (forçage radiatif de 0,97 W/m2 en 2011) derrière le CO2 (1,68 W/m2), mais loin devant les fréons (0,18 W/m2) et le protoxyde d'azote (0,17 W/m2). Une molécule de méthane absorbe en moyenne 28 fois plus de rayonnement qu'une molécule de dioxyde de carbone sur une période de 100 ans; à échéance de 20 ans, son PRG est même de 67. Le méthane contribue pour 20 % au réchauffement en cours (contre 70 % pour le CO2), parce que, malgré sa concentration beaucoup plus faible, son potentiel de réchauffement global (PRG) est 28 fois plus élevé.Hausse continue des émissions de méthane depuis 2007 (+9 % par an), avec une forte accélération depuis 2014. Ces émissions atteignaient 596 Mt en 2017, dont 60 % dues aux activités humaines : agriculture et déchets 227 Mt (38 %), production et utilisation de combustibles fossiles 108 Mt (18 %), biomasse et biocarburant 28 Mt (5 %). Elles proviennent pour 193 Mt (32 %) d'Asie, dont 56 Mt (9 %) de Chine... et 30 Mt d'Europe. L'agriculture et les déchets ont contribué à hauteur de 60 % à la hausse des émissions mondiales, l'exploitation du pétrole et du gaz à plus de 20 %, et celle du charbon à plus de 10 %.

   

 

 

 

 

Origine des émissions

 

Globalement, les émissions de méthane vers l’atmosphère sont estimées entre 500 et 900 Mt/an, dont les trois quarts sont d’origine anthropique. Les principales sources sont, par ordre décroissant d'importance quantitative, estimées comme suit :

La température agit sur les émissions, qui atteignent leur valeur maximale entre 37 °Cet 48 °C, d’où une amplification des émissions en cas de réchauffement.
L'analyse des gaz piégés il y a 10 000 ans dans les glaces polaires et l'étude du rapport isotopique carbone 13/carbone 12 du carbone de ces molécules de méthane (δ13CH4) ont montré un doublement des taux de CH4 lors de la dernière transition glaciaire-interglaciaire. Ce doublement est dû, à près de 50 %, aux régions marécageuses tropicales, renforcées par les émissions des tourbières boréales favorisées par la transition climatique ;
  • 2/ les énergies fossiles (21 % des émissions) : le gaz naturel est composé à 90 % de méthane. Les fuites dans l'atmosphère lors de son extraction, de son transport, de son traitement et de sa distribution pourraient représenter jusqu'à 2 % de la production de gaz naturel.
Plusieurs études scientifiques ont montré que les émissions de méthane dues à l'exploitation de gaz de schiste sont beaucoup plus élevées que celles des gisements de gaz conventionnels au point que l'empreinte en équivalent CO2 d’un puits de gaz de schiste en 20 ans serait de 20 à 50 % plus élevée que si on avait utilisé du charbon pour produire la même quantité d'énergie.
De même, le gaz piégé dans les filons de charbon lors de sa formation (le grisou) est relâché lors de l'extraction du minerai.
  • 3/ les ruminants (éructations, flatulencesfumiers et lisiers) : dans les années 1990, on montre que les élevages bovins, via leur digestion et leur fumier, contribuent significativement aux émissions mondiales de méthane (environ 16 % vers 2010). En France, en 2008 l'élevage était la source (fumier d'étable compris) de 80 % du méthane émis (contre 69 % en 1990, avec un accroissement relatif de 4,6 % en 18 ans). L'élevage lui-même serait responsable de 92 % des émissions nationales de méthane (dont 70 % sont dues à la fermentation entérique et 30 % aux émanations des lisiers).
Une seule vache peut émettre 100 à 500 litres de méthane par jour (5 % venant des flatulences et 95 % d'éructations liées à la rumination),
Les excréments (fumier d'étable) qui continuent leur décomposition avec une méthanisation plus ou moins anaérobie selon le contexte sont aussi source de méthane.
4/ les déchets humains (11 % des émissions) : les décharges fermentent et   émettent de grandes quantités de méthane ; ce biogaz peut être utilisé comme source d’énergie. Les égouts peuvent aussi en émettre ;
  • 5/ la biomasse (10 % des émissions) ; le méthane émis provient surtout de l'oxydation incomplète des végétaux, lors de certains processus de décomposition organique naturelle (comme les feuilles mortes des sous-bois accumulées sous l'eau, fermentation de vases riches en matière organique) ; certaines espèces (termites) peuvent produire des quantités significatives de méthane ; l'utilisation de la biomasse comme source d'énergie est aussi source de quelques fuites de CH4 dans l'air ;
  • 6/ les sédiments et les océans (4 % des émissions, mais qui pourrait fortement augmenter) : les hydrates contenant du méthane (clathrates) pourraient émettre du gaz en cas de perturbation de la température océanique et/ou du dégel de certains sols riches de la toundra sibérienne et canadienne. Ces émissions sont actuellement limitées mais le réchauffement global entrainera une augmentation de l'émission de CH4 par les clathrates (dont en périphérie des calottes polaires). Cette source pourrait donc constituer une véritable « bombe à retardement climatique » en cas de réchauffement des fonds océaniques et des calottes glaciaires ;
  • 7/ les pergélisols : ils contiennent du méthane, libéré quand le climat se réchauffe. Dans les années 2000, une étude internationale (2003-2008) dans les eaux du plateau arctique de Sibérie orientale (plus de deux millions de kilomètres carrés) a montré que les pergélisols immergés perdent du méthane, plus et plus vite que prévu par les modèles: durant 5 ans, plus de 50 % des eaux de surface et plus de 80 % des eaux profondes étudiées présentaient un taux de méthane environ huit fois supérieur à la normale. Le taux actuel moyen de CH4 en Arctique est au tout début du xxie siècle d'environ 1,85 ppm, soit la plus élevée depuis 400 000 ans. Un taux encore plus élevé au-dessus du plateau arctique sibérien oriental, signe d'instabilité dans le permafrost immergé.
  • 8/ les inlandsis : en 2018, ils ne sont toujours pas comptabilisés dans les « budgets » mondiaux du méthane, mais il est démontré depuis peu que des écosystèmes microbiens assez actifs existent sous la calotte polaire arctique, alimentés par d'anciens sols organiques, chaque été, quand l'eau liquide est présente; cette matière organique provient des anciennes zones humides, toundra et tourbières qui prospéraient là lors des interglaciaires précédents). Des indices (paléo-climatiques notamment) laissent cependant penser que ce CH4 pourrait amplifier le réchauffement climatique. Ce méthane pouvant influencer les cycles biogéochimiques planétaires, des scientifiques appellent à accélérer l'étude de la biogéochimie des écosystèmes microbiens sous-glaciaire ; ces études ont commencé sous le glacier Russel en limite ouest du Groenland, où du méthane est abondamment produit par des bactéries, mais en partie consommé par d'autres bactéries (méthanotrophes). Lors des deux étés 2012 et 2013, en conditions aérobies (qui n'existent que localement), plus de 98 % du méthane de l'eau sous-glaciaire échantillonnée était consommé par des microbes méthanotrophes (en environ 30 jours d'incubation à +/- °C). À chaque saison chaude se forment sous l'indlandsis des réseaux de ruisseaux, de torrents, tunnels, lacs, etc d'où émergent des "bouffées" d'eaux sursaturées en méthane (CH4 (aq)) qui perdent ensuite une grande partie de ce CH4 dans l'air (l'« évasion atmosphérique » est dans cette région le principal puits de méthane une fois que le ruissellement atteint la bordure de la calotte de glace). Pour la zone étudiée, la première estimation de ce flux saisonnier était de 6,3 tonnes (moyenne ; allant de 2,4 à 11 tonnes) de CH4 dissous (CH4aq) transporté latéralement depuis le dessous de la calotte glaciaire.
 
 
 
A nos Deux Amoureux pour lesquels leur RE-chauffement est le Bonheur
Article signé d'Alan Le Bloa paru dans Ouest-France

Article signé d'Alan Le Bloa paru dans Ouest-France

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18 septembre 2020 5 18 /09 /septembre /2020 08:45

le dioxyde de titane

 

 

1

 

comme pigment (voir article ci-dessous)

Article paru dans Ouest-France du 10 septembre 2020

Article paru dans Ouest-France du 10 septembre 2020

Article non signé paru dans Ouest-France du vendredi 8 octobre 2021

Article non signé paru dans Ouest-France du vendredi 8 octobre 2021

 

2

 

comme catalyseur

 

 

La cristallinité et la dimension particulaire du dioxyde de titane peuvent lui conférer une activité photocatalytique.

 

La forme anatase est seulement active dans la photocatalyse ayant une séparation de bandes (énergie de gap) de 3,2 eV.

 

Hombikat UV-100 TiO2 se compose de la forme anatase pure et ses particules ont une superficie de PARI d'environ 186 m2 g-1. Cependant, la majorité des investigations a été effectuée en utilisant Degussa P-25 TiO2. Ce matériau se compose de 80% d'anatase et 20% de rutile et a une surface spécifique de BET d'environ 55 m2 g-1. Le diamètre de ses particules se situe habituellement entre 25 nm et 35 nm.

 

On peut utiliser le dioxyde de titane pour :

 

Rappels:

 

Anatase

 

L'anatase est un minéral tétragonal, à groupe d'espace I41/amd, ayant pour paramètres de maille :

  • a = 3,785 2 Å ;
  • c = 9,513 9 Å.

Elle a une densité théorique de 3,893. Chauffée au-delà de 700 °C, elle se transforme en rutile.

L'anatase fut isolée pour la première fois en 1791 par le révérend William Gregor dans le sable noir du Devon (Angleterre). En 1795Martin Klaproth remarqua que ce produit était similaire aux traces que l'on trouvait dans le rutile.

Le brevet de fabrication industrielle fut déposé en 1917. La présence d'anatase est un des éléments que Walter Mac Crone utilisa pour démontrer que la carte du Vinland serait un faux document.

 

Brookite

 

De structure orthorhombiquegroupe d'espace Pcab, ses paramètres de maille sont:

  • a = 5,455 8 Å ;
  • b = 9,181 9 Å ;
  • c = 5,142 9 Å.

Elle a une densité théorique de 4,120 et une densité généralement mesurée de 4,140.

 

Rutile

 

C'est un système réticulaire tétragonal, à groupe d'espace P 4/mnm ayant pour paramètres de maille:

  • a = 4,593 3 Å ;
  • c = 2,959 2 Å.

Il a une densité théorique de 4,250 mais la densité généralement mesurée est de 4,230.

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25 mars 2020 3 25 /03 /mars /2020 18:01

5F-APINACA.png

 

 

1-(5-fluoropentyl)-N-((tricyclo[3.3.1.13,7]dec-1-yl)-1H-indazole-3-carboxamide

 

 

Formule brute C23H30FN3O
Masse molaire 383.5 g.mol−1

 

Le Buddha Blue ou PTC (Pète Ton Crâne) est une drogue classée comme stupéfiants qui se répand aux abords des lycées. Vendue le plus souvent sous forme de liquide à vapoter, elle peut causer une tachycardie, des hallucinations et même des crises de paranoïa. 

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2 octobre 2019 3 02 /10 /octobre /2019 14:23

Préliminaire

En observant les reportages de l'incendie de l'usine "Lubrizol" à Rouen dans la nuit du 25 au 26 septembre, il était aisé d'observer l'impressionnant panache noire et les flammes oranges et fragmentées (étincelles de grande taille). Ces détails sont caractéristiques de la combustion de composés inflammables de la famille des hydrocarbures et plus précisément des arènes dont le benzène est le représentant le plus connu.

 

Combustion du benzène

 

Il y a deux combustions: la complète en présence de grand volume de dioxygène donc d'air et l'incomplète dans le cas contraire.

Combustion complète:

C6H6 + 7.5 O2 ----> 6 CO2 +3 H2O

Combustion incomplète:

C6H6 + 1.5 O2 ----> 6 C +3 H2O

La combustion incomplète du benzène, par ​manque de dioxygène, s'accompagne de fortes fumées noires (particules de carbone ou suie, retombant sous forme de fines pellicules noires) et de flammes très caractéristiques filandreuses et de couleur très orange.

 

Petit calcul rapide: 1 litre de benzène pesant 0.88 kilogramme soit 880 grammes libère, par combustion incomplète, 812 grammes de particules de carbone et consomme 406 litres de dioxygène contenue dans l'air que nous respirons.

 

Quand il est question "d'empreinte carbone", nous ne croyons pas si bien dire car ce drame est un exemple concret de ce qu'a subit l'environnement proche de cette usine, dont les hommes et femmes font partie.

 

 

Précautions
SGH
SGH02 : InflammableSGH07 : Toxique, irritant, sensibilisant, narcotiqueSGH08 : Sensibilisant, mutagène, cancérogène, reprotoxique
Danger

H225: liquide et vapeurs très inflammables

H304: peut être mortel en cas d'ingestion et de pénétration dans les voies respiratoires

H315: provoque une irritation cutanée

H319: provoque une sévère irritation des yeux

H340: peut induire des anomalies génétiques

H350: peut nuire à la fertilité ou au foetus

H372: risque avéré d'effets graves pour les organes à la suite d'expositions répétées ou d'une exposition prolongée

SIMDUT

B2 : Liquide inflammableD2A : Matière très toxique ayant d'autres effets toxiques
B2, D2A, D2B,

B2 : Liquide inflammable
point d'éclair =−11 °C coupelle fermée (méthode non rapportée) (inflammable à partir d'une étincelle dès une température de -11°C)

 

D2A : Matière très toxique ayant d'autres effets toxiques 
cancérogénicité : CIRC groupe 1, ACGIH A1

 

D2B : Matière toxique ayant d'autres effets toxiques 
irritation des yeux chez l'animal ; irritation de la peau chez l'animal ; mutagénicité chez l'animal

Divulgation à 0,1 % selon la liste de divulgation des ingrédients

Transport
33
   1114   
Classification du CIRC
Groupe 1 : Cancérogène pour l'homme
Inhalation toxique
Peau irritant
Yeux irritant
Ingestion toxique
Écotoxicologie
LogP 2,13
Seuil de l’odorat bas : 34 ppm
haut : 119 ppm

 

 

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