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30 octobre 2017 1 30 /10 /octobre /2017 15:24

LES CHLORURES D’ACIDES

 

1. Introduction

Un chlorure d’acide est un composé organique de type C,H,O,Cl qui possède un groupement –C(=O)-Cl.

 

Formule générale : CnH2n+1OCl.

 

Nomenclature : elle s’établit comme suit :

halogène-« ure »-position des ramifications-chaîne principale-« oyle ».

 

Exemples :

-pour un composé linéaire :

CH3-CH2-C(=O)-Cl : le chlorure de propanoyle,

CH3-CH2-CH2-CH2-C(=O)-Cl : le chlorure de pentanoyle.

-pour un composé ramifié :

CH3-CH2-CH(-CH3)-C(=O)-Cl : le chlorure de 2-méthylbutanoyle,

CH3—CH(-CH3)-CH(-CH3)-C(=O)-Cl : le chlorure de 2,3-diméthylbutanoyle.

 

2. Synthèse

 

À partir d’un acide carboxylique. Par réaction avec le chlorure de thionyle SOCl2 :

 

CnH2nO2 + SOCl2 ------> C2nH2n-1O-Cl + HCl + SO2,

 

Ou par réaction avec le pentachlorure de phosphore PCl5 :

 

CnH2nO2 + PCl5 ------> C2nH2n-1O-Cl + POCl3 + HCl.

 

3. Réactivité

 

a) Hydrolyse

En présence d’eau, obtention d’un acide carboxylique. C’est une substitution nucléophile :

C2nH2n-1O-Cl + H2O ------> CnH2nO2 + HCl.

 

b) Action de l’ammoniac

Ou avec une amine, obtention d’un amide :

CnH2n-1O-Cl + 2 NH3 ------> CnH2n+1NO + NH4+ Cl-.

 

c) Action d’un alcool

En présence de pyridine, obtention d’un ester :

CnH2n-1O-Cl + Cn’H2n’+2O ------> CnH2n-1O-Cn’H2n’+1 + HCl.

 

d) Alkylation

En présence d’un organomagnésien, obtention d’une cétone :

CnH2n-1O-Cl + Cn’H2n’+1-MgCl ------> Cn+n’H2n+2n’O + MgCl2 ;

 

Puis avec un excès d’organomagnésien, obtention d’un alcool tertiaire :

CnH2n-1O-Cl + 2 Cn’H2n’+1-MgCl + H2O ------> Cn+2n’H2n+4n’+2O + ½ MgCl2 + ½ Mg(OH)2.

 

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30 octobre 2017 1 30 /10 /octobre /2017 09:07

LES ESTERS

 

1. Introduction

 

Un ester est un composé organique de type C,H,O qui possède un groupement C(=O)-O-.

 

Formule générale : CnH2nO2.

 

Nomenclature : elle s’établit comme suit :

préfixe provenant de l’acide organique se terminant par –« oate de (ou d’) »suffixe provenant de l’alcool se terminant par –« yle »

 

Exemples :

-pour un composé linéaire :

CH3-CH2-C(=O)-O-CH2-CH3 : le propanoate d’éthyle,

CH3-CH2-CH2-CH2-C(=O)-O-CH3 : le pentanoate de méthyle.

 

-pour un composé ramifié :

CH3-CH2-CH(-CH3)-C(=O)-O-CH(-CH3)-CH2-CH3 : le 2-méthylbutanoate de

2-butyle,

CH3-CH(-CH3)-C(=O)-O-CH3 : le 2-méthylpropanoate de méthyle.

 

 

2. Synthèse

 

a) À partir d’un alcool

 

En présence d’un acide carboxylique et d’acide sulfurique comme catalyseur :

 

CnH2nO2 + Cn’H2n’+2O ------> Cn+n’H2n+2n’O2 + H2O.

 

b) À partir d’un acide carboxylique

 

En milieu basique avec un halogénoalcane, par substitution nucléophile :

 

CnH2n-1O2-+ Cn’H2n’+1Cl ------> Cl-+ Cn+n’H2n+2n’O2.

 

 

c) À partir d’un chlorure d’acide

 

Avec un alcool en présence de pyridine :

 

CnH2n-1OCl + Cn’H2n’+2O ------> HCl + Cn+n’H2n+2n’O2.

 

 

d) À partir d’un nitrile

 

Avec un alcool en présence d’acide sulfurique concentré :

 

CnH2n-1N + Cn’H2n’+2O + H3O+ ------> Cn+n’H2n+2n’O2 + NH4+ .

 

 

3. Réactivité

 

a) Alkylation

 

En présence d’un organomagnésien en excès, obtention d’un alcool tertiaire :

 

CnH2nO2 + 2 Cn’H2n’+1-MgX + H2O ------> Cn+2n’H2n+4n’+2O + MgX2 + Mg(OH)2.

 

b) Action de l’ammoniac

 

Ou avec une amine, obtention d’un amide :

 

Cn+n’H2n+2n’O2 + NH3 ------> CnH2n+1NO + Cn’H2n’+2O.

 

c) Hydrolyse

 

En présence acide (ou basique), obtention d’un acide carboxylique (ou d’un ion carboxylate) et d’un alcool. C’est une substitution nucléophile :

 

Cn+n’H2n+2n’O2 + H2O ------> CnH2nO2 + Cn’H2n’+2O ;

 

En milieu basique c’est la saponification:

 

triesters de corps gras + 3 OH--------> 3 « savons » + glycérol.

 

Le « savon » est un ion carboxylate de type R’-C(=O)-O-(R’ = chaîne carbonée saturée ou insaturée).

 

d) Réduction

 

En présence de tétrahydrure de lithium et d’aluminium, obtention d’un alcool.

 

C’est une réaction d’addition nucléophile :

 

Cn+n’H2n+2n’O2 + « 2 H2 » ------> CnH2n+2O + Cn’H2n’+2O.

 

e) À retenir : le test d’identification des esters :

 

Avec le chlorure d’hydroxylammonium H3N+-OH Cl-, en milieu basique: suivi de l’action de chlorure de fer (III), obtention d’un précipité violet.

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29 octobre 2017 7 29 /10 /octobre /2017 18:03

LES ANHYDRIDES

 

1. Introduction

 

Un anhydride est un composé organique de type C,H,O qui possède un groupement C(=O)-O-C(=O)-.

 

Formule générale : CnH2n-2O3.

 

Il y a des anhydrides symétriques du type R-C(=O)-O-C(=O)-R et dissymétriques du type R-C(=O)-O-C(=O)-R’ avec R et R' groupements alkyls.

 

Nomenclature : elle s’établit comme suit :

« anhydride »-nom de ou des acide(s) correspondants-(classement alphabétique si nécessaire)

 

Exemples :

-pour un composé linéaire :

CH3-CH2-C(=O)-O-C(=O)-CH2-CH3 : l’anhydride propanoïque,

CH3-CH2-CH2-CH2-C(=O)-O-C(=O)-CH3 : l’anhydride éthanoïque pentanoïque.

-pour un composé ramifié :

CH3-CH2-CH(-CH3)-C(=O)-O-C(=O)-CH(-CH3)-CH2-CH3 : l’anhydride 2méthylbutanoïque,

CH3-CH(-CH3)-C(=O)-O-C(=O)-CH3 : l’anhydride éthanoïque-2-méthylpropanoïque.

 

 

2. Synthèse

 

a) À partir d’un acide carboxylique

Par déshydratation intermoléculaire en présence de pentoxyde de phosphore P2O5 :

2 CnH2nO2 ------> C2nH4n-2O3 + H2O.

 

b) À partir d’un chlorure d’acide

Par substitution nucléophile avec un carboxylate de sodium, selon la réaction de Williamson :

CnH2n-1OCl + CnH2n-1O2-Na+ ------> NaCl + C2nH4n-2O3.

 

 

3. Réactivité

 

a) Hydrolyse

En présence acide ou basique, obtention d’un acide carboxylique :

Cn+n’H2n+2n’-2O3 + H2O ------> CnH2nO2 + Cn’H2n’O2.

 

b) Action de l’ammoniac

Ou avec une amine, obtention d’un amide :

CnH2n+1-C(=O)-O-C(=O)-Cn’H2n’+1 + NH3

------> CnH2n+1-C(=O)-NH2 + HO-C(=O)-Cn’H2n’+1.

 

c) Action d’un alcool

Obtention d’un ester :

CnH2n+1-C(=O)-O-C(=O)-Cn’H2n’+1 + R-OH

------> CnH2n+1-C(=O)-O-R + HO-C(=O)-Cn’H2n’+1.

 

 

 

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5 octobre 2017 4 05 /10 /octobre /2017 16:16

1. Introduction

 

Un acide carboxylique est un composé organique de type C,H,O qui possède un groupement acide :

 

-C(=O)-OH.

 

Formule générale : CnH2nO2.

 

Nomenclature : elle s’établit comme suit :

 

 

« acide »-position des ramifications-chaîne principale-« oïque ».

 

-pour un composé linéaire :

CH3-CH2-C(=O)-OH : l’acide propanoïque,

CH3-CH2-CH2-CH2-C(=O)-OH : l’acide pentanoïque.

-pour un composé ramifié :

CH3-CH2-CH(-CH3)-C(=O)-OH :l’acide 2-méthylbutanoïque,

CH3-CH(-CH3)-CH(-CH3)-C(=O)-OH :l’acide 2,3-diméthylbutanoïque.

 

 

La principale isomérie est celle de chaîne (linéaire ou ramifiée).

 

Les deux groupes carbonyle –C(=O)-et hydroxyle –OH ne sont pas indépendants ; l’hydrogène du groupement hydroxyle est labile d’où le caractère acide. La liaison O-H est polarisée avec un d+ sur l’atome d’hydrogène et un d-sur l’atome d’oxygène, ce qui fait que l’atome hydrogène polarisé d+ est attiré par l’atome d’oxygène polarisé d-d’une autre molécule, il y aura donc de fortes liaisons hydrogène, avec dimérisation pour certains acides carboxyliques.

 

 

2. Synthèse

 

  1. À partir d’un aldéhyde ou d’un alcool primaire

 

Par oxydation avec le mélange sulfochromique ou le permanganate de potassium en milieu acide.

 

 

b) À partir d’un ester

 

Par hydrolyse :

 

ester + H2O ------> acide carboxylique + alcool,

 

ou par saponification en milieu basique, suivie d’une acidification :

 

ester + OH-------> ion carboxylate + alcool,

 

 

 

c) À partir d’un nitrile

 

Par hydrolyse souvent en milieu basique pour des raisons de solubilité de l’ion carboxylate associé à l’acide carboxylique (accompagnée d’un fort dégagement d’ammoniac NH3), suivie d’une acidification :

 

CnH2n-1N + 2 H2O ------> CnH2nO2 + NH3.

 

d) À partir d’un alcène

 

En présence de monoxyde de carbone et d’eau, c’est l’oxo-synthèse ou réaction de Reppe, avec application de la règle de Markovnikov.

 

 

e) À partir d’un organomagnésien

 

Et de dioxyde de carbone, suivie d’une hydrolyse :

 

CnH2n+1-MgX + CO2 + H2O ------> Cn+1H2n+2O2 + ½ MgX2 + ½ Mg(OH)2.

 

 

 

3. Réactivité

 

a) Caractère acide :

 

Ce sont des acides faibles, plus faibles que les acides minéraux mais plus forts que les alcools (pKa proche entre 0.6 et 4.7 au lieu de 15.0 à 17.0 pour les alcools). L’action sur une base donne un anion carboxylate –C(=O)-O-:

 

R-C(=O)-OH + OH-------> R-C(=O)-O-+ H2O,

 

 

Les ions carboxylates permettent la synthèse des amides ou des nitriles par double chauffage.

 

À retenir : le test d’identification des acides carboxyliques : avec l’hydrogénocarbonate de sodium, en solution aqueuse ou dans le méthanol : il se produit une effervescence.

 

 

  1. Réactions de substitution

 

Le groupement –OH mobile peut être remplacé par un réactif nucléophile.

 

 

Estérification

 

Par action sur un alcool, en présence d’acide sulfurique comme catalyseur, cette réaction lente, athermique et limitée donne un ester ; le groupement –OH de l’acide carboxylique est substitué par le groupement –OCnH2n+1 provenant de l’alcool, groupement nucléophile :

 

CnH2n+1-C(=O)-OH + Cn’H2n’+1-OH ------> CnH2n+1-C(=O)-Cn’H2n’+1 + H2O.

 

 

 

Halogénation

 

L’action de dérivés fortement chlorés comme le chlorure de thionyle SOCl2 donne un chlorure d’acide :

 

CnH2nO2 + SOCl2 ------> CnH2n-1OCl + SO2 + HCl.

 

 

Action de l’ammoniac

 

Elle donne un carboxylate d’ammonium qui par chauffage donne un amide :

 

CnH2nO2 + NH3 ------> CnH2n-1O2-NH4+,

CnH2n-1O2-NH4+ ---(chauffage : .)---> CnH2n+1ON + H2O.

 

 

Réduction

 

En présence d’acide méthanoïque comme réducteur, à 300° C et avec de l’oxyde de thorium comme catalyseur, cela donne un aldéhyde. C’est la réaction de Sabatier-Mailhe :

 

CnH2nO2 + CH2O2 ------> CnH2nO + CO2 + H2O.

 

 

En présence de tétrahydrure de lithium et d’aluminium LiAlH4, obtention d’un

alcool primaire.

 

 

  1. Décarboxylation

 

À haute température, départ de CO2 et obtention d’un alcane :

 

CnH2nO2 ------> Cn-1H2n + CO2.

 

En présence d’oxyde de manganèse à 350° C, obtention d’une cétone et de CO2. C’est la réaction de Senderens :

 

2 CnH2nO2 ------> C2n-1H4n-2O + CO2 + H2O.

 

 

4. Les polyacides

 

  1. Introduction

 

Un polyacide est un composé organique possédant plusieurs groupements – C(=O)-OH. La plupart sont des diacides.

 

 

Nomenclature : elle s’établit comme suit :

 

« acide »-position des ramifications-chaîne principale-«di ou tri ou... oïque ».

 

-pour un composé linéaire :

 

HO-C(=O)-CH2-CH2-C(=O)-OH : l’acide éthan-1,2-dioïque ou acide oxalique,

HO-C(=O)-CH2-CH2-CH2-CH2-C(=O)-OH : l’acide hexan-1,6-dioïque ou acide

adipique.

 

-pour un composé ramifié :

HO-C(=O)-CH2-CH(-CH3)-C(=O)-OH :l’acide 2-méthylbutan-1,4-dioïque.

 

 

b) Synthèse

 

À partir d’un polyester

 

Très souvent un diester. Par saponification, obtention d’un ion dicarboxylate puis acidification.

 

 

À partir d’un dinitrile

 

Par hydrolyse en milieu basique puis acidification, obtention d’un diacide.

 

 

À partir de dérivés benzéniques

 

Par hydrogénation puis une oxydation pour ouvrir le cycle benzénique, obtention de l’acide adipique.

 

 

 

c) Réactivité

 

Caractère acide

 

L’éloignement des fonctions acides carboxyliques atténue l’acidité (pKa de 1.5 pour l’acide éthan-1,2-dioïque et de 4.2 pour l’acide butan-1,4-dioïque).

 

 

Décarboxylation

 

De l’acide malonique ou acide propan-1,3-dioïque, obtention d’un monoacide carboxylique :

 

HO-C(=O)-CH2-C(=O)-OH -------> CO2 + CH3-C(=O)-OH.

 

 

Par chauffage de l’acide adipique, obtention de la cyclopentanone:

 

HO-C(=O)-CH2-CH2-CH2-CH2-C(=O)-OH ------> C5H8O + CO2 + H2O.

 

 

 

Condensation

 

De l’acide malonique sur un dérivé carbonylé en milieu basique, grâce au caractère acide des atomes d’hydrogène en a, obtention d’un diacide insaturé. C’est la réaction de Knoevenagel :

 

(O=)CH2 + HO-C(=O)-CH2-C(=O)-OH ------> CH2=C(-C(=O)-OH)2 + H2O.

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5 octobre 2017 4 05 /10 /octobre /2017 14:45

1. Introduction

Une amine aromatique est un composé organique de type C,H,N qui possède un groupement –NH2 (amine primaire) ou –NH-(amine secondaire) ou –N (amine tertiaire) et au moins un cycle benzénique seul ou des cycles benzéniques condensés.

 

2. L’aniline

 

a) Introduction

Formule brute : C6H7N.

 

C’est la plus simple des amines aromatiques : C6H5-NH2.

 

 

Comme pour un alcool ou une amine aliphatique, la liaison N-H est polarisée (pour les amines aromatiques primaires et secondaires) et il y a donc existence de liaison hydrogène.

 

Il faut savoir qu’au niveau de la substitution électrophile sur le cycle benzénique, la forme basique possédant le groupement –NH2 l’active en –2 (ortho-) et en 4-(para-) alors que la forme acide ayant le groupement NH3+ la désactive en 3-(méta-).

 

b) Synthèse

 

À partir du benzène

 

Par nitration, obtention du nitrobenzène :

 

C6H6 + HNO3 ------> C6H5-NO2 +H2O,

Puis en présence de dihydrogène et de platine comme catalyseur ou alors en présence de fer (ou de cuivre) en milieu acide, obtention de l’alinine par réduction:

 

C6H5-NO2 + 3 H2 ------> C6H5-NH2 + 2 H2O.

 

À partir de chlorobenzène

 

En présence d’ammoniac et d’amidure de sodium NaNH2 :

 

C6H5-Cl + NH3 ------> C6H5-NH2 + HCl.

 

 

c) Réactivité

 

Réactions de substitution

 

Le couple ion anilinium C6H5-NH3+/aniline C6H5-NH2 ayant un pKa de 4.6 ; le pH du milieu réactionnel joue un rôle dans cette réaction.

 

Pour l’halogénation et dans une moindre mesure l’alkylation, le groupement – NH2 présent est un groupement activant et ortho-ou para-orienteur.

 

Pour la nitration et la sulfonation où réactifs et catalyseur sont des acides forts, le groupement –NH3+ présent désactivant et méta-orienteur risque d’être détruit.

 

• Alkylation

Elle se fait plutôt sur l’azote de la fonction amine.

 

• Halogénation

En présence d’halogène et souvent à froid, c’est une réaction rapide :

 

C6H5-NH2 + Cl2 ------> Cl-C6H4-NH2 + HCl.

 

• Nitration

En présence d’acide nitrique, obtention de la 3-nitroaniline dans le meilleur des cas :

 

C6H5-NH2 + HNO3 ------> NO2-C6H4-NH2 + H2O.

 

• Sulfonation

En présence d’acide sulfurique, obtention de l’isomère 4-après un mécanisme de réarrangement d’un intermédiaire de type C6H5-NH-SO3H:

 

C6H5-NH2 + H2SO4 ------> NH2-C6H4-SO3H + H2O.

 

 

Pour obtenir sans difficulté les isomères 2-(ortho-) ou 4-(para-), il faut faire au préalable une réaction de protection qui est une N-acylation, puis c’est la réaction principale souhaitée suivie de la réaction de régénération de la fonction amine par hydrolyse en milieu basique :

 

-protection:

 

C6H5-NH2 + CH3-C(=O)-Cl ------> C6H5-NH-C(=O)-CH3 + HCl,

 

-réaction principale, ici une nitration:

 

C6H5-NH-C(=O)-CH3 + HNO3 ------> NO2-C6H4-NH-C(=O)-CH3 + H2O,

 

-régénération:

 

NO2-C6H4-NH-C(=O)-CH3 + H2O ------> NO2-C6H4-NH2 + CH3-C(=O)-OH.

 

Réactions sur le groupement –NH2

 

• Caractère basique

À cause du doublet d’électrons non-liants présent sur l’atome d’azote, une amine aromatique a un caractère basique et aussi nucléophile. Mais c’est une base plus faible que la plupart des amines aliphatiques (pKa de 4.6 pour le couple C6H5NH3+/aniline C6H5NH2 au lieu de 9.3 pour le couple NH4+/NH3).

 

C’est aussi une base moins faible que les amines aliphatiques (qui ont des pKa de 9.8 à 11.0).

 

L’ion associé est l’ion anilinium :

 

C6H5-NH3+ + H2O ------> C6H5-NH2 + H3O+;

 

La réaction est aisée avec les acides minéraux, ici avec l’acide chlorhydrique:

 

C6H5-NH2 + H3O+ Cl-------> C6H5-NH3+ Cl-+ H2O.

 

• N-alkylation

Action sur un alcool selon la réaction de Sabatier ou sur un halogénoalcane selon la réaction d’Hofmann :

 

C6H5-NH2 + CnH2n+1-OH ------> C6H5-NH-CnH2n+1 + H2O,

C6H5-NH2 + CnH2n+1-X ------> C6H5-NH-CnH2n+1 + HX.

 

• N-acylation

C’est la réaction de protection qui donne une fonction amide :

 

C6H5-NH2 + CH3-C(=O)-Cl ------> C6H5-NH-C(=O)-CH3 + HCl,

 

• Diazotation

Entre 0° C et 5° C avec l’action de l’acide nitreux (obtenu « in situ » par réaction entre le nitrite de sodium NaNO2 et l’acide chlorhydrique HCl :

 

NaNO2 + HCl ------> HNO2 + NaCl), obtention d’un sel de diazonium –N=N+ :

 

C6H5-NH2 + HNO2 + HCl ------> C6H5-N=N+ Cl-+ 2 H2O,

 

Le chlorure de phényldiazonium C6H5-N=N+ Cl-peut ensuite être transformé avec ou sans départ de diazote N2.

 

 

Avec départ de diazote, c’est-à-dire que du gaz diazote s’échappe, ce qui revient à une substitution nucléophile par rapport à l’aniline de départ :

 

-avec l’acide phosphoreux, à chaud : obtention de benzène ;

 

-avec de l’eau à chaud en milieu acide: obtention de phénol ;

 

-avec l’acide chlorhydrique en présence de chlorure cuivreux CuCl comme catalyseur : obtention de chlorobenzène ;

 

-avec l’acide bromhydrique en présence de bromure cuivreux CuBr comme catalyseur : obtention de bromobenzène ;

 

-avec l’iodure de sodium NaI : obtention d’iodobenzène ;

 

-avec le cyanure de potassium en présence de cyanure cuivreux CuCN comme catalyseur : obtention de benzonitrile C6H5-C=N.

 

-Ces quatre dernières synthèses sont des réactions de Sandmeyer.

 

Sans départ de diazote, c’est une réaction de copulation. Il y a obtention d’un dérivé diazoïque par substitution électrophile sur un autre dérivé benzénique :

 

C6H5-N=N+ Cl-+ C6H5-N(CH3)2 ------> C6H5-N=N-C6H4-N(CH3)2 + HCl.

 

 

3. Les amines aromatiques

a) Introduction

Il y a les amines aromatiques primaires comme la 2-toluidine ou 2-méthylaniline CH3-C6H4-NH2, secondaires comme la N-méthylaniline C6H5-NH(CH3), tertiaires comme la N,N-diméthylaniline C6H5-N(CH3)2.

 

Nomenclature : elle s’établit comme suit :

 

préfixe « amino » ou suffixe « aniline »

 

Exemples :

-pour le préfixe « amino », l’autre fonction est prioritaire :

NH2-C6H4-OH : le 4-aminophénol ;

-pour le suffixe « aniline », la fonction phénol est prioritaire :

CH3-C6H4-OH : la 2-méthylaniline ;

Certains amines aromatiques ont conservé leurs anciens noms :

-CH3-C6H4-NH2 : l’ortho-toluidine ;

-H2N-C6H4-C6H4-NH2: la benzidine.

 

b) Synthèse

Par réduction des dérivés nitrés :

 

CH3-C6H4-NO2 + 3 H2 ------> CH3-C6H4-NH2 + 2 H2O.

 

c) Réactivité

 

Caractère basique

 

Les amines aromatiques primaires et tertiaires sont des bases. L’acide associé est un dérivé de l’ion anilinium :

 

+NH3-C6H4-NH3+ + 2 H2O ------> NH2-C6H4-NH2 + 2 H3O+.

 

Diazotation

 

Des amines aromatiques primaires dans les mêmes conditions que l’aniline :

 

NH2-C6H4-NH2 + 2 HNO2 + 2 HCl ------> +N=N-C6H4-N=N+ 2 Cl-+ 4 H2O,

 

Et ensuite copulation :

 

+N=N-C6H4-N=N+ 2 Cl-+ 2 NH2-C6H4-NH2

------> NH2-C6H3-NH-N=N-C6H4-N=N-NH-C6H4-NH2 + 2 HCl.

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4 octobre 2017 3 04 /10 /octobre /2017 09:57

LES AMINES ALIPHATIQUES

 

1. Introduction

Une amine aliphatique est un composé organique de type C,H,N, sans cycle aromatique carboné, qui possède un atome d’azote avec trois liaisons covalentes.

 

Formule générale : CnH2n+3N.

 

Il y a trois classes d’amines :

 

-les amines primaires avec le groupe –NH2,

-les amines secondaires avec le groupe –NH—

-les amines tertiaires avec l’atome d’azote seul N.

 

 

Nomenclature : elle s’établit comme suit :

 

Pour une amine primaire :

 

position des ramifications-chaîne principale-« yl »-« amine ».

 

Exemples :

-pour une amine linéaire :

CH3-CH2-NH2 : l’éthylamine,

CH3-CH2-CH(-NH2)-CH3 : la 2-butylamine.

-pour une amine ramifiée :

CH3-CH(-CH3)-CH(-NH2)-CH3 : la 2-(3-méthylbutyl)amine,

CH3-CH(-CH3)-CH(-CH3)-CH2-NH2 : la 2,3-diméthylbutylamine.

 

 

Pour une amine secondaire :

 

« N-»-position des ramifications-chaîne secondaire-position des

ramifications-chaîne principale-« yl »-« amine ».

 

Exemples :

-pour une amine linéaire :

CH3-CH2-N(-CH3)H : la N-méthyléthylamine,

CH3-CH2-C(-CH3)-NH(-CH2-CH3) : la N-éthyl-2-butylamine.

-pour une amine ramifiée :

CH3-CH(-CH3)-CH(-CH3)-N(-CH3)H : la N-méthyl-2-(3-méthylbutyl)amine,

CH3-(CH(-CH3))2-CH2-N(-(CH2)2-CH3)H : la N-propyl-2, 3-diméthylbutylamine.

 

 

Pour une amine tertiaire :

 

« N,N-»-position des ramifications-chaîne secondaire-position des ramifications-chaîne principale-« yl »-« amine ».

 

 

Exemples :

 

-pour une amine linéaire :

CH3-CH2-N(-CH3)2 : la N,N-diméthyléthylamine,

CH3-CH2-C(-CH3)-N(-CH3)(-CH2-CH3) : la N-éthyl-N-méthyl-2-butylamine.

-pour une amine ramifiée :

CH3-CH(-CH3)-CH(-CH3)-N(-CH3)2 : la N,N-diméthyl-2-(3-méthylbutyl)amine,

CH3-(CH(-CH3))2-N(-CH3)2 :la N,N-diméthyl-1,2-diméthylpropylamine.

 

 

Il y a de l’isomérie de chaîne et/ou de l’isomérie de fonction. Parfois aussi de l’isomérie optique (il y a très fréquemment un carbone asymétrique ou plusieurs). Pour les mêmes raisons que pour les alcools, les amines ont des liaisons hydrogène dans la mesure où les liaisons entre atome d’azote et atome d’hydrogène sont polarisées avec un d-sur l’atome d’azote et un d+ sur chaque atome d’hydrogène. Par conséquent un atome d’hydrogène polarisé est attiré par un atome d’azote polarisé d’une autre molécule.

 

 

2. Synthèse

 

  1. À partir d’un halogénoalcane (I)

 

C’est la méthode d’Hofmann, par N-alkylation de l’ammoniac NH3. La présence de soude est souvent indispensable. Un mélange d’amines est obtenu :

 

CnH2n+1-X + NH3 ------> CnH2n+3N (amine primaire) + HX ;

 

puis halogénoalcane + amine (I) ------> amine (II) + acide halogéné HX ;

puis halogénoalcane + amine (II) ------> amine (III) + acide halogéné HX ;

puis halogénoalcane + amine (III) ------> halogénure d’ammonium CnH2n+4N+ X-.

 

Ce dernier par chauffage donnera une amine tertiaire et un alcène, c’est

l’élimination d’Hofmann.

 

b) À partir d’un halogénoalcane (II)

 

C’est la méthode de Gabriel, pour obtenir des amines primaires uniquement, en présence de phtalimide de potassium C6H4-(C(=O))2N-K+ et d’hydrazine NH2-NH2 :

 

CnH2n+1-X + C6H4-(C(=O))2N-K+ + 2 K+ OH------>

CnH2n+3N + C6H4-(C(=O)-O-)2 2K+ + K+ X-.

 

c) À partir d’un alcool

 

C’est la méthode de Sabatier, par N-alkylation de l’ammoniac NH3 à 300° C et d’oxyde de thorium comme catalyseur. Un mélange d’amines est obtenu :

 

CnH2n+2O + NH3 ------> CnH2n+3N (amine primaire) + H2O ;

Puis alcool + amine (I) ------> amine (II) + eau ;

puis alcool + amine (II) ------> amine (III) + eau.

 

d) À partir d’un dérivé nitro

 

Par réduction sur l’atome d’azote, en présence de dihydrogène et de nickel de Raney:

 

CnH2n+1-NO2 + 3H2 ------> CnH2n+1-NH2 + 2H2O.

 

e) À partir d’un nitrile ou d’un amide

 

Par réduction en présence de sodium dans l’éthanol, de dihydrogène sur du nickel de Raney ou de tétrahydrure de lithium et d’aluminium LiAlH4:

 

CnH2n-1N + H2 ------> CnH2n+3N.

 

ou CnH2n+1NO + 2H2 ------> CnH2n+3N + H2O.

 

 

3. Réactivité

 

  1. Caractère basique

 

CnH2n+3N + H2O ------> CnH2n+1-NH3+ + HO-.

 

Le pKa des couples (CnH2n+1-NH3+ / CnH2n+1-NH2) est en général supérieur à 9.5 (pour rappel le pKa du couple ion ammonium/ammoniac est de 9.3), l’acide du couple est donc faible et la base associée forte.

 

À retenir : le test d’identification des amines : avec du papier pH, en solution aqueuse ou aqueuse-éthanolique, le pH est basique.

 

b) Réaction avec un acide carboxylique

 

Elle permet d’accéder à un amide (sauf pour les amines tertiaires) :

 

CnH2n+1-NH2 (ou CnH2n+3N) + R –C(=O)-OH

------> CnH2n+1-NH-C(=O)-R + H2O ;

 

Même résultat avec un chlorure d’acide ou un anhydride.

 

 

c) Diazotation

 

Elle permet d’accéder à partir d’une amine primaire à un sel de diazonium trop instable. Cette réaction se fait en présence d’acide nitreux HNO2 libéré in situ en faisant réagir le nitrite de sodium avec un acide comme l’acide chlorhydrique concentré :

 

NaNO2 + HCl ------> HNO2 + NaCl,

CnH2n+3N + HNO2 + HX ------> CnH2n+1-N=N+ X-+ 2H2O.

 

Ce sel de diazonium se décompose en présence d’eau pour donner un alcool,

c’est la désamination nitreuse :

 

CnH2n+1-N=N+ X-+ H2O ------> N2 + CnH2n+2O + HX.

 

 

d) À retenir : le test de différenciation des amines :

 

Avec le chlorure de benzènesulfonyle. C’est le test de Hinsberg.

Il se fait en deux étapes :

 

-tout d’abord en milieu basique :

 

amine primaire : dissolution totale,

amine secondaire : pas de dissolution,

amine tertiaire : pas de réaction ;

 

-puis en enchaînant en milieu acide :

 

amine primaire : composé insoluble,

amine secondaire : composé insoluble,

amine tertiaire : dissolution totale.

 

 

4. Les polyamines

 

  1. Introduction

 

Une polyamine est un composé organique possédant plusieurs groupements – NH2.

 

Nomenclature : elle s’établit comme suit :

 

position des ramifications-chaîne principale-position des

groupements –NH2-« di ou tri ou... amine »

 

Exemples :

 

-H2N-CH2-CH2-NH2 : l’éthan-1,2-diamine,

-H2N-CH2-CH2-CH2-CH2-CH2-CH2-NH2: l’hexan-1,6-diamine,

-H2N-CH2-CH(-NH2)-CH2-CH2-CH2-NH2: la pentan-1,3-5-triamine.

 

b) Réactivité

 

Polycondensation. Avec un polyacide, il y a formation d’un polyamide, c’est-à-dire qu’il y a répétition à l’infini de la réaction entre une fonction amine de la polyamine et une fonction acide du polyacide avec élimination de molécules d’eau :

 

n H2N-CH2-CH2-CH2-CH2-CH2-CH2-NH2 + n HO-C(=O)-C6H4-C(=O)-OH

------> ...[-C(=O)-C6H4-C(=O)-NH-(CH2)6-NH-]n ... + n H2O.

 

Fonction amide

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16 juin 2017 5 16 /06 /juin /2017 14:17

1. Introduction

Un aldéhyde ou une cétone sont des composés organiques de type C,H,O qui possèdent un groupement carbonyle : C=O.

Formule générale : CnH2nO, avec –C(=O)-H pour un aldéhyde et -C–C(=O)-C pour une cétone.

 

Nomenclature : elle s’établit comme suit :

pour un aldéhyde :

position des ramifications-chaîne principale-« al ».

 

pour une cétone :

position des ramifications-chaîne principale-position du groupement

carbonyle C=O-«one ».

 

Exemples :

-pour un composé linéaire :

CH3-CH2-CH2-C(=O)-H : le butanal,

CH3-CH2-CH2-C(=O)-CH2-CH3 : la hexan-3-one.

-pour un composé ramifié :

CH3-CH(-CH3)-C(=O)-H : le 2-méthylpropanal,

CH3-CH(-CH3)-C(=O)-CH3 : la 3-méthylbutanone.

La double liaison entre l’atome de carbone et l’atome d’oxygène C=O est polarisée

car l’atome de carbone porte une charge partielle d+ (et est donc électrophile

et réagit avec des réactifs nucléophiles) et l’atome d’oxygène une charge partielle d-.

 

2. Synthèse

a) À partir d’un alcool

Par oxydation avec le mélange sulfochromique ou le permanganate de potassium : obtention d’un aldéhyde avec un alcool primaire et d’une cétone avec un alcool secondaire.

 

b) À partir d’un alcène

En présence de monoxyde de carbone et de dihydrogène pour obtenir un aldéhyde selon la règle de Markovnikov, c’est la réaction d’Adkins :

CnH2n + CO + H2 ------> Cn+1H2n+2O.

 

c) À partir d’un nitrile

Par réduction en présence de chlorure d’hydrogène sec et de chlorure d’étain (II), obtention d’un aldéhyde ; c’est la réaction de Stephen :

CnH2n-1N + HCl + H2O + H2 ------> CnH2nO + HCl + NH3.

 

d) À partir d’un acide carboxylique

Par réduction en présence d’oxyde de thorium ou d’oxyde de manganèse à 450° C pour obtenir une cétone ; c’est la réaction de Senderens :

2 CnH2nO2 ------> C2n-1H4n-2O + CO2 + H2O.

 

e) À partir d’un alcyne terminal

Par hydratation en milieu acide pour obtenir une méthylcétone :

CnH2n-2 + H3O+ ------> CnH2nO + H+.

 

f) À partir d’un organomagnésien

En présence d’un nitrile, obtention d’une cétone :

 

CnH2n+1MgX + Cn’H2n’-1N + 2 H2O

------> Cn+n’H2(n+n’)O + ½ MgX2 + ½ Mg(OH)2 + NH3.

 

3. Réactivité commune

a) Réactions d’addition

a-1 Hydrogénation

En présence de dihydrogène H2 et de nickel de Raney comme catalyseur ou deborohydrure de sodium NaBH4, il y a obtention d’un alcool primaire avec un aldéhyde et secondaire avec une cétone; cette réduction est une addition nucléophile de l’ion hydrure H-sur l’atome de carbone de la liaison C=O :

CnH2nO + H2 ------> CnH2n+2O.

 

Réduction de Clemmensen

Avec un amalgame de zinc (alliage de zinc et de mercure) en milieu acideconcentré et à chaud, obtention d’un alcane, à partir d’une addition nucléophile faisant intervenir un composé organozincique comme intermédiaire :

CnH2n+1-C(=O)-CnH2n+1 ------> CnH2n+1-C(-OH)(-ZnCl)-CnH2n+1 ------> CnH2n+2

 

a-2 Hydratation

En présence d’un acide ou d’une base comme catalyseur, l’action de l’eau donne un diol géminé (c’est-à-dire que les deux fonctions alcools sont portées par le même atome de carbone) selon une addition nucléophile.

Cette réaction est renversable :

CnH2nO + H2O ------> CnH2n+2O2.

 

a-3 Acétalisation

En présence d’un catalyseur acide et d’alcools, obtention d’un acétal, composé contenant deux fonctions éthers-oxydes sur le même atome de carbone.

 

Un acétal peut servir pour une réaction de protection de la fonction initiale (qui pourrait réagir de manière non-désirée lors d’une autre réaction) et pouvant être régénéré par action de l’eau.

 

-protection :

-C(=O)-+ R-OH -------> -C(-OR)(-OH)-(hémiacétal),

-C(-OR)(-OH)-+ ROH ------> -C(-OR)2-(acétal) + H2O ;

 

-réaction principale : la fonction aldéhyde ou cétone ne peut réagir car protégée ;

 

-régénération :

-C(-OR)2-+ H2O ------> -C(=O)-+ 2 R-OH.

 

a-4 Action d’un organomagnésien

Obtention d’un alcool secondaire avec un aldéhyde ou d’un alcool tertiaire avec une cétone :

CnH2nO + CnH2n+1MgX ------> C2nH4n+1OMgX,

L’intermédiaire C2nH4n+1OMgX est issu d’une addition nucléophile sur le groupement

carbonyle.

C2nH4n+1OMgX + H2O ------> ½ MgX2 + ½ Mg(OH)2 + C2nH4n+2O.

 

a-5 Aminolyse

Par action avec une amine primaire, obtention d’une imine (groupement C=N) en passant par un intermédiaire provenant d’une addition nucléophile :

CnH2nO + CnH2n+3N ------> C2nH4n+3ON,

C2nH4n+3ON ------> C2nH4n+1N + H2O.

 

 

À retenir : le test d’identification des aldéhydes et des cétones : avec la 2,4-dinitrophénylhydrazine (ou DNPH) en solution acide : celle-ci, de couleur jaune, donne un précipité jaune ou orangé caractéristique.

 

CH3-C(=O)-CH3 + NH2-NH-C6H3(-NO2)2 ------> CH3-C(-CH3)=N-NH-C6H3(-NO2)2,

 

b) Réactions de substitution

Un atome d’hydrogène en a ou alpha du groupement carbonyle (c’est-à-dire sur l’atome de carbone voisin) peut se réarranger pour donner un énol :

-C(=O)-CH-<------> -C(-OH)=C-,

En milieu neutre cet équilibre est nettement déplacé vers la gauche, c’est la tautomérie.

En présence d’un catalyseur acide ou basique, l’énol peut perdre cet atome d’hydrogène en a et donner l’ion énolate : -C(-O-)=C-.

 

b-1 Alkylation

En présence d’un halogénoalcane en milieu basique faible, il y a remplacement de l’atome d’hydrogène en a par un groupement alkyl CnH2n+1. C’est une substitution nucléophile par rapport à l’halogénoalcane qui perd un ion halogénure X-.

-C(=O)-CH-+ CnH2n+1X ------> -C(=O)-C(-CnH2n+1)-+ HX.

 

b-2 Halogénation

Elle se fait en milieu acide ou basique par action d’un halogène, selon une substitution électrophile :

-C(=O)-CH-+ X2 ------> -C(=O)-CX-+ HX.

 

À retenir : le test d’identification des cétones méthylées : avec le diiode en milieubasique: celui-ci, de couleur brune, donne un précipité jaune d’iodoforme CHI3.

CH3-C(=O)-CH3 + 3 I2 + 4 OH-------> CHI3 + CH3-C(=O)-O-+ 3 I-+ 3 H2O.

 

c) Réactions de condensation

Une réaction de condensation a lieu lorsque deux composés organiques réagissent entre eux pour fixer leurs chaînes carbonées.

 

c-1 Aldolisation

Action des aldéhydes entre eux en milieu basique (éthanolate de sodium) et obtention d’un aldol possédant une fonction aldéhyde et une fonction alcool, c’est une réaction parfois renversable (en présence d’éthanol ):

2 CH3-CH2-C(=O)-H ------> CH3-CH2-CH(-OH)-CH(-C(=O)-H)-CH3.

 

c-2 Cétolisation

Action des cétones entre elles ou d’un aldéhyde avec une cétone en milieu basique pour donner un cétol (cétone + alcool) :

CH3-CH2-C(=O)-H + CH3-C(=O)-CH3 ------> CH3-CH2-CH(-OH)-CH2-C(=O)-CH3.

 

c-3 Crotonisation

En milieu acide ou basique, le groupement –OH en ß du groupement carbonyle est expulsé avec un atome d’hydrogène en a du même groupement carbonyle. C’est une déshydratation :

CH3-CH2-CH(-OH)-CH(-C(=O)-H)-CH3 -----> CH3-CH2-CH=C(-C(=O)-H)-CH3 + H2O;

 

CH3-CH2-CH(-OH)-CH2-C(=O)-CH3 ------> CH3-CH2-CH=CH-C(=O)-CH3 + H2O.

 

4. Réactivité de différentiation

a) Réactions d’oxydation

a-1 Des aldéhydes

Obtention d’un acide carboxylique en présence soit du mélange sulfochromique ou de permanganate de potassium.

 

À retenir : les tests d’identification des aldéhydes :

avec la liqueur de Fehling (solution contenant des ions cuivre Cu2+ complexés avec des ions tartrates OC(=O)-C(-OH)H-C(-OH)H-C(=O)-O-) : celle-ci, de couleur bleue, donne en chauffant légèrement au bain-marie un précipité rouge d’oxyde de cuivre.

CnH2nO + 2 Cu2+ + 5 OH-------> CnH2n-1O-+ 3 H2O + Cu2O.

 

avec le réactif de Tollens (solution contenant des ions argent Ag+ complexés avec de l’ammoniac : Ag(NH3)2+) : celui-ci, incolore, donne en chauffant légèrement au bain-marie un précipité d’argent.

CnH2nO + 2 Ag(NH3)2+ + 3 OH-------> CnH2n-1O-+ 4 NH3 + 2 Ag + 2 H2O.

 

a-2 Des cétones

Impossible sinon elle entraîne une réaction de coupure de la chaîne carbonée ou de destruction de cette dernière.

 

b) Réaction de réduction

b-1 Des aldéhydes

Avec le tétrahydrure de lithium et d’aluminium LiAlH4 ou le borohydrure de sodium Na BH4 ou avec le dihydrogène en présence de nickel comme catalyseur, obtention d’un alcool primaire :

CnH2nO ------> CnH2n+2O.

 

b-2 Des cétones

Avec les mêmes réactifs que précédemment, obtention d’un alcool secondaire.

 

5. Les polyaldéhydes et les polycétones

a) Introduction

Ce sont des composés organiques possédant plusieurs fonctions aldéhyde ou cétone, voisines ou séparées par un ou plusieurs atome(s) de carbone.

 

Nomenclature : elle s’établit comme suit :

-pour un polyaldéhyde :

position des ramifications-chaîne principale-«di ou tri ou... al ».

 

-pour une polycétone :

position des ramifications-chaîne principale-position du groupement C=O«

di ou tri ou... one ».

 

Exemples :

-pour un composé linéaire :

H-C(=O)-CH2-CH2-C(=O)-H : le butanedial,

CH3-C(=O)-CH2-C(=O)-CH2-CH3 : l’hexane-2,4-dione.

 

-pour un composé ramifié :

H-C(=O)-CH(-CH3)-C(=O)-H : le 2-méthylpropanedial,

CH3-CH(-CH3)-C(=O)-CH(-CH3)-CH2-C(=O)-CH2-CH3 : la 5,7-diméthyloctane-

3,6-dione.

 

b) Synthèse

À partir d’un alcyne

Par dihydroxylation de la triple liaison en présence de permanganate de potassium,

suivie d’une oxydation du a-cétol intermédiaire (composés -1,2-).

 

À partir d’un aldéhyde ou d’une cétone

Pour les composés –1,2-: par oxydation ou nitrosation (groupement –N=O) du groupement carboné en a en présence respectivement de dioxyde de sélénium SeO2 ou d’acide nitreux HNO2;

Pour les composés –1,3-: par acylation du même groupement en a avec un chlorure d’acide ;

Pour les composés –1,4-: par addition d’un nitroalcane sur une cétone a-insaturé en présence d’une base suivie d’une réduction du groupement nitro (-NO2). C’est l’adition de Michael.

 

À partir d’un ester

Acylation sur une cétone en présence d’une base forte (composés -1,3-). C’est la réaction de Claisen.

 

À partir d’un cétol

Par oxydation du groupement –OH en présence d’acide nitrique concentré (composés -1,2-).

 

c) Réactivité

C’est celle des aldéhydes ou des cétones.

 

Caractère acide

Il ne concerne que les composés -1,3-et en particulier les atomes d’hydrogène situés entre les deux groupements carbonyles. En milieu basique fort, substitution électrophile sur l’atome de carbone porteur, par exemple pour réaliser une alkylation.

 

Réarrangement

Il ne concerne que les composés –1,2-avec des cycles benzéniques où en milieu basique un composé dérivé de l’acide benzylique est obtenu : (C6H5)2C(-OH)C(=O)-OH.

 

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15 juin 2017 4 15 /06 /juin /2017 16:09

1. Introduction

Un phénol est un composé organique de type C,H,O qui possède un groupement –OH (ou hydroxyle) et au moins un cycle benzénique seul ou des cycles benzéniques condensés.

 

2. Le phénol

a) Introduction

Formule brute : C6H6O.

C’est le plus simple des phénols : C6H5-OH.

 

Comme pour un alcool, la liaison O-H est polarisée avec un d+ sur l’atome d’hydrogène et un d-sur l’atome d’oxygène, ce qui fait que l’atome hydrogène polarisé est attiré par l’atome d’oxygène polarisé d’une autre molécule ; il y a donc existence de liaison hydrogène.

 

b) Synthèse

b-1 À partir du benzène

Par sulfonation, obtention du sulfobenzène :

 

C6H6 + H2SO4 ------> C6H5SO3H +H2O,

 

Puis en présence d’hydroxyde de sodium (soude) à 350° C, obtention du phénol; c’est la fusion alcaline :

 

C6H5SO3H ------> C6H6O + SO2.

 

b-2 À partir du cumène ou 2-propylbenzène

 

C’est la préparation industrielle. Par oxydation à l’air suivie d’une hydrolyse, en milieu acide, obtention de phénol et de propanone (acétone) :

 

C6H5-CH(-CH3)-CH3 + O2 ------>

C6H5-OH + CH3-C(=O)-CH3.

 

Le cumène peut être obtenu par addition en milieu acide du benzène sur du propène (règle de Markovnikov).

 

b-3 À partir d’amines primaires benzéniques

 

Par diazotation suivie d’une hydrolyse à 100° C, c’est la désamination nitreuse:

 

C6H5-NH2 + NaNO2 + 2 HCl ------> C6H5-N=N+ Cl-+ 2 H2O + NaCl,

C6H5-N=N+ Cl-+ H2O ------> N2 + C6H5-OH + HCl.

 

 

c) Réactivité

 

c-1 Réactions de disubstitution

Le groupement O-H est un groupement activant, de plus ortho-et para-orienteur.

 

Alkylation

Le catalyseur est le trifluorure de bore BF3 :

C6H6O + CH3CH2Cl ------> CH3-CH2-C6H4-OH + HCl.

 

Le 4-éthylphénol (isomère para-) est majoritaire.

 

• Halogénation

En présence d’halogène et de l’halogénure d’aluminium correspondant, c’est une réaction rapide :

 

C6H6O + Cl2 ------> Cl-C6H4-OH + HCl.

 

Le 4-chlorophénol est majoritaire.

 

• Nitration

En présence d’acide nitrique dilué et à froid :

C6H6O + HNO3 ------> NO2-C6H4-OH + H2O.

 

• Sulfonation

En présence d’acide sulfurique, obtention à froid de l’isomère ortho-et à chaud de l’isomère para-:

 

C6H6O + H2SO4 ------> HSO3-C6H4-OH + H2O.

 

c-2 Réactions sur le groupement –OH

 

• Caractère acide

C’est un acide très faible mais moins faible qu’un alcool (pKa voisin de 10 au lieu de 15 à 18 pour un alcool). Par dissolution dans l’eau, obtention de l’ion phénolate C6H5-O-(base donc moins forte que l’ion alcoolate) :

 

C6H6O + H2O ------> C6H5-O-+ H3O+.

 

• Estérification

Elle est assez difficile avec les acides carboxyliques mais plus faciles avec les anhydrides ou chlorures d’acides :

 

C6H5-OH + CnH2n+1-C(=O)-Cl ------> C6H5-O-C(=O)-CnH2n+1 + HCl.

 

• Éthérification

En présence d’halogénoalcane et en milieu basique, obtention d’éther-oxyde selon la synthèse de Williamson :

 

C6H5O-+ CnH2n+1X ------C6H5-O-CnH2n+1 + X-.

 

c-3 Oxydation

 

En présence de permanganate de potassium et d’acide sulfurique à froid obtention de la para-quinone (composé organique ayant un cycle à six atomes de carbone dont deux fonctions cétones en para-) :

 

C6H5-OH -------> C6H4O2.

 

c-4 Réactions particulières

 

• Réaction de Kolbe :

Le phénolate de sodium réagit avec le dioxyde de carbone pour donner de l’acide salicylique :

 

C6H5O-+ CO2 + H3O+ ------> HO-C6H4-C(=O)-OH + H2O.

 

 

• Réaction de Reimer et Tiemann

En milieu basique, le phénol réagit avec le trichlorométhane ou chloroforme CHCl3 pour donner l’aldéhyde salicylique (isomère ortho-) :

 

C6H6O + CHCl3 + 3 KOH ------> HO-C6H4-C(=O)-H + 3 KCl + 2 H2O.

 

3. Les phénols

a) Introduction

Il y a les monophénols (un seul groupement hydroxyle) et les polyphénols (plusieurs groupements hydroxyles). Il y a les phénols monocycles ou à plusieurs cycles condensés ou non.

 

Nomenclature : elle s’établit comme suit :

préfixe « hydroxy »-chaîne cyclique principale-ou suffixe « ol ».

 

Exemples :

-pour le préfixe « hydroxy », l’autre fonction est prioritaire (§ 1-1-12-4) :

HO-C6H4-C(=O)-OH : l’acide 4-hydroxybenzoïque.

-pour le suffixe « ol », la fonction phénol est prioritaire :

NO2-C6H4-OH : le 4-nitrophénol,

C10H8O : le 1-naphtol ;

C10H8O : le 2-naphtol.

 

Certains phénols ont conservés leurs anciens noms :

-CH3-C6H4-OH : le para-crésol ;

-HO-C6H4-OH : le résorcinol (en position méta-) ;

-HO-C6H4-OH : l’hydroquinone (en position para-).

 

b) Synthèse

À partir d’un arène (avec ou sans cycles benzéniques condensés). Par sulfonation, obtention d’un dérivé sulfo :

CnH2n-6 + H2SO4 ------> CnH2n-7SO3H +H2O,

Puis en présence d’hydroxyde de sodium (soude) à 350° C, obtention d’un phénol

:

CnH2n-7SO3H ------> CnH2n-6O + SO2 (cas d’un monophénol).

Puis réitération de la synthèse précédente pour fixer un nouveau groupement hydroxy...

 

c) Réactivité

c-1 Réactions de polysubstitution

Le groupement -OH est un groupement activant, ortho-et para-orienteur. Telle la nitration, en présence d’acide nitrique dilué et à froid :

 

C6H6O + HNO3 ------> NO2-C6H4-OH + H2O.

 

c-2 Réactions sur le groupement –OH

 

• Réaction de Sabatier

En présence d’ammoniac sous haute pression et à 150° C obtention d’une amine:

 

 

2-naphtol ------> 2-naphtylamine.

 

• Estérification

Elle est assez difficile avec les acides carboxyliques mais plus faciles avec les chlorures d’acides.

 

• Éthérification

En présence d’halogénoalcane et en milieu basique, obtention d’éther-oxyde dissymétrique selon la synthèse de Williamson.

 

c-3 Oxydation

En présence d’ion ferrique Fe3+ et de diphénols, obtention d’ortho-quinone à partir du 2-hydroxyphénol ou de para-quinone à partir du 4hydroxyphénol.

 

À retenir : le test d’identification des phénols :

Avec le chlorure de fer (III) en solution dans le chloroforme et en présence de pyridine: il y a apparition d’une coloration bleue, verte ou rouge due à la formation de complexes entre le phénol et l’ion fer Fe3+ : Fe(O-C6H5)3.

 

d) Quelques polyphénols

Citons les dérivés disubstitués comme le 1,2-dihydroxybenzène ou pyrocatéchol,

le 1,3-dihydroxybenzène ou résorcinol..., les dérivés trisubstitués comme le

1,2,3-trihydroxybenzène ou pyrogallol...

 

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15 juin 2017 4 15 /06 /juin /2017 16:03

1. Introduction

Un éther-oxyde est un composé organique de type C,H,O qui possède un

atome d’oxygène inséré entre deux atomes de carbone.

 

Formule générale : CnH2n+2O.

Les éthers-oxydes sont isomères des alcools.

 

Nomenclature : elle s’établit comme suit :

« oxyde de (d’) »-position des ramifications-chaîne principale-« et de (d’) »position

des ramifications-chaîne principale

 

(classement alphabétique si nécessaire).

Exemples :

-pour un éther-oxyde linéaire :

CH3-CH2-O-CH3 : l’oxyde d’ éthyle et de méthyle,

CH3-CH(-CH3)-O-CH3 : l’oxyde de méthyle et de 2-propyle.

-pour un éther-oxyde ramifié :

CH3-CH(-CH3)-CH2-OCH3 : l’oxyde de méthyle et de (2-méthyl)propyle.

 

Il y a de l’isomérie de position et de l’isomérie optique.

 

L’atome d’oxygène possède deux doublets non-liants, ce qui permet de créer

des liaisons de solvatation. Ainsi dans la synthèse d’un organomagnésien, un éther

comme le diéthyléther est indispensable comme solvant pour participer à la formation

de l’organomagnésien, stabilisé par double solvatation de l’atome de magnésium

par deux molécules de diéthyléther.

 

Il n’y a pas de liaison hydrogène.

 

2. Synthèse

a) À partir d’un alcool

Par déshydratation intermoléculaire en présence d’alumine Al2O3 à 250° C ou

acide sulfurique H2SO4 à 140° C :

2 CnH2n+2O ------> C2nH4n+2O + H2O.

 

b) À partir d’un halogénoalcane

Et d’un alcool, en milieu basique, qui donnera l’ion alcoolate. C’est la synthèse

de Williamson selon une substitution nucléophile . Cette synthèse est souvent en

compétition avec une réaction d’élimination qui transforme l’halogénoalcane en

alcène:

 

CnH2n+1O-+ Na+ + CnH2n+1-X ------> C2nH4n+2O + Na+ + X-.

 

3. Réactivité

Les éthers-oxydes sont inertes vis-à-vis de nombreux réactifs.

Action sur les acides minéraux : Elle permet d’accéder à un halogénoalcane et

un alcool :

CnH2n+1-O-Cn’H2n’+1 + HX ------> CnH2n+1-X + Cn’H2n’+2O ;

Et à chaud à deux halogénoalcanes, si l’éther-oxyde est dissymétrique :

CnH2n+1-O-Cn’H2n’+1 + 2HX ------> CnH2n+1-X + Cn’H2n’+1-X + H2O.

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1 septembre 2016 4 01 /09 /septembre /2016 16:56

a) Introduction

 

Un polyol est un composé organique possédant plusieurs groupements –OH. Il y a donc plusieurs fonctions alcool, de classes variables.

 

Nomenclature : elle s’établit comme suit :

 

position des ramifications-chaîne principale-position des groupements – OH-« di ou tri ou...ol »

 

Exemples :

-pour un polyol linéaire :

HO-CH2-CH2-OH : l’éthan-1,2-diol ou éthylène-glycol,

HO-CH2-CH(-OH)-CH2-OH: le propan-1,2,3-triol ou glycérol.

-pour un alcool ramifié :

CH3-C(-OH)(-CH3)-CH2-OH : le 2-méthylpropan-1,2-diol,

CH2(-OH)-C(-OH)(-CH3)-CH2-OH : le 2-méthylpropan-1,2,3-triol.

 

b) Synthèse

 

À partir d’un alcène

 

Par oxydation douce en présence d’un peracide, obtention d’un époxyde qui par hydrolyse donne un diol.

 

À partir d’un corps gras

 

Par hydrolyse en milieu basique, obtention du propan-1,2,3-triol ou glycérol.

 

Les corps gras sont des triesters R-C(=O)-O-CH2-CH(-O-C(=O)-R)-CH2-OC(=O)-R et donnent en plus des ions carboxylates R-C(=O)-O-, où R est un groupement riche en carbone saturé ou non. C’est la saponification :

 

R-C(=O)-O-CH2-CH(-O-C(=O)-R)-CH2-O-C(=O)-R + 3 OH

-------> 3 R-C(=O)-O-+ HO-CH2-CH(-OH)-CH2-OH.

 

c) Réactivité

 

Déshydratation

 

À partir d’un diol, en milieu acide, obtention:

 

-d’une cétone ou un aldéhyde, si les deux groupements –OH sont en a:

-CH(-OH)-CH(-OH)-,

 

-d’un diène, si les deux groupements –OH sont en ß:

 -CH(-OH)-CH2-CH(OH)-,

 

 

-d’un hétérocycle oxygéné à cinq atomes, dérivé du tétrahydrofurane, si les deux groupements –OH sont en :

-CH(-OH)-CH2-CH2-CH(-OH)-.

 

Nitration

 

Par action de l’acide nitrique concentré, obtention de dérivés nitro. La nitroglycérine

est obtenue par nitration du glycérol : NO2-O-CH2-CH(-O-NO2)-CH2-ONO2

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