l'or et l'argent
valse n°60
opus 79
1899
Franz Lehar
(1870 - 1948)
Ah! si tous les vAlseurs et les vAlseuses du Monde se donnaient la main...
le protoxyde d'azote
Priestley - 1772
Structure du protoxyde d'azote.
Le protoxyde d'azote, également appelé oxyde nitreux, hémioxyde d'azote ou encore gaz hilarant, est un composé chimique de formule N2O.
Ce gaz incolore a une odeur et un goût légèrement sucrés. Il est dit « gaz hilarant » car euphorisant à l'inhalation, d'où son usage comme drogue récréative hallucinogène.
Présent à l'état de traces dans l'air sec (330 parties par milliard), c'est un puissant gaz à effet de serre (298 fois plus puissant que le CO2) et il est devenu le 1er contributeur à la destruction de la couche d'ozone. Ses émissions sont d'origine naturelle et humaine (plus de 20 % d'augmentation dans l'air depuis l'époque pré-industrielle).
Usage comme drogue
Le protoxyde d'azote, légalement vendu dans les commerces de proximité — théoriquement pour des siphons à chantilly — conditionné en bonbonnes ou cartouches d'acier de forme ovale, est (depuis deux décennies au moins) détourné à titre récréatif pour ses propriétés psychodysleptiques.
Selon Garbaz, la toxicomanie au protoxyde d’azote est restée longtemps rare, ne touchant d'abord que des employés du monde hospitalier ou médical, puis un nombre croissant de jeunes adultes et adolescents, voire d'enfants. En s’étendant ainsi au grand public (via la grande disponibilité de cartouches à bas prix), « elle expose à la survenue d’accidents et d’effets indésirables non connus ». Ce détournement du protoxyde d'azote est avéré aux États-Unis et au Royaume-Uni depuis le début des années 1980 et en France depuis 1996/1998 (premiers cas signalés par le centre antipoison de Marseille), dans les milieux étudiant notamment.
S'il est pris seul et très épisodiquement, le protoxyde d’azote ne représente pas un risque d'addiction : le N2O fait rire, son effet est de relativement courte durée et il n'induit généralement pas de dépendance. Ce n'est cependant pas un produit anodin. Il est source d'une forme d'anémie particulière, d'atteintes neurologiques (poly-neuropathies, d'ataxies, c'est-à-dire troubles de l'équilibre, problèmes de coordination motrice). Et selon les statistiques anglaises collectées par un rapport de l'université de Londres (cité par le quotidien The Independant), en six ans de 2006 à 2012, dix-sept jeunes Britanniques sont morts après avoir consommé du gaz hilarant, dont six par asphyxie (hypoxie).
Toxicologie
Les effets d'une exposition chronique à de faibles doses sont mal connus, mais ont été étudiés pour certains métiers exposés (anesthésistes en salles de chirurgie par exemple).
À forte dose, il provoque des effets neurologiques (polynévrite avec spasticité) et une anémie macrocytaire, avec réduction du taux de vitamine B12circulante. Smith, dans une revue des risques sanitaires chez le personnel hospitalier, rappelle qu'il s'agit d'un poison mitotique, qui a été rendu responsable de tumeurs du système lymphoïde et du système réticulo-endothélial chez le personnel intervenant en salle d'opération (avec échanges entre chromatides sœurs) chez lequel on a décrit diverses atteintes cytogénétiques (problèmes également posés par l'exposition à d'autres anesthésiques).
Le protoxyde d'azote à haute concentration peut tuer par asphyxie (due à un manque d'oxygène) ; le mélange anesthésique contient toujours au moins 21 % d'oxygène (soit la proportion d'oxygène de l'air ambiant, et jusqu'à 50 % dans le cas du MEOPA).
L'usage détourné et prolongé de protoxyde d'azote présente, outre des risques d'asphyxie, des risques de complications médicales pour le nouveau-né en cas d'usage durant une grossesse.
dichloropropène
Le 1,3-dichloropropène est un nématicide de formule brute C3H4Cl2. C'est un dérivé chloré toxique du propène qui existe sous forme de deux stéréoisomères Z et E.
Les nématicides sont des biocides contenant une ou plusieurs substances active(s) ou une préparation ayant la propriété de tuer les nématodes (vers ronds constituant un embranchement de vers nos segmentés).
![]() |
|
![]() |
Structure du stéréoisomère trans ou E-dichloropropène (en haut)
et du cis ou Z-dichloropropène (en bas).
synthèse de la phényléthyne
ou
phénylacétylène
Mode opératoire:
Manipulations à réaliser sous hotte en fonction
1/ Equation chimique n°1 (voir ci-dessous): dans un erlenmeyer de 100 cm3, dissoudre 5.9 g d'acide cinnamique dans 25 cm3 de trichlorométhane, tout en chauffant au bain-marie à une température de 60°C et en agitant. Laisser refroidir et ajouter au milieu homogène 6.4 g de dibrome préalablement dissous dans 40 cm3 de trichlorométhane, tout en agitant vigoureusement et refroidir l'erlenmeyer avec un bain de glace. Puis continuer à agiter pendant 30 minutes. Filtrer l'acide 2,3-dibromo-3-phénylpropanoïque sur un entonnoir fritté.
2/ Equation chimique n°2 (voir ci-dessous): dans un ballon monocol de 250 cm3 équipé d'un barreau aimanté, mettre tout l'acide-2,3-dibromo-3-phénylpropanoïque et 60 cm3 d'une solution de carbonate de sodium à 10%. Adapter un réfrigérant à eau et chauffer à reflux avec un bain d'huile pendant 30 minutes. Laisser refroidir et transvaser dans une ampoule à décanter de 250 cm3. récupérer la phase organique et extraire la phase aqueuse avec trois fois 10 cm3 d'éther diéthylique.. Réunir les quatre phases organiques et sécher sur 2.0 g de chlorure de calcium anhydre. Eliminer l'éther à l'évaporateur rotatif et récupérer le béta-bromostyrène.
3/ Equation chimique n°3 (voir ci-dessous): dans un ballon bicol de 100 cm3 équipé d'une ampoule de coulée, introduire 11.2 g d'hydroxyde de potassium, quelques gouttes d'eau et quelques grains de pierre ponce. Dans l'ampoule de coulée, verser le béta-bromostyrène. Chauffer au bain d'huile à 200°C et ajouter le béta-bromostyrène à l(hydroxyde de potassium fondue à la vitesse d'une goutte par seconde. Dès que la phényléthyne distille, chauffer à 220°C jusqu'à la fin de l'addition. Puis chauffer à 230°C jusqu'à la fin de la distillation.
4/ Récupérer la phase supérieure organique. Extraire la phase aqueuse en deux fois avec 10 cm3 d'éther diéthylique à chaque fois. Réunir les phases organiques. Sécher sur 2.0 g de sulfate de magnésium anhydre pendant 15 minutes. Eliminer l'éther diéthylique à l'évaporateur rotatif.
réaction de Büchi - Paterno
1909 - 1954
C'est une réaction photochimique (2-2 photocycloaddition) qui forme des cycles (à quatre côtés) oxétanes par réaction d'un groupe carbonyle et d'un alcène.
La réaction de Paternò-Büchi a été utilisé récemment pour tenter de synthétiser beaucoup de composés organiques naturels comme le taxol.
Emanuele Paterno (1847 - 1935) |
George Hermann Büchi (1921 - 1998) |
réaction d'Etard
1880
C'est une réaction d'oxydation organqiue des groupes méthyl, liés à un cycle aromatique ou un hétérocycle en un groupe aldéhyde par le chlorure de chromyle CrO2Cl2. Elle permet par exemple d'oxyder le toluène en benzaldéhyde.
Mécanisme
Il se déroule selon une réaction ène avec le chlorure de chromyle, formant un précipité, le complexe d'Étard. Ce complexe se décompose ensuite par un réarrangement sigmatropique [2,3] sous conditions réductrices, pour éviter une oxydation supplémentaire en acide carboxylique. De telles conditions sont obtenues en saturant la solution par du sulfite de sodium. En général on utilise un solvant du type sulfure de carbone, chloroforme ou encore tétrachlorure de carbone, ce dernier étant moins courant. Pour obtenir un aldéhyde le plus pur possible, le complexe d'Étard est souvent purifié avant sa décomposition, afin d'éviter toute réaction avec un réactif qui n'aurait pas encore réagit. On laisse en général cette réaction durer plusieurs jours à plusieurs semaines, et son rendement est assez élevé.
Alexandre-Léon Etard
(1852 - 1910)
réaction de Gabriel
1887
Cette réaction permet de synthétiser des amines primaires à partir d'un ion phtalimide et d'un halogénure d'alkyle primaire ou secondaire (un halogénométhane peut aussi être employé).
mécanisme
La première étape de la réaction est la déprotonation de l'imide. L'atome d'hydrogène de la fonction imide présente un caractère assez acide. L'anion imidure, base conjuguée de l'acide imide, est stabilisé par effet mésomère, dû à la présence des deux groupes carbonyle électrophiles liés à l'atome d'azote. Le phtalimide peut donc être facilement déprotonné. Il forme des sels avec différents cations métalliques, tels que les ions potassium et sodium. Ces sels peuvent être obtenus par réaction avec les carbonates métalliques correspondants. Le pthalimidure de potassium peut être synthétisé en faisant réagir le phtalimide avec le carbonate de potassium dans l'eau à 100 °C, ou par réaction du phtalimide avec une solution alcoolique d'hydroxyde de potassium.
Le produit obtenu est peu basique (moins que les amidures), mais est un bon nucléophile. Il réagit avec les composés organiques halogénés, dans une réaction de substitution nucléophile bimoléculaire, de type SN2. La réaction est assez lente, mais est accélérée par chauffage et l'utilisation d'un solvant polaire aprotique, tel que le diméthylformamide (DMF).
L'atome d'azote du N-alkylphtalimide obtenu est très peu nucléophile, à cause de la présence des deux groupements carbonyle. Il n'a donc pas tendance à donner de substitution nucléophile avec une seconde molécule d'halogénure. Du coup, on évite la polyalkylation, qui est le principal inconvénient de la réaction d'Hofmann. L'hydrolyse de l'intermédiaire réactionnel, en milieu basique concentré, conduit à la formation d'une amine, l'ion benzène-1,2-dioate (phtalate) étant obtenu comme sous-produit.
Siegmund Gabriel
(1851 - 1924)